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Hayagriva, "tête de cheval"

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Hayagriva, "tête de cheval" Empty le dieu au cou de cheval

Message par Alfihar Jeu 24 Déc - 15:40

Le lien entre le 10e avatara et son cheval est un des mystères de la fin des temps.
Le cheval a une grande valeur symbolique, on le retrouve avec Pégase chez les Grecs, Sleipnir dans la mythologie nordique, al Burâq en Islam ou encore Sambadyimbe chez les Soninké. Mais le plus curieux est le dieu hindou Hayagriva, le dieu au cou de cheval:

Hayagriva, "tête de cheval" Hayagr10

Voici quelques éléments des mythes qui lui sont liés:


  • "Hayagriva (tête de cheval) était le fils de Kashyap Prajapati. Grâce à sa grande dévotion, il réussit à obtenir de la déesse Durga de ne pouvoir être tué que par un autre Hayagriva.
    Ce sentiment d'invincibilité le conduisit à harceler les Devas car il savait qu'ils ne pouvaient rien contre lui. Les Devas demandèrent alors l'aide de Vishnou, mais la longue bataille contre Hayagriva ne conduisit qu'à fatiguer Vishnou.
    Ce dernier se retira pour se reposer. Il prit la position "padamaasna" et il appuya sa tête contre le haut de son arc.
    Pendant ce temps la bataille faisait rage et les Devas mis en difficulté par Hayagriva revinrent de nouveau voir Vishnou pour obtenir de l'aide mais ils ne réussirent pas à le sortir de son état de profonde méditation. Alors les Devas demandèrent l'aide des termites qui se mirent à faire vibrer la corde de l'arc de plus en plus fort; mais au bout d'un certain temps la corde de l'arc produit une telle résonance que l'univers tout entier se mit à trembler et la corde se rompit avec une telle force que la tête de Vishnou fut séparée du reste de son corps. La vue du corps décapité entraîna une pure panique chez les Devas qui implorèrent le secours de la déesse Durga. Elle les réconforta et préconisa de mettre une tête de cheval sur le corps décapité de Vishnou. Ainsi un nouvel Hayagriva était apparu.  Vishnou entra à nouveau dans la bataille et grâce à sa nouvelle tête vint à bout d' Hayagriva. Hayagriva est aussi présent dans le Bouddhisme." (grenier de Clio)



  • "Hayagriva (en tibétain Tamdrin) est l'aspect furieux d'une divinité protectrice du Vajrayana qui apparut d'abord dans la mythologie hindoue et qui fut introduit au Tibet au XIe siècle par Atisha.
    Il incarne Avalokiteshvara sous la forme symbolique d'un cheval dont le hennissement est censé chasser les démons malfaisants; c'est pourquoi il est souvent invoqué par les gardiens de chevaux et son culte s'est répandu jusqu'en Mongolie. Il joue le rôle de Yidam ou divinité tutélaire.
    On trouve son image sur les manches de dagues rituelles (phurbu)
    Hayagriva est l'un des Dharmapalas, les « protecteurs de l'enseignement » du bouddhisme tibétain. Seigneur de la colère, il est le chef des dieux terrifiants appelés Drag-shed. Son nom signifie « cou de cheval ». Petit, il possède un ventre rebondi et une tête de cheval. Le bouddhisme considère Hayagriva comme une émanation soit du bouddha Amitabha, soit du bouddha Aksobya, mais aussi comme un aspect du Bodhisvatta Avalokitesvara.
    Dans une légende hindoue, Hayagriva était l'un des Daityas, des Asouras géants qui affrontèrent les dieux. Il vola les Vedas, savoir sacré de l'hindouisme lorsqu'ils tombèrent de la bouche de Brahma. Vishnu, réincarné en Mataya, l'avatar poisson, parvint à tuer Hayagriva et à récupérer les textes sacrés." (mythologica.fr)


