Le Maroc

Le Maroc normalise ses relations avec Israël en échange de la reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental
Donald Trump a annoncé jeudi que le Maroc s’était engagé à normaliser ses relations avec Israël et que les États-Unis reconnaissaient la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental

« Une autre percée HISTORIQUE aujourd’hui ! Nos deux GRANDS amis Israël et le Royaume du Maroc ont convenu de pleines relations diplomatiques – une avancée énorme pour la paix au Moyen-Orient ! »

Par une série de tweets diffusés ce jeudi, Donald Trump a annoncé que le Maroc s’était engagé à normaliser ses relations avec Israël, comme l’avaient déjà fait récemment trois autres pays arabes, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

Officiellement, le Maroc n’entretient pas de liens diplomatiques avec Israël. Des liens ont été formellement établis en 1993, après la signature de l’accord d’Oslo, puis rompus après la deuxième Intifada en 2000. Mais le Maroc et Israël avaient déjà disposé, dans les années 1990, de bureaux de liaison, à Rabat et à Tel-Aviv, jusqu’à leur fermeture au début des années 2000.

Le président américain a également fait savoir sur Twitter qu’il avait signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole que se disputent les Marocains et les indépendantistes du Polisario soutenus par l’Algérie.

Les Américains ont annoncé l'ouverture prochaine d’un consulat à Dakhla.

« Aujourd’hui, j’ai signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. La proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la SEULE base d’une solution juste et pérenne afin d’assurer paix et prospérité ! »

« Le Maroc a reconnu les États-Unis en 1777. Il convient donc de reconnaître leur souveraineté sur le Sahara occidental », a-t-il ajouté.

« L’information a été confirmée par un communiqué du cabinet royal relayé par l’agence de presse officielle, la MAP », a écrit le site d’information Tel Quel quelques minutes plus tard.

« Celui-ci annonce la tenue d’une conversation téléphonique entre le président américain et le souverain concernant la reconnaissance de la marocanité du Sahara. »

https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/maroc-israel-normalisation-trump-sahara-occidental

Merci Bramane. On en a parlé là aussi : https://lagrandeparodie.forumactif.com/t1164p50-concernant-israel#8127

Dommage pour eux tous qu'ils préfèrent faire passer les intérêts géo-politico-économiques avant les "intérêts" spirituels...

"Gagnant-gagnant"': les intérêts nationaux l'emportent sur l'indignation possible face à la décision du Maroc de reconnaître Israël


Dans une annonce dramatique jeudi, le Maroc est devenu le sixième État musulman à normaliser ses relations avec Israël, rejoignant l'Égypte, la Jordanie, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

Selon l'accord qui prend forme, Israël et le Maroc établiront d'abord des bureaux de liaison (ce qui ouvrira la voie à l'ouverture d'ambassades plus tard) et Rabat autorisera des vols directs entre les nations.

On ne sait toujours pas quand une cérémonie de signature aura lieu, mais la Treizième chaîne israélienne a annoncé qu'elle aurait lieu avant le 20 janvier, date à laquelle le président Donald Trump, qui était l'un des architectes de cet accord, devrait quitter ses fonctions.

Unis derrière le roi ?

Simon Skira, le fondateur de l'Association d'amitié Maroc-Israël, a salué l'accord en déclarant qu'il s'agissait d'un "jour historique pour les deux nations" et a exprimé sa confiance que les Marocains soutiendraient également le pacte, étant donné que la décision est venue du roi Mohammed VI du pays. .

Mais des sondages récents suggèrent le contraire. Selon l'une de ces enquêtes , seulement 16% des Marocains considéraient Israël favorablement, tandis que 70% des personnes interrogées avaient une impression négative sur le pays.

Ces «opinions défavorables» sont apparues en septembre, lorsque des centaines de Marocains sont descendus dans la rue pour exprimer leur colère face aux accords de normalisation entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn. Ils ont critiqué les "pays traîtres" et ont juré de "ne jamais oublier Al Aqsa [le troisième site le plus saint de l'Islam - ndlr] et Jérusalem".

