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Ils bricolent l'ADN dans leur garage

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Ils bricolent l'ADN dans leur garage Empty Ils bricolent l'ADN dans leur garage

Message par LionBlanc Sam 2 Fév - 12:24

"Soirée "ferments" entre copains : à La Suite, un labo amateur du XVIIIè arrondissement de paris, un groupe de passionés teste de nouvelles réactions chimiques sur les aliments et revisite expérimentalement des recettes traditionnelles. Guidés par Emmanuel Ferrand, un fan de microbes en tout genre, ces curieux découvrent les subtilités de la fermentation".

"Dans sa maison de  Sacramento (Californie), le biohacker Tito Jankowski fabrique des boites de gel, nécessaires pour la plupart des expériences sur l'ADN. Car le matériel professionnel utilisé dans les laboratoires est trop onéreux."


"Révélation génétique dans une cocotte :  Lors d'une rencontre entre biohackers à San Francisco, Kay Auli montre comment réchauffer des fioles d'ADN dans un cuiseur à riz. Elle a testé son ADN et s'est découvert une prédisposition à une maladie génétique, l'hémochromatose."


"Les champions du fait-maison : Jimmie Rodgers répare une centrifugeuse...jouet ! Ce maériel fait partie d'un  jeu éducatif "l'explorateur d'ADN". Avec une dose d'ingéniosité et quelques ajouts électroniques, le bricolo va en faire un usttensile de labo efficace."


"Votre ADN en un clin d'oeil : Crachez dans un tube, ajoutez un jet de liquide vaisselle, une pincée de sel, du jus de pamplemousse et un fond de rhum. Des filaments blancs apparaissent rapidement : c'est l'ADN de votre salive ! le détergent casse les cellules, ce qui libère l'ADN compacté par le sel. Le pamplemousse neutralise les protéines et l'alcool fait remonter l'ADN dans le haut du tube.".



Ils sont biologistes, informaticiens, souvent amateurs. Activité favorite : l'expérimentation scientifique.....à la maison.









Ils bricolent l'ADN dans leur garage Fracta10







C'est un diner...presque parfait. Autour de la paillasse, les convives sont avides d'apprendre les secrets de fabrication du Kimchi, version coréenne de notre choucroute.
Chacun met la main à la pâte, épluchant  ici un radis blanc, découpant là, un piment rouge et une gousse d'ail. Reste à ajouter le dernier ingrédient : des....lactobacilles ! Soit une armée de bactéries, capables de transformer les sucres contenues dans les légumes en acide lactique et de donner son goût typique à ce mets. Fournisseur de cette "épice" magique : Emmanuel Ferrand, le maître de cet étrange atelier-cuisine et, par ailleurs, mathématicien. Les bactéries, ferments et autres microorganismes, il connaît. Chez l ui, il en possède des dizaines de variétés, stockées dans des bocaux en verre, au frigo ou au congélateur. Son objectif ? "Créer moi-même de nouvelles symbioses bactériennes, s'enthousiasme-t-il. Cependant, pour l'instant, cela n'a rien donné d'intéressant au niveau gustatif".
Car derrière ces expériences scientifiques ce "cuisinier bactérien" fait des manipulations également pour réjouir ses papilles ! Emmanuel Ferrand ne bricole pas tout seul dans son coin. Il a créé un réseau en ligne, la Free Fermentology Foundation. Pour diffuser ses connaissances et échanger les précieux ferments. "je suis en contact avec plus d'une centaine de personnes", explique-t-il. Des enveloppes sont parties vers le Kenya, Madagascar, la Chine, le Maghreb, la Suède....Les grains déshydratés qui garnissent ces courriers inquiètent quelquefois les autorités postales et il est nécessaire alors de s'y reprendre à plusieurs fois pour qu'ils arrivent à bon port....La démarche du mathématicien tient de celle d'Internet et du Web 2.0. blogs, forums, Twitter (site de microblogging), Wikis (site collaboratifs) permettent de comparer les différentes expériences, d'échanger des astuces, d'être visibles et, surtout, ils ont permis l'essor d'une nouvelle discipline : la "bidouille" du vivant !