Hayagriva, "tête de cheval" Hayagr11

Ce dieu est évoqué également dans le tantrisme et M. Emmanuelli fidèle guénonien y a consacré un ouvrage :

https://www.leturbannoir.com/produit/hayagriva-cou-de-cheval-jean-emmanuelli/


M. Gilis a évoqué ce mystère eschatologique dans son ouvrage "Qâf et les mystères du Coran glorieux" notamment dans le chapitre XX "Le cheval de l'Apocalypse" :

https://www.leturbannoir.com/produit/qaf-et-les-mysteres-du-coran-glorieux/

Chapitre admirable qu'il convient de lire et de relire pour comprendre toutes les subtilités de ce symbolisme.
Ce cheval est en lien avec le Phenix sur la montagne polaire Qâf :

Hayagriva, "tête de cheval" Mosaqu10

c'est un symbole cyclique lié à la fin des temps et au changement de manvantara. Cet oiseau ne se pose jamais sauf sur la montagne polaire. C'est un oiseau solaire en rapport avec l'or et au retour à la tradition et à l'état primordial en lien avec la cité solaire, la 1ère Héliopolis et la langue de la Syrie primitive (langue adamique). Sa couleur rouge est symbole de la puissance en lien avec la science des lettres. La lettre nun marque la jonction finale entre l'hindouisme représentante de la tradition primordiale et l'Islam tradition finale et totalisatrice.
Ces deux traditions sont liées à cette doctrine du "dieu au cou de cheval" au travers notamment du mystère de "la petite fille de 9 ans" identifiée à la Béatrice de Dante qui est selon M Gilis (qui lui a consacré une étude) "l'identité secrète de la Grande Déesse" qui "manifeste l'autorité suprême absolument inconditionnée de l'essence divine". C'est une théophanie que l'on retrouve à travers la figure d'Aïchâ, fille d'Abou Bakr et épouse bien aimée du Prophète, celle qui joue (Lalita en sanscrit la shakti de la déesse Durga).
Le 9 est un chiffre cyclique, le 10 marquant le retour au centre. Ceci a un lien avec les avatara dont la 10e manifestation correspondra à la fin du cycle. Dans le Tantrisme le 10e avatara est identifié à Hayagriva.

Il existe des similitudes entre le Phénix et Hayagriva, leur caractère solaire (il faut rappeler que le Christ de la 2nde venue auquel est assimilé le 10e avatara est le "soleil de Justice"), le fait qu'il vole. De plus en arabe Phénix se dit anqa de même racine que unuq qui veut dire cou.

Hayagriva est le messager de Lalita qui est "l'essence divine suprême", "la source d'où procède tous les avatâras" (Voile d'Isis janv 1932 n°145) et "la manifestation d'un principe transcendant qui clôture le présent cycle".
Or cela ne concerne pas seulement le manvantara actuel mais tout le Kalpa qui est considéré comme le Kalpa du "monde de l'homme" dont le régisseur serait Hayagriva. Cela explique les mythes hindous cités plus haut en rapport avec Durga, fameuse déesse suprême, et Vishnu dans le rôle du conservateur notamment à travers son premier avatara qui est celui du poisson Mataya qui institua le Manu de notre cycle. Le changement de tête de Vishnu étant caractéristique de ces changements cycliques entre manvantaras à l'intérieur du Kalpa.

Enfin, le mot haya qui désigne le cheval est un terme archaïque, en sanscrit classique cheval se dit "ashwa" or René Guénon a indiqué dans son chapitre 51 des "symboles de la science sacrée" que l'arbre du monde est appelé ashwatta :

"ce mot ashwattha est interprété comme signifiant la « station du cheval » (ashwa-stha), celui-ci, qui est ici le symbole d’Agni ou du Soleil, ou de l’un et de l’autre tout à la fois, devant être considéré comme parvenu au terme de sa course et s’arrêtant quand l’« Axe du Monde » a été atteint2. Nous rappellerons à ce propos que, dans diverses traditions, l’image du soleil est aussi liée à celle de l’arbre d’une autre façon, car il y est représenté comme le fruit de l’« Arbre du Monde » ; il quitte son arbre au début d’un cycle et vient s’y reposer à la fin, de sorte que, dans ce cas encore, l’arbre est effectivement la « station du Soleil »3.
3 Voir Le Symbolisme de la Croix, ch. IX. – Le caractère chinois désignant le coucher du soleil le représente se reposant sur son arbre à la fin du jour.