Large éventail d'intérêts

Skira, cependant, dit que de telles manifestations, même si elles se reproduisent, ne présenteront pas d'obstacle simplement parce qu'elles ne mettront pas de côté le large éventail d'intérêts qu'un accord conjoint Israël-Maroc implique.

"C'est une situation gagnant-gagnant pour les deux pays", a déclaré l'activiste.
Pour le Maroc, les avantages de l'accord sont évidents. Les États-Unis ont déjà reconnu les revendications de Rabat sur le territoire contesté du Sahara occidental , un point de friction entre le pays d'Afrique du Nord et le Front Polisario soutenu par l'Algérie, qui cherche à y établir un État indépendant. Et il y a de fortes chances que d'autres nations, y compris Israël, suivent les traces de Washington.

L'Iran est également à l'ordre du jour. Le soutien présumé de Téhéran au Front Polisario au Sahara occidental n'a jamais été du goût du monarque marocain et, en 2018, les deux États ont rompu leurs relations diplomatiques, expulsant les diplomates de leurs pays respectifs.
À l'époque, Rabat était convaincu que la République islamique avait aidé le groupe rebelle en lui fournissant du matériel militaire et une formation, des allégations qui n'ont jamais été confirmées par l'Iran .

Pour lutter contre cette insurrection, le Maroc aura non seulement besoin d'un soutien international (que les États-Unis fourniront désormais) mais il aura également besoin d'équipements.

Jeudi, il a été rapporté que Washington avait conclu un accord avec Rabat, acceptant de vendre quatre drones aériens avancés à la nation nord-africaine , et il est probable qu'Israël deviendra également un fournisseur d'armes régulier au Maroc.

Israël, en fait, a déjà vendu du matériel militaire au Maroc. En 2014, il a été rapporté que l'État juif avait fourni à Rabat plusieurs drones et en février de cette année, des rapports suggéraient que le pays d'Afrique du Nord avait reçu trois autres drones de reconnaissance des Israéliens.

"Le canal commercial entre Israël et le Maroc est opérationnel depuis de nombreuses années", a déclaré Skira, "et maintenant ce lien ne fera que se renforcer", a-t-il ajouté.

La situation gagnant-gagnant

Pourtant, les intérêts de Tel Aviv au Maroc vont bien au-delà du commerce et du commerce. Ce dernier, même sans liens formels, s'élevait à environ 30 millions de dollars par an.
"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu sait que le roi Mohammed VI est le président du Comité Al Qods, [un organe influent dans le monde musulman et arabe] et en tant que tel, il peut influencer d'autres nations [qui n'ont actuellement pas de relations avec Israël] pour faire de même".

Connu pour ses bonnes relations avec les Palestiniens, Skira estime que le monarque marocain peut également jouer un rôle central dans la médiation entre Israéliens et Palestiniens, qui ont déjà critiqué la décision de Rabat de normaliser les liens avec l'Etat juif .

«En 2000 [avec l'éruption de la deuxième Intifada-ed.], Le Maroc a rompu ses liens avec Israël [établis à la suite des accords d'Oslo de 1993 - ed.]. Maintenant, il semble que Rabat veut mettre le passé derrière eux et ouvrir son de nouveau aux Israéliens ".


Source : https://sputniknews.com/middleeast/202012111081424925-win-win-national-interests-to-outweigh-possible-outrage-over-moroccos-move-to-recognise-israel/

Trump aurait promis «3 milliards de dollars» au Maroc, notamment via une société de Mohamed VI pour l’accord avec Israël

Pour convaincre le Maroc d’accepter de normaliser ses relations avec Israël, Trump a reconnu la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental et promis «trois milliards de dollars» d’investissements, relate le New York Times, qui précise qu’une société du roi Mohamed VI en est bénéficiaire. Le Maroc n’a pas commenté ces informations.

Une information confirmée par des sources officielles et un sénateur républicain, selon le média, qui indique que les négociations ont eu lieu entre les deux parties «par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Yariv Elbaz». Les autorités marocaines n’ont pas encore réagi à ces informations.

