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Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse

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Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Empty Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse

Message par Ligeia Ven 1 Nov - 18:14

En lien avec les continents disparus, voilà déjà une bonne présentation générale de Alfihar :  


alfihar a écrit:Selon ce que nous savons les 4ères races qui ont successivement régné sur Terre viennent de 4 continents disparus:

- hyperborée : race blanche au Nord

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Pole%2Bnord%2Bmercator%2B1595


- Mu (?) : race jaune à l'Est

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Contin10

- Lémurie (attestée par M. Valsan): race noire au Sud détruite par un cataclysme (?)

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Contin11

Voir aussi à ce sujet le "pont de Rama" ou "pont d'Adam" entre l'Inde et le Sri Lanka :

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Pont_a10

- Atlantide (attestée par Platon, R. Guénon) : race rouge à l'ouest détruite par le déluge de Noé

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Contin12

Une autre ville légendaire Dwarka est liée à un avatara, le 8ème Krishna or elle semble aussi avoir été engloutie.
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Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Empty Re: Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse

Message par Ligeia Sam 2 Nov - 14:11

« Toutes les traditions s’accordent à enseigner que l’humanité terrestre descend de quatre races primordiales, dont le mélange a formé un grand nombre de races secondaires (...). Nous rappellerons simplement que leurs traditions respectives ont pour symbole quatre fleuves issus d’une même source principielle, et coulant vers les quatre points cardinaux, le long des flancs d’une montagne sur laquelle repose le Livre de Vie qui contient la Doctrine Sacrée (...) On peut dire, en employant une expression biblique, que cette montagne sainte est celle sur laquelle s’est arrêtée, à une époque que nous laissons indéterminée, l’Arche de la Tradition, dans laquelle est contenu le Palladium de l’Empire Synarchique Universel. » L'Archéomètre

Sur cette origine commune aux différentes traditions, on peut établir un parallèle avec ce qui est dit en Genèse 2 :


  • « 10 Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras.
    11 Le nom du premier est Pischon; c'est celui qui entoure tout le pays de Havila, où se trouve l'or.
    12 L'or de ce pays est pur; on y trouve aussi le bdellium et la pierre d'onyx.
    13 Le nom du second fleuve est Guihon; c'est celui qui entoure tout le pays de Cusch.
    14 Le nom du troisième est Hiddékel; c'est celui qui coule à l'orient de l'Assyrie. Le quatrième fleuve, c'est l'Euphrate. »


Le lien déluge biblique-Atlantide a été établi dans le texte sur les Gog et Magog (voir cette partie : http://lapieceestjouee.blogspot.com/2019/10/les-hordes-de-gog-et-magog-partie-3-12.html ) je n’y reviendrai donc pas.

Pour le début de notre Manvantara, l’Arche initiale avec ses « germes du cycle futur » a pour fonction de transmettre le Dépôt Sacré de cycles en cycles ; elle a été préservée du déluge de Satyavrata, celui qui devient le Manu du cycle actuel sous le nom de Vaivaswata et donne le Vêda aux hommes du nouveau cycle.  
Peut-être est-ce là est la signification de la phrase « cette montagne sainte est celle sur laquelle s’est arrêtée, à une époque que nous laissons indéterminée, l’Arche de la Tradition »...  


Dans sa correspondance avec G. Georgel, Guénon a établi les relations suivantes :  

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Tablea12

Ajoutant qu’il n’y avait « aucune conséquence à tirer de là quant à une supériorité prétendue de telle ou telle race ; elles sont simplement différentes et ont leurs possibilités propres ; et chacune a ou a eu sa période de suprématie ou de prédominance, conformément aux lois cycliques ».