Nous avons déjà évoqué Agni en lien d'ailleurs avec le Christ de la 2nde venue mais encore plus remarquable R. Guénon ajoute:


  • "Pour ce qui est d’Agni, il y a encore quelque chose de plus : il est lui-même identifié à l’« Arbre du Monde », d’où son nom de d’anaspati ou « Seigneur des arbres » ; et cette identification, qui confère à l’« Arbre » axial une nature ignée, l’apparente visiblement au « Buisson ardent », qui, d’ailleurs, en tant que lieu et support de manifestation de la Divinité, doit être conçu aussi comme ayant une position « centrale ». Nous avons parlé précédemment de la « colonne de feu » ou de la « colonne de fumée » d’Agni comme remplaçant, dans certains cas, l’arbre ou le pilier comme représentation « axiale » ; la remarque qui vient d’être faite achève d’expliquer cette équivalence et de lui donner toute sa signification4. A. K. Coomaraswamy cite à ce sujet un passage du Zohar où l’« Arbre de Vie », qui y est d’ailleurs décrit comme « s’étendant d’en haut vers le bas », donc comme inversé, est représenté comme un « Arbre de Lumière », ce qui s’accorde entièrement avec cette même identification ; et nous pouvons y ajouter une autre concordance tirée de la tradition islamique et qui n’est pas moins remarquable. Dans la Sûrat En-Nûr 5,

    [4] On peut remarquer que cette « colonne de feu » et cette « colonne de fumée » se retrouvent exactement dans celles qui guidèrent alternativement les Hébreux à leur sortie d’Égypte (Exode, XIV) et qui étaient d’ailleurs une manifestation de la Shekinah ou de la « Présence divine ».
    [5] Qorân, XXIV, 35.


    il est parlé d’un « arbre béni », c’est-à-dire chargé d’influences spirituelles1, qui n’est « ni oriental ni occidental », ce qui définit nettement sa position comme « centrale » ou « axiale2 » ; et cet arbre est un olivier dont l’huile entretient la lumière d’une lampe ; cette lumière symbolise la lumière d’Allah, qui en réalité est Allah lui-même, car, ainsi qu’il est dit au début du même verset, « Allah est la Lumière des cieux et de la terre ». Il est évident que, si l’arbre est ici un olivier, c’est à cause du pouvoir éclairant de l’huile qui en est tirée, donc de la nature ignée et lumineuse qui est en lui ; c’est donc bien, ici encore, l’« Arbre de Lumière » dont il vient d’être question. D’autre part, dans l’un au moins des textes hindous qui décrivent l’arbre inversé3, celui-ci est expressément identifié à Brahma ; s’il l’est par ailleurs à Agni il n’y a là aucune contradiction, car Agni, dans la tradition védique, n’est qu’un des noms et des aspects de Brahma ; dans le texte coranique, c’est Allah sous l’aspect de la Lumière qui illumine tous les mondes4 ; il serait assurément difficile de pousser plus loin la similitude, et nous avons encore là un exemple des plus frappants de l’accord unanime de toutes les traditions."

    [1] Dans la Kabbale hébraïque, ces mêmes influences spirituelles sont symbolisées par la « rosée de lumière », qui émane de l’« Arbre de Vie ».
    [2] De même, et au sens le plus littéralement « géographique », le Pôle n’est situé ni à l’orient ni à l’occident.
    [3] Maîtri Upanishad, VI, 4.
    [4] Cette Lumière est même, d’après la suite du texte, « lumière sur lumière », donc une double lumière superposée, ce qui évoque la superposition des deux arbres dont nous avons parlé plus haut ; on retrouve encore là « une essence », celle de la Lumière unique, et « deux natures », celle d’en haut et celle d’en bas, ou le non-manifesté et le manifesté, auxquels correspondent respectivement la lumière cachée dans la nature de l’arbre et la lumière visible dans la flamme de la lampe, la première étant le « support » essentiel de la seconde.