«Lors de discussions datant de 2017, les responsables ont discuté de la promesse de la reconnaissance américaine du Sahara occidental comme condition du réchauffement des relations avec Israël», écrit le NYT. «Par la suite, M.Elbaz a informé le gouvernement marocain que l’administration Trump était disposée à aider le royaume en investissant jusqu’à trois milliards de dollars dans le pays».

Indiquant que cette opération sera parrainée par la Société américaine de financement du développement international, le média précise qu’«une bonne partie de ces fonds sera investie dans des banques marocaines, des hôtels et une société spécialisée dans l’énergie renouvelable appartenant au roi Mohamed VI».
L’investissement «n’est pas lié à la réconciliation avec Israël»

Sollicité par le NYT, un haut responsable de l’administration Trump a confirmé jeudi 10 décembre que «la Société américaine de financement du développement international envisageait effectivement des investissements d’une valeur maximale de trois milliards de dollars au Maroc sur trois ans», soulignant que ces fonds «n’étaient pas liés à la réconciliation avec Israël».

Par ailleurs, le journal cite le sénateur républicain de l’Oklahoma, James Mountain Inhofe, président du Comité des forces armées du Sénat des États-Unis, qui a adressé une missive à l’administration Trump sur ce sujet, affirmant que «les droits du peuple du Sahara occidental avaient été troqués».

Le 10 décembre, quelques heures après l’annonce par Donald Trump de l’accord de normalisation des relations entre le Maroc et Israël, Reuters rapportait que «les États-Unis négociaient la vente d’au moins quatre gros drones avancés à Rabat et que des discussions avec les membres du Congrès auront lieu dans les prochains jours à ce propos».

Selon la même source, il s’agirait de quatre drones de type MQ-9B Skyguardian d’un rayon d’action de 11.000 kilomètres, ce qui permettra au Maroc de balayer de vastes territoires en mer et dans le désert.

Les réactions des deux parties au conflit

Dans un entretien accordé à Sputnik, Oubi Bouchraya Bachir, membre de la direction du Front Polisario chargé de l’Europe et de l’Union européenne, affirme que la «démarche du Maroc n’est pas du tout surprenante et a le mérite, enfin, de démasquer auprès des peuples marocain, arabes et musulmans l’hypocrisie de 60 ans de fausse solidarité du royaume avec le peuple palestinien et sa cause juste contre l’occupant israélien».

Toute l'histoire :

https://fr.sputniknews.com/afrique/202012111044914983-trump-aurait-promis-3-milliards-de-dollars-au-maroc-notamment-via-une-societe-de-mohamed-vi-pour/

On assiste encore au même processus...  

« En 1993, les Palestiniens tombèrent dans le piège des Accords d’Oslo. Ils commirent la faute de reconnaître « Israël » dans l’espoir que celui-ci les reconnaîtrait à son tour. C’était ignorer que les sionistes considèrent que l’existence et la légitimité de leur État découlent d’un droit divin : ils ne donnent jamais rien en échange. Toute négociation a pour effet de mettre leurs interlocuteurs à leur merci. Chaque fois que les principes sont perdus de vue et que l’on cède à des questions d’opportunité, les sionistes en tirent avantage.
Les Palestiniens en firent l’amère expérience, et la papauté à leur suite. Celle-ci prit prétexte de ces Accords pour commettre l’irréparable en légitimant à son tour la subversion sioniste, mais sa faute fut incomparablement plus grave. Du côté palestinien, les négociateurs ne représentaient rien d’autre qu’un parti politique ; l’islâm n’était ni impliqué ni compromis en aucune manière. Du côté catholique, il s’agissait du Saint-Siège qui est la plus haute autorité spirituelle en Occident et, depuis la fin de l’empire chinois, la plus ancienne institution traditionnelle subsistant en ce monde. On pourrait difficilement imaginer pire prévarication. (...)