L'époque de Râma-Chandra (cycle de Ram) correspondrait selon moi à l'Atlantide. Le déluge biblique de Noé marque la déchéance de la race rouge --> passage à la race blanche/rouge, tradition "Druidique" en conformité avec ce que l’on apprend dans l’Archéomètre :
« Il en fut sans doute ainsi en principe (...) à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition (...)  passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. »

Et que Guénon confirmera dans les « Cycles cosmiques » :
« Une grande difficulté, pour déterminer le point de jonction de la tradition atlante avec le tradition hyperboréenne, provient de certaines substitutions de noms qui peuvent donner lieu à de multiples confusions ; mais la question, malgré tout, n’est peut-être pas entièrement insoluble. En parlant de ce « point de jonction », nous pensions surtout au Druidisme »

Il s’agirait donc bien de la 5ème race (celle "régentant" tout le Kali Yuga), issu d’un mélange des traditions « rouge » (atlantéenne) et blanche (boréenne).

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Manvan12


L'époque de Paraçou-Râma correspondrait, elle, à l’Hyperborée (race blanche). Puis, la défaite de Ravana (contre Rama-Chandra) entraînera la déchéance de la race noire --> passage à la race rouge (Atlantide) : " la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ)." (L'Archéomètre, page 48)

A noter : Guénon nous apprend que « Paraçou-Râma, ou Râma à la hache (que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche) est la sixième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel. Lorsque le nom de Râma est employé sans épithète, il s’agit toujours de Râma-Chandra ou du second Râma (le premier étant Paraçou-Râma), c’est-à-dire de la septième manifestation de Vishnou ; il est d’ailleurs bien entendu que ce nom ne désigne nullement un individu, mais caractérise toute une époque.
Il y a encore un troisième Râma, qui est le frère de Krishna, Bala-Râma ou le fort Râma, appelé aussi Balabhadra ; ce dernier est regardé habituellement comme une manifestation de Shiva. »


L’apparition des « races » semble signifier la fin de l’état primordial et par conséquent la fin de « Hamsa » c’est-à-dire de la caste originelle unique contenant en principe, mais non encore différenciées, toutes les autres. A noter que Hamsa concerne le Krita Yuga (âge d’or).


Après de nombreuses recherches et réflexions, nous en avions conclu avec Alfihar que :


  1. - l'Homme Universel (Adam Qadmon) n’est pas dans le cycle car Adam est en dehors de la Terre.
  2. - l'Homme primordial (Adam Protoplasme) est dans le cycle et dans le Paradis terrestre, c'est l'âge d'or. Guénon précisera d’ailleurs : « On pourrait penser assez logiquement que la chute et le déluge correspondent à la fin des deux premiers âges ; mais, en réalité, le point de départ de la tradition hébraïque ne coïncide pas avec le commencement du Manvantara. »
  3. - à l'intérieur de cet âge d'or, Adam subit une 2ème étape descendante, celle symbolisée par la "réduction de sa taille". L'homme n'est plus un "géant" et doit accomplir le pèlerinage autour de la représentation du Paradis, le centre du monde, qu'est la Kaaba.


Cela correspond aussi à ce que dit M. Gilis :
« en effet Adam dans le Paradis est déjà revêtu d'une forme terrestre » (La Doctrine initiatique du Pèlerinage, chap. IV : La Kaaba primordiale) ou Genèse 3 : « L'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit. »
Une autre indication est en Genèse 3 ; 24 :
« C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie. »

Dans les chroniques de Tabari (Tome 1, chap. XXV) il est aussi expliqué que même si le corps « physique » (d’argile) d’Adam était encore une enveloppe vide, il s’étendait pour autant déjà « de l’Orient à l’Occident ».
C’étaient, à cette époque, les Jinns et les Anges qui parcouraient la Terre et effectuaient le pèlerinage à La Kaaba.