Désolé d'avoir été aussi long. Ce sont des choses très complexes et c'étaient jusqu'à un passé récent considérés comme des données secrètes que seuls connaissaient certaines lignées tantriques mais que R. Guénon a pu révéler, M. Valsan et M. Gilis ayant complété la mise en lumière en révélant les incroyables liens avec l'Islam.
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Message par Ligeia Jeu 24 Déc - 18:31

Un beau cadeau de Noël Alfihar... merci ! Very Happy

Je n'aurais pas le temps aujourd'hui et demain (fêtes de famille oblige ! ^^) mais j'accorderai toute l'attention requise à votre texte dés que je serai plus au calme... Wink
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Message par Alfihar Ven 25 Déc - 20:45

Je poursuis sur les chevaux et notamment le fameux Sleipnir :

"Sleipnir est, dans la mythologie nordique, un cheval fabuleux à huit jambes capable de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs, monture habituelle du dieu Odin. Il est mentionné dans l’Edda poétique, série de textes compilés au xiiie siècle à partir de sources plus anciennes, et dans l’Edda en prose, rédigée par Snorri Sturluson. Selon ces deux sources, Sleipnir est le fils du dieu Loki et d'un puissant étalon, Svaðilfari. Décrit comme le plus rapide et « le meilleur de tous les chevaux », il devient la monture d'Odin qui le chevauche jusque dans la région de Hel ; toutefois, le dieu s'en sert surtout pour traverser le pont Bifröst afin de se rendre à la troisième racine d'Yggdrasil, où se tient le conseil des dieux. L'Edda en prose donne de nombreux détails sur les circonstances de la naissance de Sleipnir, précisant entre autres sa couleur grise" (wiki)

Une chose remarquable est une fois encore la correspondance des traditions car comme nous l'avons vu à propos du rapprochement entre l'arbre du monde et le cheval dans l'hindouisme, il existe le même rapprochement dans la mythologie nordique car Yggdrasil ou Yggdrasill est l'Arbre Monde  et son nom signifie littéralement « cheval d'Ygg » ou « destrier du Redoutable », le Redoutable (Ygg) désignant le dieu Odin.

Hayagriva, "tête de cheval" Am_73810

Odin n'est certainement pas le cavalier de Sleipnir par hasard, R. Guénon l'a évoqué dans son chapitre sur Hermès dans "Formes traditionnelles et cycles cosmiques" :


  • "À propos de ce nom de Budha, il est un fait curieux à signaler : c’est qu’il est en réalité identique à celui de l’Odin scandinave, Woden ou Wotan (7) : ce n’est donc point arbitrairement que les Romains assimilèrent celui-ci à leur Mercure, et d’ailleurs, dans les langues germaniques, le mercredi ou jour de Mercure est, actuellement encore, désigné comme le jour d’Odin. Ce qui est peut-être encore plus remarquable, c’est que ce même nom se retrouve exactement dans le Votan des anciennes traditions de l’Amérique centrale, qui a d’ailleurs les attributs d’Hermès, car il est Quetzalcohuatl, l’« oiseau-serpent », et l’union de ces deux animaux symboliques (correspondant respectivement aux deux éléments air et feu) est aussi figurée par les ailes et les serpents du caducée 8. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir, dans des faits de ce genre, une marque de l’unité foncière de toutes les doctrines traditionnelles ; malheureusement, un tel aveuglement n’est que trop commun à notre époque où ceux qui savent vraiment lire les symboles ne sont plus qu’une infime minorité, et où, par contre, il ne se rencontre que trop de « profanes » qui se croient qualifiés pour interpréter la « science sacrée », qu’ils accommodent au gré de leur imagination plus ou moins désordonnée.
    Un autre point qui n’est pas moins intéressant est celui-ci : dans la tradition islamique, Seyidna Idris est identifié à la fois à Hermès et à Hénoch ; cette double assimilation semble indiquer une continuité de tradition qui remonterait au-delà du sacerdoce égyptien, celui-ci ayant dû seulement recueillir l’héritage de ce que représente Hénoch, qui se rapporte manifestement à une époque antérieure (9)" (...)