La seule attitude conforme à la vérité et au droit consiste à refuser de le reconnaître, quel que soit le prix à payer pour ce déni. La faction palestinienne qui est demeurée fidèle à l’islâm est un peuple martyrisé à cause de sa foi. Sa résistance courageuse n’est pas vaine, car c’est elle qui aura le dernier mot.  »

CA Gilis, L'ombre de l'Antéchrist"
https://lagrandeparodie.forumactif.com/t1153-bulletins-du-turban-noir#5296


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Accord Maroc-Israël: plus de nations arabes formaliseront bientôt leurs liens avec l'État juif, selon un journaliste


"Rabat a accepté de normaliser les relations diplomatiques avec Israël, devenant ainsi le quatrième pays arabe à conclure un accord de paix avec l'Etat juif en quatre mois. Les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan avaient auparavant officialisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d'Abraham négociés par Washington.

"Encore une percée historique aujourd'hui! Nos deux grands amis Israël et le Royaume du Maroc ont convenu de relations diplomatiques complètes - une percée massive pour la paix au Moyen-Orient", a tweeté Donald Trump le 10 décembre, annonçant que pour leur part les Etats-Unis reconnaissaient le Maroc revendication sur le Sahara occidental.

L'annonce a coïncidé avec le premier jour de Hanoukka, une fête juive commémorant la nouvelle consécration du Second Temple à Jérusalem pendant la révolte des Maccabées (167-160 av. J.-C.). "Sur cette Hanoukka, la lumière de la paix n'a jamais brillé plus fort qu'aujourd'hui au Moyen-Orient", a déclaré Netanyahu en louant le développement, cité par le Times of Israel .

La carte politique du Moyen-Orient change rapidement

"C'est une évolution majeure qui rend toute la carte politique du Moyen-Orient différente ", déclare Avigdor Eskin, journaliste et commentateur politique israélien. "Mais le Maroc est depuis longtemps ami avec Israël. Il existe un mythe du paradis pour les juifs dans les pays arabes. Dans la plupart des cas, c'est loin d'être vrai, mais le Maroc est un exemple de bonne coexistence. Quoique presque tous les juifs aient quitté le pays. pays d'Israël, la plupart d'entre eux ont de bons souvenirs et les transmettent à leur progéniture ".
Il y a environ un demi-million de Juifs en Israël aujourd'hui avec des racines marocaines, selon le publiciste israélien, qui note que cette communauté contribue à forger des relations cordiales entre les pays.

Bien que le Maroc n'ait pas reconnu Israël en tant qu'État en 1948, il a néanmoins maintenu des liens secrets avec l'État juif pendant des décennies, y compris une coopération stratégique et militaire bilatérale sous le roi marocain Hassan II et ses successeurs.

«Le Maroc a été ouvert aux Israéliens pendant deux décennies et tous les touristes en sont venus avec une bonne et chaleureuse impression», dit Eskin. "Bien que nous connaissions la présence de radicaux musulmans là-bas, nous constatons qu'une approche pacifique a prévalu".

L'accord israélo-marocain présente un énorme potentiel pour les pays

Le nouvel accord a ouvert la porte à une coopération renforcée et mutuellement avantageuse entre Israël et le Maroc, selon le journaliste.

«Le potentiel est grand», souligne-t-il. "Vingt vols directs par semaine commenceront à fonctionner très bientôt. Le potentiel économique est énorme, y compris l'agriculture, la médecine, l'armée et la haute technologie. Mais il y a aussi une opportunité de coopération politique".
Le jeudi, la compagnie aérienne israélienne Israir a signalé qu'il commencerait à 20 vols par semaine entre l'Etat juif et le Maroc dans les trois mois, selon la The Jerusalem Post .

En plus de faciliter les vols directs entre les deux pays, le Maroc développera également des relations innovantes dans le domaine de l'économie et de la technologie, a promis le roi Mohammed VI plus tôt cette semaine.

"Dans le cadre de cet objectif, des travaux seront menés sur le renouvellement des bureaux de liaison dans les deux pays, comme ce fut le cas par le passé depuis de nombreuses années, jusqu'en 2002", a déclaré le monarque marocain, en référence au Sommet de la Ligue arabe à Beyrouth en 2002. qui a conduit à la conclusion de l'Initiative de paix arabe.

Problème palestinien et nouvelle ère des relations israélo-arabes

Dans le cadre de l'Initiative de paix arabe de 2002, réapprouvée lors des sommets de la Ligue de 2007 et 2017, les États arabes se sont engagés à normaliser leurs relations avec Israël uniquement s'ils se retirent de Cisjordanie, de Gaza et du plateau du Golan et établissent un État palestinien avec Jérusalem-Est comme son capital.