Un milieu hybride qui réunit amateurs, patrons de start-up ou chercheurs

Comme d'autres se réunissent pour des cours de tricot ou de cuisine, des amateurs experts en électronique, en informatique ou bien en biologie se retrouvent dans des hacklabs, des centres de création underground où les soirées d'expérimentations alternent avec les débats sur les nouvelles technologies. Lors des réunions, chacun amène une idée, une question, son dernier prototype....le mot d'ordre : "pas de spectateur, tous participants ! ".
Ces génies de la génétique se sont baptisés biohackers : les "bidouilleurs du vivant". Un terme emprunté aux "hackers", ces cracks de l'informatique qui mettent à profit la puissance d'Internet pour  partager leurs trouvailles - et que l'on qualifie de pirates lorsqu'ils utilisent leurs dons pour commettre des délits. "Le biohacking est un milieu hybride, qui réunit amateurs, patrons de start-up, chercheurs ou laborantins". Décrit Sara Aguiton, étudiante en master 2 de sociologie et d'histoire des sciences et techniques à  l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Sara se penche sur  les questions éthiques posées par ce mouvement - et elles sont nombreuses.




Les plantes  dépolluantes sont utilisées pour fabriquer de l'émail


En banlieue parisienne, le hacklab "/tmp/lab" (c'est son nom) est niché au sous-sol 'un entrepôt désaffecté. Derrière une lourde porte d'usine, règne un joyeux désordre. Sur les murs, des rangées d'étagères supportent ce qu'elles peuvent de câbles et de matériel. Les ordinateurs se partagent les tables avec des circuits imprimés en cours de montage. L'un des membres de ce groupe, Philippe Langlois, se définit comme "un ingénieur en électronique, entrepreneur, poter". Il a jeté son dévolu sur  les plantes bioaccumulatrices. "Ce sont des végétaux qui ont la particularité de pomper les métaux lourds", explique-t-il.
les biohackers ont déjà planté quelques dizaines de mètres carrés de plantes en province, sur d'anciens sites industriels, stations d'essence ou exploitations minières. "Le problème, c'est qu'une fois que ces plantes se sont chargées en polluants, on ne sait pas les retraiter. On se contente de les stocker dans des fûts", souligne l'ingénieur.
De quoi stimuler l'imagination du hacklab ! "Nous avons en l'idée de transformer les plantes en cendres, poursuit-il. Nous les utilisons ensuite pour fabriquer de l'émail".
Les métaux lourds colorent et font briller l'émail : l'oxyde de plomb, par exemple, donne de l'orange, un pigment à "recycler" dans une sculpture, un tableau...La philosophie du "/tmp/lab" rejoint celle de tous  les autres biohackers : partager ces acquis sur la Toile. "Nous voulons que tout le monde puisse se servir de nos résultats et de notre technique, explique-t-on au hacklab. Notre crainte, c'est que des industriels s'emparent du procédé, le brevètent, et ne permettent plus sa libre utilisation".




Le bain-marie et le congélateur remplacent les  machines coûteuses


Tandis qu'en France, les biokackers restent de doux rêveurs, leurs homologues américains semblent plus inquiétants. Le biohacking est né aux Etats-Unis où de nombreux groupes se réunissent via le réseau DIYbio (pour "Do It Yourself"). Ces "biologistes de garage", ainsi appelés parce qu'ils aménagent leur labo, là où ils peuvent, revendiquent la démocratisation de la science. pour monter leurs expériences, les biohackers font avec ce qu'ils ont sous la main. Les coûteuses machines des laboratoires qui servent à répliquer l'ADN sont remplacées par des passages alternés au bain-marie et au congélateur : les perceuses font office de centrifugeuses et des conteneurs alimentaires en polystyrène chauffés par des coussinets à terrarium servent d'incubateurs....Avec de tels engins, les petits malins du DIYbio modifient le génome des bactéries.
Ces dernières se mettent alors à produire du biodiesel à partir d'eau et de lumière, ou à émettre une nuance verte quand elles sont en  présence de mélamine, le produit chimique qui a récemment empoisonné le lait maternisé chinois. D'autres bactéries bricolées améliorent la fixation de l'azote dans le riz,ce qui permet de limiter l'utilisation d'engrais.
L'ADN, bactérien ou humain,  n'a plus de secrets pour ces génies de la biologie. Une "biohackeuse" américaine a même réussi à réaliser un test sur son propre ADN, lui révélant qu'elle était prédisposée à une maladie génétique du sang. Autant de démonstrations qui nourrissent les craintres que ces biologistes de garage soient déjà en train de manipuler de l'anthrax, des OGM incontrolables et de dangereux virus...




