Accord historique EAU-Israël

L’Arabie Saoudite finira par signer un accord avec Israël


"Le royaume wahhabite pousse ses alliés arabes à normaliser leurs relations avec l’État hébreu. Il franchira lui-même le pas après l’élection présidentielle américaine de novembre, explique The Guardian.

Alors que les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn se préparaient à signer un accord normalisant leurs relations diplomatiques avec Israël cet été, l’Arabie Saoudite – grande puissance régionale – s’activait en coulisses.

Depuis des mois, bien avant la signature des accords à la Maison-Blanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane (MBS), distillait ses arguments en faveur d’un pacte susceptible de bouleverser les perspectives régionales à l’égard d’un vieil ennemi.
Il y avait des contrats pour des avions de chasse ultrasophistiqués sur le tapis, des faveurs politiques à obtenir de Washington, un accès facilité à l’Amérique de Donald Trump, et toutes les connexions qu’un président pratiquant le donnant-donnant pouvait juger dignes de proposer.
Il y avait toutefois une autre raison : si les alliés de Riyad faisaient la paix avec Israël en premier, le royaume saoudien n’aurait plus qu’à suivre. Ce renversement de position marquerait un tournant radical dans la géopolitique de la région, éclipsant certainement les accords de paix israéliens avec l’Égypte de 1978 et ceux avec la Jordanie seize ans plus tard.

Une victoire pour l’Amérique de Trump

Si la possibilité d’un traité entre Israël et l’Arabie Saoudite semble se concrétiser, il est toutefois peu probable que MBS accorde à Trump sa plus grande victoire en politique étrangère avant les élections de novembre, indiquent trois sources proches de la famille royale.
Le royaume devrait continuer à inciter ses alliés régionaux à franchir le pas à sa place. Le Soudan et le sultanat d’Oman sont de solides candidats, qui pourraient signer un accord avant la fin de l’année. De son côté, la vieille garde – l’Arabie Saoudite et le Koweït – devrait chercher à gagner du temps et attendre que les enchères montent.

Les deux pays sont gouvernés par des monarques de longue date, maintenant bien dans leurs 80 ans et malades, et les deux restent investis dans des formules à long terme pour la paix israélo-arabe, qui ont été déchiquetées par les jeunes dirigeants de la région, tels que le prince Mohammed.
S'adressant à l'assemblée générale des Nations Unies mercredi, le monarque saoudien, le roi Salman, s'est tenu au scénario de l'Initiative de paix arabe parrainée par l'Arabie saoudite en 2002, qui avait été considérée comme un modèle jusqu'à ces dernières années.

«L'initiative fournit la base d'une solution globale et juste au conflit israélo-arabe qui garantit que le peuple palestinien fraternel obtient ses droits légitimes», a déclaré le roi Salman. «Au premier rang desquels se trouve l'établissement de leur État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.»

L'héritier du trône saoudien voit la région sous un angle différent de celui de ses prédécesseurs, considérant l'expansionnisme iranien comme une plus grande menace pour la stabilité que l'échec de sept décennies à parvenir à un accord de paix entre Israël et les Palestiniens. Selon deux sources familières avec la pensée du prince Mohammed, ses opinions ont été grandement influencées par le gendre de Trump, Jared Kushner , depuis leur rencontre en 2017.

«Kushner était tout aussi transactionnel que son beau-père», a déclaré une source saoudienne. «Il était tout au sujet de l'utilisateur-payeur; si vous soutenez une cause ou une personne, elle doit vous soutenir. C'était une langue que MBS comprenait et il perdit peu de temps à l'appliquer aux nouvelles positions saoudiennes sur la Palestine et le Liban, qui étaient tous deux devenus un fardeau sans fin.

Plus tard dans l'année, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a été convoqué par le prince Mohammed à Riyad et a reçu une version de ce à quoi ressemblerait une nouvelle Palestine approuvée par l'Arabie saoudite.

Abbas n'a jamais parlé publiquement de la réunion et n'est pas retourné en Arabie saoudite depuis. Mais les responsables palestiniens, qui ont insisté sur l'anonymat, comme toutes les autres personnes contactées par le Guardian pour cette histoire, ont déclaré que le plan présenté au chef palestinien vétéran ressemblait beaucoup au plan de l'accord de paix de Jared Kushner, qui a été présenté plus tôt cette année avec peu de fanfare. .

«Le prince héritier lui a dit que la Palestine pourrait être Gaza et une partie du Sinaï, avec un pont terrestre vers ce qui restait de la Cisjordanie», a déclaré le responsable. «Le président égyptien, Abdel Fatah al-Sissi, était évidemment impliqué dans cela. Ce n'était pas la prérogative de la royauté saoudienne de céder une partie de l'Égypte sans consentement.

Le lien entre Kushner et le prince Mohammed est resté fort tout au long de ses trois années turbulentes en tant que chef effectif du royaume. La tache du meurtre de Jamal Khashoggi, sanctionné par l'État, par des aides et des gardes du prince Mohammed, a à peine atteint les portes de la Maison Blanche.