Après l'annonce de l'accord de paix Maroc-Israël, les mouvements palestiniens ont soumis l'accord à de vives critiques , le qualifiant de violation de l'Initiative de paix arabe.

"Le problème palestinien devient moins que secondaire et a cessé d'être un problème", dit Eskin. «Au lieu de mettre le feu aux territoires contrôlés par Israël, le moment est venu d’intégrer davantage les résidents arabes et d’améliorer leurs conditions de vie. Ce sera facile après que le soutien aux terroristes cessera totalement, tant politique que militaire. Il contribuera à faire de la Judée et de la Samarie (Cisjordanie) un jardin florissant avec l’aide des États arabes qui ont choisi la paix ».
Le résultat de l'élection présidentielle américaine de 2020 n'étant toujours pas clair, certains États arabes s'inquiètent du possible rétablissement des relations entre les États-Unis et l'Iran sous la potentielle administration Biden, selon le publiciste.

Cependant, il réfute l'idée que la victoire apparente de Biden pourrait annuler le rapprochement en cours entre Israël et le monde arabe. Bien au contraire, le virage possible de Biden vers l'Iran est une autre raison pour les États du Golfe et certains autres pays arabes d'envisager une coopération militaire et technologique avec Israël , fait valoir Eskin.

Pendant ce temps, il s'attend à ce que davantage de pays sautent dans le train des accords d'Abraham d'ici le 20 janvier 2021.

«Nous parlons d'une nouvelle ère après 70 ans d'hostilité», dit-il. "Fondamentalement, ils sont dans un processus de reconnaissance du droit d'Israël à exister. Nous attendons des Saoudiens qu'ils agissent en conséquence et alors nous aurons les pays arabes les plus influents aux côtés d'Israël"."


Source : https://sputniknews.com/middleeast/202012121081435800-morocco-israel-deal-more-arab-states-to-formalise-ties-with-the-jewish-state-soon-publicist-says/

Accord de normalisation Maroc-Israël : sidération et colère en Algérie


"L'annonce de la normalisation, jeudi soir, par le Maroc de ses relations avec Israël, en contrepartie de la reconnaissance par Washington de la souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental, a plongé l'Algérie dans une sorte de profonde sidération. Aucun commentaire ou réaction officielle n'a été émis. Algérie presse service, l'agence d'information officielle, se contente depuis hier soir de rapporter les déclarations de responsables sahraouis, notamment celles du représentant du Front Polisario à Washington, Mouloud Said, qui a « regretté la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue marocanité du Sahara occidental, soulignant qu'une telle démarche ne changera ni la nature ni le statut des territoires occupés ». Les sites gouvernementaux algériens restent muets, alors que les chaînes de télévision privées se sont déchaînées contre le voisin de l'Ouest. « En l'absence du président [hospitalisé en Allemagne depuis fin octobre], on doute fort qu'Alger réagisse promptement », croit savoir un éditorialiste algérois.

Colère sur les réseaux sociaux

Mais c'est du côté des réseaux sociaux qu'on enregistre des réactions. Dès l'annonce surprise de Trump sur Twitter, une avalanche de posts et de tweets s'est déclenchée, condamnant unanimement la décision marocaine. « Le prix des Arabes pour vendre la Palestine : des avions F-35, être retiré de la liste du terrorisme, la terre qui ne t'appartient pas [le Sahara occidental]… chacun a son prix », écrit le journaliste Réda Chennouf. « Le prix de la trahison. Le Maroc normalise avec Israël. La marche verte du père [Hassan II] était crapuleuse, celle du fils indigne », commente l'écrivaine Wassyla Tamzali.