Michel Valsan indique dans son texte « Le Triangle de l’Androgyne » :


  • « Au premier temps de sa descente dans l'Inde, Adam ayant une taille qui lui faisait « toucher le ciel de sa tête », entendait les invocations des anges et voyait leurs tournées autour du Trône. Mais ensuite, sur réclamation des anges, sa taille fut réduite à 60 coudées. Il convient donc de distinguer, même après sa sortie du Paradis, entre une première condition adamique qui gardait une certaine connaturalité et intimité céleste, et une condition ultérieure dans laquelle le contact naturel et direct avec le ciel était perdu ; c'est dans la phase correspondant à cette deuxième condition que doit être situé le pèlerinage d'Adam à la Kaabah terrestre, car c'est seulement alors que ce pèlerinage avait sa pleine raison d'être : celle de constituer sur terre un culte qui remplace le culte céleste auquel Adam n'avait plus accès.
    On aura pensé aussi à l'occasion de tout cela que les différente « demeures » assignées à Adam, les « changements de sa taille » et ses « attitudes » sont des représentations symbolique d'un processus biologique et spirituel qui concerne non pas une individualité particulière, mais une humanité dans les phases de son développement cyclique. »

https://lapieceestjouee.blogspot.com/2019/05/michel-valsan-inde-et-arabie-de-la.html

Il est également fait mention de la réduction de la taille d’Adam dans ce passage des Chroniques de Tabari :

  • « Au commencement, Adam s’entretenait avec les anges du ciel. Dieu envoya ensuite Gabriel, qui passa son aile sur la tête d’Adam, et la stature de celui-ci fut réduite à soixante coudées. Lorsque après cela il se leva, il ne lui fut pas possible d’entendre la voix des anges, ce qui lui causa un chagrin très vif. Il se mit de nouveau en adoration, et adressa ses prières à Dieu. Au même instant Gabriel vint et dit à Adam : « Dieu te salue et te dit : « J’ai fait de ce monde un prison pour toi, et j’ai diminué ta stature, afin que tu fusses dans une prison. Maintenant je t’envoie de mon propre paradis une maison de rubis, afin que tu y entres, que tu t’y promènes, que tu en fasses le tour, et que ton cœur trouve par là le repos. » Tome 1, chap. XXVII

Le fait même qu’Adam laisse une empreinte de pied sur le roc montre qu’à sa descente, il était encore malgré tout au-delà des conditions individuelles et appartenait encore aux états supra-humains. Guénon a dit de ce « type » d’êtres : « il est à l’opposé des êtres ordinaires (application du «sens inverse»). S’il marche sur le sable, il n’y laisse aucune trace ; s’il marche sur le rocher, ses pieds y marquent leur empreinte. S’il se tient au soleil, il ne projette pas d’ombre ; dans l’obscurité, une lumière émane de lui... ».
Voilà sans doute la première « première condition adamique qui gardait une certaine connaturalité et intimité céleste » dont parle M. Valsan.

En résumé, l’âge d’or correspond à l’état primordial, mais il débute sur Terre, après la segmentation de l’Adam Qadmon, une fois que les états individuels sont manifestés.
L’Homme Transcendant ayant réalisé la Connaissance parfaite et la « fusion » avec le Principe suprême ne peut pas  être « dépendant » des cycles secondaires et du monde du Démiurge. Il est en-dehors car sinon cela signifierait que le Principe même serait assujetti à des « règles ».


Dans son texte « Inde et Arabie », Michel Valsan reprend ce passage :

  • « Allâh envoie donc Adam à la Kaaba en lui disant :
    « J'y ai un sanctuaire constitué comme projection de Mon Trône. Vas-y et fais autour de ce sanctuaire des tournées rituelles comme celles que l'on fait autour de Mon Trône ! Fais-y aussi des prières comme celles que l'on fait auprès de Mon Trône ! C'est là que Je répondrais à tes demandes ! » – Adam partit alors de la terre de l'Inde vers la terre de La Mecque pour visiter le temple divin. Un ange lui fut préposé comme coryphée. En marchant (de son pas immense) tout lieu où il posait le pied devenait pays d'habitation et de culture, le reste étant abandonné à la désolation et au dépeuplement. Quand il fit l' « arrêt » rituel à Arafât, Eve qui le désirait et était venue le chercher depuis Jeddah, y arriva également, et ils se rencontrèrent donc en ce lieu qui reçut depuis son nom d''Arafât, le jour d''Arafa (car selon leur racine verbale ces deux noms suggèrent qu'Adam et Eve s'y « connurent » ou s'y « reconnurent »).