Au lieu de cela, le mélange de politique de puissance transactionnelle de l'administration Trump, d'entreprises commerciales et d'un éventail restreint d'intérêts mondiaux - assurer le sort d'Israël et diminuer l'Iran étant au premier rang d'entre eux - s'est stabilisé avec le prince héritier et le système saoudien, qui sait comment faire face. avec les familles politiques régionales - et a maintenant une réplique aux États-Unis.

Un ancien responsable du renseignement occidental a déclaré que le modèle était un facteur pour faire avancer les choses. "Nous allons les voir dans un joli nouveau costume, nous nous asseyons dans leurs palais, nous nous sentons brièvement autonomes et réels", ont déclaré les officiels. «Ensuite, nous rentrons chez nous et prenons le métro pour nous rendre dans un appartement partagé à Elephant and Castle. Les gens de notre côté sont séduits par l'accès, peu importe à quel point ils essaient de ne pas l'être. De leur côté, ils trouvent souvent les interactions bizarres. »

Le lien Kushner-MBS reste si fort, que ce dernier a préconisé que le Liban délimite sa frontière maritime avec Israël - un point de discussion central des États-Unis, visant en partie à garantir les droits libanais à un champ de gaz sous-marin partagé, mais aussi à stériliser le Hezbollah, qui maintient une place forte dans le sud du Liban.

Alors que le gouvernement Trump fonce vers le 3 novembre, il intensifie sa politique de «pression maximale» sur l'Iran. Le Liban est considéré comme une arène clé dans laquelle tenter de diluer l'influence iranienne, et le prince Mohammed est tout à fait d'accord.
"Les choses vont toutes dans la bonne direction", a déclaré le responsable saoudien. «Quand ils appuient sur la gâchette de cet accord, c'est une question très importante. Pour l'instant, c'est trop tôt."


Source : https://www.theguardian.com/world/2020/sep/24/saudi-heir-and-jared-kushner-inch-kingdom-towards-deal-with-israel

Les Émirats arabes unis nomment leur premier ambassadeur en Israël

"Les Émirats arabes unis ont nommé Mohammed Mahmoud al-Khaja leur premier ambassadeur en Israël, a annoncé le service de presse du gouvernement de Dubaï.

Le 24 janvier, le Conseil des ministres des Émirats arabes unis a déclaré avoir approuvé l'ouverture d'une ambassade à Tel Aviv, tandis qu'Israël a annoncé de son côté l'ouverture de son ambassade à Abou Dhabi.

Les deux pays ont signé un accord de paix historique le 15 septembre à la Maison-Blanche en présence de Donald Trump. Bahreïn a également conclu une entente similaire avec Israël sous l'égide des États-Unis. Israël et les Émirats arabes unis ont décidé en octobre d'exempter leurs ressortissants respectifs de visas. Le ministère israélien des Transports a ensuite annoncé l’organisation de 28 vols commerciaux hebdomadaires directs reliant Tel Aviv à Dubaï et Abou Dhabi."

Source : https://fr.sputniknews.com/moyen-orient/202102141045224150-les-emirats-arabes-unis-nomment-leur-premier-ambassadeur-en-israel/

Les Émirats vont investir 10 milliards de dollars dans l’économie israélienne
(Abou Dhabi) Les Émirats arabes unis ont annoncé jeudi la création d’un fonds d’investissement de 10 milliards de dollars destiné à des secteurs stratégiques en Israël, avec qui ils ont normalisé leurs relations l’année dernière.
Publié le 11 mars 2021 à 16h21

La décision, selon l’agence de presse officielle émiratie WAM, a été prise à la suite d’un appel téléphonique « constructif » entre le prince héritier d’Abou Dabi, cheikh Mohammed ben Zayed, et le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Grâce à ce fonds de 10 milliards de dollars (environ 8,3 milliards d’euros), les Émirats « investiront en Israël et aux côtés d’Israël, dans des secteurs tels que la production d’énergie, l’eau, l’espace, la santé et l’agrotechnologie », précise WAM.
Les deux pays ont signé l’année dernière un accord de normalisation de leurs relations, sous l’égide du président américain d’alors Donald Trump.

L’accord a fait des Émirats le troisième État arabe à établir des relations avec Israël, après l’Égypte en 1979 et la Jordanie en 1994.
Bahreïn, le Maroc et le Soudan ont par la suite conclu des accords similaires négociés par les États-Unis avec l’État hébreu.
Le fonds « vise à soutenir les relations économiques entre les deux économies prospères de la région, débloquant des opportunités d’investissements et de partenariat », a indiqué WAM.
Il est noté que « ces fonds proviendront des secteurs privé et gouvernemental ».
L’annonce intervient alors que M. Nétanyahou a été forcé jeudi de reporter sa première visite officielle aux Émirats arabes unis en raison d’un « différend » avec la Jordanie concernant le survol de son espace aérien, selon son bureau.
Mais il a dit avoir convenu avec cheikh Mohammed ben Zayed de le rencontrer « très bientôt ».
M. Nétanyahou avait également indiqué plus tôt que les Émirats arabes unis allaient investir 10 milliards de dollars en Israël.

https://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/2021-03-11/les-emirats-vont-investir-10-milliards-de-dollars-dans-l-economie-israelienne.php