« En attendant la normalisation prochaine avec l'Arabie saoudite… je me demande quelle en sera la contrepartie », souligne Nabil, étudiant, alors que l'écrivain Bachir Mefti préfère citer le révolutionnaire marocain Abdelkrim el-Khattabi : « La victoire du colonialisme, même aux confins du monde, est une défaite pour nous ; et la victoire de la liberté, dans n'importe quel endroit du monde, est une victoire pour nous. » « Nous avons toujours soutenu les Palestiniens et les Sahraouis, mais nous avions les moyens de notre politique, nous ne les avons plus, clairement ! Et non ! Nous ne pouvons pas vivre de grandes causes, de guerre et d'eau fraîche. Certains appellent ça du pragmatisme, d'autres de la lâcheté, je dirai que c'est de la résignation », se désole Sabra Sahali, alors que Lachemot Amar se pose la question de savoir si le MSP algérien (tendances Frères musulmans) réagira par rapport à ses « amis » islamistes au gouvernement au Maroc.

Renforcer le « front interne »

Toujours sur Facebook, le politologue Abed Charef revient sur le dernier éditorial de la revue de l'armée algérienne, El Djeïch : « En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, contrepartie de la décision marocaine, les États-Unis vont dangereusement contribuer à raviver la tension dans la région. » Ceci donne tout son sens à l'éditorial de la revue El Djeïch, qui écrivait cette semaine : « Les Algériens doivent se tenir prêts à faire face à la menace que font peser certaines parties ennemies sur la sécurité de la région. » La revue militaire, porte-parole de l'Armée nationale populaire, appelait aussi à « renforcer le front interne » pour « faire échec à tous les complots ennemis et aux campagnes médiatiques tendancieuses ».

Pour l'ancien ministre et ex-diplomate Abdelaziz Rahabi, « l'Algérie est encerclée, c'est une réalité. Il y a des conflits armés à nos frontières, il y a une implication militaire directe de puissances étrangères ». « Renforcer le fameux front interne ! C'est exactement le mantra du système politique ici qui n'a plus de projet à proposer aux Algériens », commente l'éditorialiste algérois, qui appuie sur la « convergence des deux lignes rouges dans la mentalité du système, mais aussi dans l'opinion publique : on ne touche ni à la cause palestinienne ni au Polisario ». Ce week-end, la participation d'un joueur de football algérien évoluant au OGC Nice, Hicham Bouadoui, à un match en Israël contre l'équipe Beer-Shev'a a déclenché une vaste campagne de dénonciation. La fibre anti-israélienne reste très sensible en Algérie.

La politique de l'état de fait

« Le Maroc profite de l'aphasie algérienne pour avancer ses pions. Nous l'avons vu quand Rabat a déclenché l'opération militaire [mi-novembre] pour débloquer le passage de Guerguerat », rappelle un observateur de la scène régionale. Alger, soutien historique du Front Polisario, et qui accueille sur son territoire les réfugiés sahraouis, s'est retrouvé contraint à émettre des appels au calme et au respect du droit international alors que « Rabat imposait l'état de fait, poussant le Polisario dans ses derniers retranchements ». « La seule option possible aujourd'hui pour l'Algérie est de travailler son allié mauritanien afin qu'il ne glisse pas lui aussi dans l'emballement des normalisations avec Israël », conjecture un ancien diplomate.

« Israël s'est donc définitivement implanté au Maghreb et rien ne dit que la Mauritanie n'emboîtera pas le pas au Maroc dans les semaines et les mois à venir. L'entité sioniste est déjà présente à nos frontières sud, via l'implantation de trois entreprises spécialisées dans l'aéronautique et les télécommunications, deux domaines qui menacent directement la sécurité de l'Algérie », s'inquiète le site Algérie patriotique."


Source : https://www.lepoint.fr/afrique/accord-de-normalisation-maroc-israel-sideration-et-colere-en-algerie-11-12-2020-2405299_3826.php#

Mohamed VI est dans la droite ligne de son père Hassan II qui a toujours eu une relation ambiguë avec Israël.
Il a même été leur informateur pour obtenir la tête de son ancien prof de maths et opposant politique Ben Barka (enlevé au nez et à la barbe des français). Israël a obtenu les renseignements qui lui ont permis de gagner la guerre de 1967
https://www.les-crises.fr/maroc-israel-hassan-ii-la-grande-imposture-par-rene-naba/
Les allaouites descendent de la fille du Prophète et de Ali, ce qu'ils font est donc d'une grande gravité car le sionisme est le pire ennemi de l'Islam et du futur Mahdi.