    Adam eut ainsi, en vérité, le rôle de reconduire le culte de la Maison d'Allâh pour un cycle traditionnel nouveau, spécialement « humain ». »

Cette époque correspondrait alors à Genèse 4-1 quand Adam et Eve commencent leur descendance avec Caïn et Abel.

La « condition ultérieure dans laquelle le contact naturel et direct avec le ciel était perdu » à laquelle fait allusion M. Valsan dans l’extrait cité plus haut, pourrait correspondre à Genèse 4 -26 : « C'est alors que l'on commença à invoquer le nom de l'Eternel. »
L’état de proximité entre Dieu et l’Homme Universel qui était auparavant n’est plus et cette nouvelle nécessité de la prière pourrait signifier le départ de la forme exotérique offerte par les religions puisque nous avons perdu la connaissance directe ésotérique.

*************************************************

En résumé, nous aurions donc :

- Genèse 2-10 : Enoncé de la source unique, contenant en principe mais non encore différenciées, les 4 « races » (symbolique des 4 bras du fleuve).
Correspondance :
Paradis céleste, Homme Universel, Adam Qadmon est « en-dehors de la Terre ».

- Genèse 3 : Chute Adam et Eve sur Terre (Inde pour Adam), « habits de peau ». Début de l’âge d’Or. Nécessité de cultiver la Terre : début de l’agriculture.  Chérubins mis à l’Orient pour garder le jardin d’Eden.
Correspondance :
1ére « chute » : sortie du paradis céleste pour le paradis terrestre (âge d’or). « Hamsa », caste primordiale unique du  Krita-Yuga.
Homme primordial, l’Adam Protoplaste (premier formalisé). Tradition boréenne (polaire), race blanche.
Première « grande année » du Manvantara.


- Genèse 4 : progéniture d’Adam et Eve. Caïn (laboureur) et Abel (berger). Caïn maudit et exilé en « terre de Nod, à l’orient d’Eden ». Première ville : Hénoc. Adam conçoit Seth, nécessité « d’invoquer le nom de l’Eternel ».
Correspondance :
Toujours dans l’âge d’or mais nouvelle étape descendante pour l’homme : taille Adam réduite à 60 coudées... Tradition boréenne cède la place à tradition hindoue et la race blanche à la race jaune (continent de Mu ?)
Seconde « grande année » platonique.

[Note : M. Valsan : "il est probable que le monosyllabe Om fut dans l'Inde l'héritage d'un monde traditionnel antérieur à l'avènement de l'Hindouisme et qui s'étendait sur un continent méridional, en grande partie disparu, dont il ne subsiste, à part l'Inde actuelle et le Sud-Est asiatique, que certaines îles de l'Océanie."]


***********************

Voilà pour la première approche.  Very Happy
J’ai noté ces différents points bibliques qui semblent renvoyer à des étapes de la descente cyclique ; toutes remarques et éventuelles incohérences que vous me signalerez seront les bienvenues.

J’ai bien conscience qu’il reste des points « obscurs » à éclaircir, si Dieu veut....
Ainsi :
Adam est « jeté » en Inde lors de sa chute sur Terre et j’associe cette époque à la race blanche, hyperboréenne. Or la localisation de l’Inde actuelle n’a rien pourtant rien « d’hyperboréen » !  
Peut-être peut-on voir la solution à ce "problème" dans la phrase de Guénon : « Cette question paraît être liée à celle de l’inclinaison de l’axe terrestre, inclinaison qui, d’après certaines données traditionnelles, n’aurait pas existé dès l’origine, mais serait une conséquence de ce qui est désigné en langage occidental comme la "chute de l’homme". » (Atlantide et Hyperborée)