Faudra-t-il réglementer ces activités d'amateurs ?


"Le risque est réel dans ces lieux de science alternatifs" estime Ariel Linder, chercheur au Centre pour la recherche et l'interdisciplinarité (CRI), de l'université paris-Descartes, à Paris.
"Dans un vrai laboratoire, nous avons des procédures pour minimiser les risques. Il faut réglementer ces activités d'amateurs. Et puis en tant que chercheur, le trouve dommage que les jeunes du mouvement DIYbio pratiquent la science "hors des murs".
Ces personnes ont une forte capacité de créativité et d'innovation. Nous devons imaginer des solutions pour eur ouvrir nos  portes." Cette réflexion, le CRI l'a déjà amorcée en hébergeant une équipe d'étudiants parisiens travaillant dans un domaine sensible : la biologie synthétique.
L'objectif de cette toute jeune discipline : créer des "machines biologiques" disposant de fonctions qui n'existent pas dans la nature. Brique par brique, ces  passionnés synthétisent des séquences d'ADN, assemblent des composants biologiques, transforment des cellules. En clair, ils créent....du vivant.

les étudiants du CRI, parmi lesquels des biologistes, des physiciens et des informaticiens, n'ont pas froid aux yeux. En 2009, ils ont participé à l'IGEM, l'International Engineering Machine Competition, qui s'est etnue à Boston du 31 octobre au 2 novembre.
Un concours mythique chez les bidouilleurs du vivant. Lors de ce grand rassemblement, dont c'était la 6ème édition, des amateurs du monde entier se sont affrontés en biologie synthétique avec la bénédiction de autorités américaines.
Le FBI y a m^mee animé une session spéciale pour évoquer les enjeux de biosécurité. "Nous y avons décortiqué le fonctionnement du dialogue bactérien, explique Vicard Du, étudiant en biologie et membre de la team française.
D'ordinaire, les bactéries échangent des messages lorsqu'elles sont nombreuses et très rapprochées. Nous, nous avons bricolé des bactéries qui dialoguent même lorsqu'elles sont rares, éloignées les unes des autres et de surcroît, de souche différente, donc de langage différent !".
Une recherche fondamentale, qui est située à mille lieues des applications hasardeuses géénralement privilégiées par les hackers du vivant.
Résultat : un prix spécial du jury est venu récompenser "l'approche éthique et sociétal" des jeunes Français. Manière de rappeler que l'on peut être un génie sans jouer les apprentis sorciers.
A bidouilleur, bidouilleur et demi.









Article de Alice Bomboy, tiré de la revue "papier" du magasine "ça m'intéresse" et date de février 2010.
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Message par LionBlanc Sam 2 Fév - 12:34

Donc tout cela date, minimum de 8/9 ans.
J'avais trouvé cet article, il y a quelques temps et aucune trace sur le web.
Donc, je l'ai entièrement recopié.

Nous en sommes à la création de cyborg/vivants, Ligeia mentionne la technologie pour communiquer de cerveau à cerveau....la frontière vivant/non vivant est entrain d'être effacée.

Sans compter les grands groupes à l'affut, des découvertes de ces "génies secrets", qui leur tomberont dessus à la moindre découverte exploitable, les accusant de n'importe quoi afin de s'emparer de leurs découvertes (conférer Tesla) et les revendre, des années plus tard, à prix d'or.

Sans compter la participation du FBI au salon...on sait tous que ce groupe, est motivé par l'évolution du genre humain, mais peut être pas la même évolution à laquelle nous pensons, nous.



Ne reste que contrairement à ce qui est dit dans l'article, l'imitation n'a jamais été de la création.

Puisque la création a une "vue d'ensemble" sur le créé et connait donc des liens entre les "infos", les phénomènes, réactions....que ces imitateurs ne pourront que découvrir au fil du temps, souvent à leur propre détriment, mais surtout celui du plus grand nombre (comme toujours).
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