    D’un autre côté, il y a presque toujours une étroite connexion établie entre Hénoch (Seyidna Idris) et Elie (Seyidna Dhûl-Kifl), enlevés l’un et l’autre au ciel sans être passés par la mort corporelle (13), et la tradition islamique les situe tous deux dans la sphère solaire. De même, suivant la tradition rosicrucienne, Elias Artista, qui préside au « Grand Œuvre » hermétique (14), réside dans la « Citadelle solaire », qui est d’ailleurs proprement le séjour des « Immortels » (au sens des Chirajîvîs de la tradition hindoue, c’est-à-dire des êtres « doués de longévité », ou dont la vie se perpétue à travers toute la durée du cycle) (15), et qui représente un des aspects du « Centre du Monde ». Tout cela est assurément très digne de réflexion, et, si l’on y joint encore les traditions qui, un peu partout, assimilent symboliquement le Soleil lui-même au fruit de l’« Arbre de Vie » (16), on comprendra peut-être le rapport spécial qu’a l’influence solaire avec l’hermétisme, en tant que celui-ci, comme les « petits mystères » de l’antiquité, a pour but essentiel la restauration de l’« état primordial » humain : n’est-ce pas la « Citadelle solaire » des Rose-Croix qui doit « descendre du ciel en terre », à la fin du cycle, sous la forme de la « Jérusalem céleste », réalisant la « quadrature du cercle » selon la mesure parfaite du « roseau d’or ?"

    (7) On sait que le changement du b en v ou w est un phénomène linguistique extrêmement fréquent.
    (8 ) Voir à ce sujet notre étude sur La Langue des oiseaux, où nous avons fait remarquer que le serpent est opposé ou associé à l’oiseau suivant qu’il est envisagé sous son aspect maléfique ou bénéfique. Nous ajouterons qu’une figure comme celle de l’aigle tenant un serpent dans ses serres (qui se rencontre précisément au Mexique) n’évoque pas exclusivement l’idée de l’antagonisme que représente, dans la tradition hindoue, le combat du Garuda contre le Nâga ; il arrive, notamment dans le symbolisme héraldique, que le serpent est ici remplacé par l’épée (substitution particulièrement frappante quand celle-ci a la forme de l’épée flamboyante, qui est à rapprocher par ailleurs des foudres que tient l’aigle de Jupiter), et l’épée, dans sa signification la plus élevée, figure la Sagesse et la puissance du Verbe (voir par exemple Apocalypse, I, 16). - Il est à noter qu’un des principaux symboles du Thoth égyptien était l’ibis, destructeur de reptiles, et devenu à ce titre un symbole du Christ ; mais, dans le caducée d’Hermès, nous avons le serpent sous ses deux aspects contraires, comme dans la figure de l’« amphisbène » du moyen âge (voir Le Roi du Monde, chap. III, in fine, en note).
    (9) Ne faudrait-il pas conclure de cette même assimilation que le Livre d’Hénoch, ou du moins ce qui est connu sous ce titre, doit être considéré comme faisant partie intégrante de l’ensemble des « livres hermétiques » ? - D’autre part, certains disent en outre que le prophète Idris est le même que Buddha ; ce qui a été indiqué plus haut montre suffisamment en quel sens doit être entendue cette assertion, qui se rapporte en réalité à Budha, l’équivalent hindou d’Hermès. Il ne saurait en effet s’agir ici du Buddha historique, dont la mort est un évènement connu, tandis qu’Idris est dit expressément avoir été transporté vivant au ciel, ce qui répond bien à l’Hénoch biblique.
    (13) Il est dit qu’ils doivent se manifester de nouveau sur la terre à la fin du cycle : ce sont les deux « témoins » dont il est parlé au chapitre XI de l’Apocalypse.
    (14) Il incarne en quelque sorte la nature du « feu philosophique », et l’on sait que, d’après le récit biblique, le prophète Elie fut enlevé au ciel sur un « char de feu » ; ceci se rapporte au véhicule igné (taijasa dans la doctrine hindoue) qui, dans l’être humain, correspond à l’état subtil (voir L’Homme et son devenir selon le Vêdânta, chap. XIV).
    (15) Voir L’homme et son devenir selon le Vêdânta, chap. I. - Rappelons aussi, au point de vue alchimique, la correspondance du Soleil avec l’or, désigné par la tradition hindoue comme la « lumière minérale » ; « l’or potable » des hermétistes est d’ailleurs la même chose que le « breuvage d’immortalité », qui est aussi appelé « liqueur d’or » dans le Taoïsme.
    (16) Voir Le Symbolisme de la Croix, chap. IX."

