Le livre des Chatons des Sagesses
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Le livre des Chatons des Sagesses
Ibn Arabi – Les Chatons de la sagesse (Fusûs al-hikam)
Il est surprenant de voir l'incompréhension dont font preuve certains, prétendant par ce texte, justifier que les voies sont multiples, ce qui est vrai, mais oubliant que Ibn Arabî pointe ici la "foi dogmatique" autrement dit l'exotérisme.
Prendre appui sur cet extrait (tronqué en plus) pour prétendre l'appliquer à René Guénon et minimiser/relativiser ainsi la portée de son enseignement c'est faire la preuve d'une totale incompétence en ce domaine et méconnaître le symbolisme de "l'écorce et du noyau" : si l'exotérisme appartient bien à la circonférence, on peut difficilement prétendre que RG s'y soit cantonné !
Le but de cette manipulation est évident : prétendre ainsi que tout se vaut et que Guénon ne détenait qu'une vérité relative et presque "obsolète" qu'on peut se permettre de contredire ! C'est là encore typique de l'action anti-traditionnelle qui prétend faire de Guénon une "référence doctrinale majeure", mais sans qu’on lui reconnaisse désormais l'autorité infaillible qui était la sienne et la fonction d’ordre ésotérique dont il était chargé.
Mais qu'attendre d'autre de la part de ceux qui propagent allègrement tout et n'importe quoi sans aucun souci de cohérence, du moment que cela leur semble aller dans le sens de leurs illusions. Tout y est.... sauf la véritable synthèse.
« La volonté de minimiser et de réduire l’autorité de Guénon, le droit proclamé hautement - ou réclamé tout bas par ceux qui hésitent à pousser l’inconvenance jusqu’à l’insolence - de "guénoniser un temps, voire de temps en temps, sans être guénonien" » est le propre de tous ces "traditionnalistes" que Guénon lui-même avait dénoncé.
« A ceux qui acceptent pour une part l’enseignement du Cheikh Yahyâ Abd al-Wâhid et qui le rejettent pour une autre s’applique plutôt la parole : "Parce que tu n’as été ni chaud ni froid, Je te vomirai de ma bouche". » CA Gilis.
- "Celui qui professe une foi dogmatique loue uniquement la divinité incluse dans sa profession de foi et à laquelle il se rattache. Les œuvres qu’il accomplit lui reviennent, et en définitive il ne fait que se louer lui-même. […] L’éloge qu’il adresse à ce qu’il professe est donc un éloge qu’il s’adresse à lui-même. C’est pourquoi il blâme ce que professe autrui, ce qu’il ne ferait pas s’il était équitable. Celui qui se limite à cet objet d’adoration particulier est de toute évidence un ignorant, du fait même qu’il s’oppose aux convictions d’autrui au sujet de Dieu. S’il connaissait, en effet, la parole de Junayd : « La couleur de l’eau est celle de son récipient », il accepterait de chacun sa propre croyance ; il connaîtrait Dieu en toute forme et en toute profession de foi. De lui n’émane qu’une opinion, et non une science. C’est pour cela que Dieu a dit :
« Je suis auprès de l’opinion que Mon serviteur a de moi» ; Je ne Me manifeste à lui que dans la forme de sa croyance. Ainsi, la divinité des convictions dogmatiques est prisonnière des limitations ; c’est donc la divinité que contient le cœur de Son serviteur. La Divinité absolue, quant à Elle, ne peut être contenue par rien, car Elle est l’essence des choses et l’essence d’Elle-même."
Il est surprenant de voir l'incompréhension dont font preuve certains, prétendant par ce texte, justifier que les voies sont multiples, ce qui est vrai, mais oubliant que Ibn Arabî pointe ici la "foi dogmatique" autrement dit l'exotérisme.
Prendre appui sur cet extrait (tronqué en plus) pour prétendre l'appliquer à René Guénon et minimiser/relativiser ainsi la portée de son enseignement c'est faire la preuve d'une totale incompétence en ce domaine et méconnaître le symbolisme de "l'écorce et du noyau" : si l'exotérisme appartient bien à la circonférence, on peut difficilement prétendre que RG s'y soit cantonné !
Le but de cette manipulation est évident : prétendre ainsi que tout se vaut et que Guénon ne détenait qu'une vérité relative et presque "obsolète" qu'on peut se permettre de contredire ! C'est là encore typique de l'action anti-traditionnelle qui prétend faire de Guénon une "référence doctrinale majeure", mais sans qu’on lui reconnaisse désormais l'autorité infaillible qui était la sienne et la fonction d’ordre ésotérique dont il était chargé.
Mais qu'attendre d'autre de la part de ceux qui propagent allègrement tout et n'importe quoi sans aucun souci de cohérence, du moment que cela leur semble aller dans le sens de leurs illusions. Tout y est.... sauf la véritable synthèse.
« La volonté de minimiser et de réduire l’autorité de Guénon, le droit proclamé hautement - ou réclamé tout bas par ceux qui hésitent à pousser l’inconvenance jusqu’à l’insolence - de "guénoniser un temps, voire de temps en temps, sans être guénonien" » est le propre de tous ces "traditionnalistes" que Guénon lui-même avait dénoncé.
« A ceux qui acceptent pour une part l’enseignement du Cheikh Yahyâ Abd al-Wâhid et qui le rejettent pour une autre s’applique plutôt la parole : "Parce que tu n’as été ni chaud ni froid, Je te vomirai de ma bouche". » CA Gilis.
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