«Vaccin contre l'extrémisme»: le Maroc va enseigner l'histoire et la culture juives à l’école

Le Maroc, dont la religion d'État est l'islam, entend introduire l'histoire et la culture juive dans son cursus éducatif. Une initiative annoncée peu après la déclaration de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
Suite à l’annonce de la normalisation des relations avec Israël, le 10 décembre, le Maroc a lancé une réforme scolaire, intégrant l'histoire et la culture de la communauté juive dans ses programmes éducatifs.

«Cette introduction est une première dans le monde arabe. Elle fait l’effet d'un tsunami», déclare à l'AFP Serge Berdugo, le secrétaire général du Conseil de la communauté israélite du royaume.
Les nouvelles disciplines vont être enseignées en arabe au prochain trimestre en dernière année de primaire, où l’âge des élèves tourne autour de 11 ans, précise le ministère marocain de l’Éducation nationale.

«Permettre aux élèves marocains de connaître la totalité de leur histoire de tolérance, y compris le philo-sémitisme marocain, est un vaccin contre l'extrémisme», selon des associations juives basées aux États-Unis, citées par l’AFP.
Les Juifs au Maroc

Ce pays du Maghreb, dont l'islam est pourtant religion d'État, reste un cas rare de n'avoit jamais effacé sa mémoire juive, explique à l’AFP Zhor Rehihil, la conservatrice du musée du Judaïsme marocain à Casablanca.

La communauté juive est présente depuis l'Antiquité dans ce pays et reste la plus importante d'Afrique du Nord. Elle comptait près de 250.000 personnes à la fin des années 1940, soit environ 10% de la population, précise l’agence.

Après la création d'Israël en 1948, de nombreux Juifs sont partis. Actuellement, la communauté comprend environ 3.000 personnes.

La normalisation des relations entre le Maroc et Israël

Le 10 décembre, le Président américain a annoncé sur son compte Twitter que le Maroc et Israël avaient accepté de normaliser leurs relations sous l'égide des États-Unis. Un pas qui représente, selon Donald Trump, une «percée historique».

L'accord en ce sens a été scellé lors d'un entretien téléphonique entre le Président américain et le roi Mohamed VI du Maroc. À l'issue de celui-ci, Donald Trump a annoncé avoir accepté de reconnaître la légitimité du Maroc sur le Sahara occidental.

Le Maroc est devenu le quatrième pays arabe à ouvrir un nouveau chapitre diplomatique vis-à-vis d'Israël depuis le mois d'août, après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan.

https://fr.sputniknews.com/international/202012131044922350-vaccin-contre-lextremisme-le-maroc-va-enseigner-lhistoire-et-la-culture-juives-a-lecole/

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1756862/maroc-juif-education-histoire-ecole-afrique-israel

Ils ont favorisé ce monde et ses attraits trompeurs. Ils le paieront cher.

Il se trame quelque chose. Je crois que c'est en lien avec l'irradication de l'iran. Les sionistes ont besoin d'appuie dans le monde musulman pour massacrer d'autres musulmans en toute impunité.

Il y a aussi le projet Neom expliqué par Yahia Gouasmi dont Israel sera certainement au coeur de cette cité satanique dont chaque individu sera connecté aux superornidateurs.


Les superordinateurs
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1754684/scientifique-chine-etats-unis-quantique-ordinateur-technologie

Oui je crois aussi qu'ils mijotent qch.

Mais si je lis bien la Bible c'est pourtant Israël qui doit être envahie à un moment donné. Peut-être iront-ils trop loin en cherchant à s'attaquer à Al Aqsa...

intéressant

La normalisation entre le Maroc et Israël ? Une énième trahison politique de Rabat

La reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental peut s’apparenter à une victoire immédiate de Rabat. Mais les conséquences négatives pour le Maroc et pour la région sur le long terme risquent d’être nombreuses

https://www.middleeasteye.net/fr/opinionfr/maroc-israel-normalisation-trahison-politique-histoire