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Message par Alfihar Sam 26 Déc - 11:57

À connecter avec le sujet de l'arbre de vie abordé à travers cette crèche vaticane.
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Message par Ligeia Sam 26 Déc - 12:19

Alfihar a écrit:Voici quelques éléments des mythes qui lui sont liés:

"Hayagriva (tête de cheval) était le fils de Kashyap Prajapati. Grâce à sa grande dévotion, il réussit à obtenir de la déesse Durga de ne pouvoir être tué que par un autre Hayagriva.
Ce sentiment d'invincibilité le conduisit à harceler les Devas car il savait qu'ils ne pouvaient rien contre lui. Les Devas demandèrent alors l'aide de Vishnou, mais la longue bataille contre Hayagriva ne conduisit qu'à fatiguer Vishnou.
(...)
Dans une légende hindoue, Hayagriva était l'un des Daityas, des Asouras géants qui affrontèrent les dieux. Il vola les Vedas, savoir sacré de l'hindouisme lorsqu'ils tombèrent de la bouche de Brahma. Vishnu, réincarné en Mataya, l'avatar poisson, parvint à tuer Hayagriva et à récupérer les textes sacrés.  

Cela rappelle en effet ce qui est dit des Asuras (dans le document sur les Gog et Magog) :


  • "Puissants par nature, ils peuvent accroître leur pouvoir grâce à l'ascèse. En effet, au terme d'une ascèse le dieu Brahmâ accorde une faveur à l'ascète méritant, sans faire de distinction quant à son identité et à sa nature.
    Dans ce cas, les asura peuvent acquérir une telle puissance que l'intervention des divinités majeures, Shiva ou Vishnu qui descend sur terre (avatara) est nécessaire. Cette opposition est au cœur de la plupart des récits mythologiques indiens:
    Dans le Râmâyana, Vishnu s'incarne en Râma pour lutter contre le démon Ravana qui avait acquis l'invincibilité mais avait par mépris négligé d'inclure l'homme parmi ses ennemis potentiels"

 
Pour la référence à l'ouvrage de M. Gilis, je ne l'ai pas encore lu mais je viens de le commander....  Wink
Je vais créer un autre fil (ou en continuer un autre je vais voir) pour les questions concernant le Kalpa et le Manvantara, ce sera plus facile à "suivre".

On retrouve cette allusion à "l'Arbre béni" et à l'olivier dans le texte de M. Gilis sur la prophétie des papes et qui rappelle la devise "De Gloria Olivae"  :
https://lagrandeparodie.forumactif.com/t1158-saint-malachie-la-prophetie-des-papes

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Message par Ligeia Lun 25 Jan - 10:05

Hayagriva, "tête de cheval" Hayagr10


Hayagriva dans l'iconographie hindoue :


Le dhyāna-śloka (vers méditatif) de Vedanta Desika sur Hayagrīva caractérise la représentation de cette divinité dans l'iconographie hindoue:

"Il a quatre mains, une sur le mode de l'octroi de la connaissance; une autre tient des livres de sagesse, et les deux autres tiennent la Conque et le Discus. Sa beauté, comme le cristal taillé frais, est un éclat de bon augure qui ne se décompose jamais. Que ce Seigneur de la parole, qui répand sur moi de tels rayons de grâce refroidissants, se manifeste à jamais dans mon cœur !"

Dans le Mahavairocana-sutra [Sūtra du Grand Soleil] traduit et copié en 1796 par I-hsing, il est dit:


  • « Sous les bouddhas se trouve Hayagriva. Son corps est de la couleur du soleil à l'aube. Il porte un éclat flamboyant et des crânes en guirlande. Ses ongles sont longs et pointus; son visage montre une paire de crocs de tigre nus. Ses cheveux sont ceux d'une crinière de lion en feu, il est incroyablement puissant et féroce ! C'est la féroce Vidyaraja de la section Lotus. Il est juste comme un cheval-joyau d'un Cakravartinqui erre sur les quatre continents, nulle part et ne se repose jamais, ayant toute la grande et terrible force de tous les bouddhas ». Telle est sa nature, et donc il possède cette lumière terrible et toute-puissante. Au milieu des plus grands obstacles de la mort et du mal, il est sans le moindre souci pour son propre bien-être, sa bravoure, son intrépidité et sa colère remarquables et inhabituelles sont légendaires parmi les dieux, et par conséquent, il vainque facilement et rapidement tous ceux qui s'opposent à lui! Beaucoup d'autres se soumettent à lui à première vue! C'est parce que bien qu'il soit féroce et terrible; son cœur est plein de compassion (compréhension impartiale et impartiale ). »


Plus tard, Hayagriva est appelé le «cheval à cou», le défenseur de la foi », le« terrible bourreau »,« l'excellent cheval »et le« cheval aérien ».

Cela dit, le Cheval Avatar du Seigneur Vishnu est considéré comme tirant le soleil vers le ciel chaque jour, apportant la lumière aux ténèbres. L'épouse de Hayagriva est Marichi, la déesse du soleil levant, plus précisément la lumière du soleil qui est la force vitale de toutes choses, et qui est vue comme l'aspect féminin de Hayagriva. Marichi représente l'essence du pouvoir de création du cosmos. Alors que Hayagriva représente l'autre aspect masculin.

Dans plusieurs autres sources, c'est un cheval blanc qui tire le soleil dans le ciel chaque matin. Dans d'autres, comme la grande bataille épique de Taraka où les dieux sont tombés sur et attaqués par les [démons] des Danava, Vishnu apparaît comme un grand guerrier féroce appelé Hayagriva quand il vient à leur aide.

« Hayagriva apparaît dans son char, tiré par 1000 chevaux puissants, écrasant les ennemis des dieux sous lui !»


Il existe de nombreuses autres références à Hayagriva dans tout le Mahabharata. On dit que Vishnu vient de la bataille en tant que conquérant sous la magnifique forme mystique du grand et terrible Hayagriva;


  • « Le grand Hayagriva ayant été ainsi loué par les différents saints et ascètes, assume une grande tête de cheval blanc. Les [mantras] de la verda composaient sa forme, son corps construit de tous les grands dieux; au milieu de sa tête se trouvait Shiva , dans son cœur se trouvait Brahmā [dieu du ciel]; les rayons du soleil ( Marichi ) étaient sa crinière, le soleil et la lune ses yeux; les Vasus et les Sadhyas étaient ses jambes, dans tous ses os étaient les dieux. Agni [Ka-ten; dieu du feu] était sa langue, la déesse Satya son discours, tandis que ses genoux étaient formés par les Maruts et Varuna. Ayant pris cette forme, une merveille impressionnante à voir pour les dieux, il vaincit les asura et les jeta vers le bas, avec des yeux rouges de colère. »


Invariablement, Hayagriva est représenté assis, le plus souvent avec sa main droite bénissant le suppliant ou dans la pose de l'enseignement vyākhyā mudrā . La main droite tient aussi généralement un akṣa-mālā (chapelet), indiquant son identification avec la connaissance méditative. Sa gauche tient un livre, indiquant son rôle d'enseignant. Son visage est toujours serein et paisible, sinon souriant. Contrairement à son homologue bouddhiste, il n'y a aucune allusion à un côté redoutable dans la description hindoue de cette divinité.

Hayagriva est parfois vénérée dans une pose solitaire de méditation, comme dans le temple de Thiruvanthipuram . Cette forme est connue sous le nom de Yoga-Hayagriva. Cependant, il est le plus souvent vénéré avec son épouse Lakshmi et est connu sous le nom de Lakshmi-Hayagriva.


Source wikipédia : https://en.wikipedia.org/wiki/Hayagriva
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Message par Alfihar Lun 25 Jan - 18:51


"Il est juste comme un cheval-joyau d'un Cakravartinqui erre sur les quatre continents, nulle part et ne se repose jamais, ayant toute la grande et terrible force de tous les bouddhas ».

Comme le Phénix qui ne peut se poser que sur la montagne Qaf.



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