Il reste aussi à établir, autant que faire se peut, les relations avec la tradition hindoues et notamment avec tout ce que l’on a trouvé sur les Asuras-Dêvas.  study


Les rares données irréfutables (car traditionnelles et explicites) dont on dispose sont celles-ci (reprises dans le schéma sur la durée du Manvantara déjà reproduit plus haut) :

- Age d’or composé de deux grandes années marquant le règne successif de la race blanche et de la race jaune.
- Age d’argent (dure une grande année et demie) est symbolisé par le passage de la race jaune à la race noire. Son dernier tiers marque ensuite la déchéance de la race noire au profit de la race rouge, la tradition atlantéenne.
- Age d’airain (dure une grande année) voit la fin de l’Atlantide à sa moitié (et donc de la race rouge), en correspondance avec le déluge biblique du temps de Noé (Genèse 6 et 7). Début de la 5ème race, mélange de la rouge et de la blanche.
- Age de fer : une demie grande année. Le début du Kali Yuga est symbolisé dans la Bible par la Tour de Babel (Genèse 11).

A suivre....  Wink (rappel : je serai absente toute la semaine prochaine)
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Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Empty Quelques précisions sur le cycle de Ram et les Avâtaras de Vishnu.

Message par Arunachala Sam 2 Nov - 21:26

Bonsoir à toutes et tous, la paix sur vous. Pour apporter quelques éléments de réflexions à ce sujet passionnant mais combien difficile à éclaircir, pour vous Ligeia :

Quelques précisions concernant le cycle de Ram et les différentes manifestations de Vishnu (avâtaras) :

Voici les 10 manifestations de Vishnu dans le cours de notre Manvantara :
Avatara 1 : le poisson Matsya
Avatara 2 : la tortue Kuma
Avatara 3 : le sanglier Varaha
Avatara 4 : l'homme-lion Nrisimha
Avatara 5 : le nain Vamana
Avatara 6 : Parashu-Rama, le prince combattant
Avatara 7 : Rama-Chandra, le héros
Avatara 8 : Krishna, l'impitoyable guerrier
Avatara 9 : Bouddha, l'être le plus proche des dieux
Avatara 10 : Kalki, le jugement dernier

Tout d’abord, la version manuscrite montre que René Guénon a été rédacteur des articles publiés, mais on ne peut cependant pas l’identifier exactement comme leur auteur. Ce travail, signé T., est bien un travail collectif, d’après ce qu’il en dit lui-même dans une correspondance à Galvao du 24/12/1947 : « Ce qui a paru sur l’Archéomètre dans La Gnose était en réalité une sorte de travail collectif ; j’y ai collaboré ainsi que plusieurs autres, et le tout était coordonné par A. Thomas, dont l’initiale T. figure comme signature. » De plus, il a été constaté que le contenu de cette étude était une reprise partielle des conférences de l’Ordre du Temple Rénové, données de 1908 à 1910.

Voici des extraits d’articles parus dans la Gnose :

Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière.

Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).


Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga.
La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga.


Le Kali-Youga commence 36 ans après la mort de Krishna ; de même, 36 ans après la mort du Christ (ou plus exactement de Jésus, considéré comme manifestation terrestre du principe Christos, car la mort ne peut pas atteindre un principe, mais seulement l’individualité symbolique qui manifeste ce principe pour nous), c’est-à-dire en l’an 70, a lieu la destruction de Jérusalem par les Romains, commencement de la dispersion définitive des Juifs, qui correspond pour eux à l’ère du Kali-Youga. Il y a là un rapprochement à signaler, et sur lequel nous aurons d’ailleurs à revenir par la suite, lorsque nous étudierons la succession des manifestations de Vishnou et leurs rapports.


Voici d’autres extraits d’articles parus également dans la Gnose à prendre en considération pour essayer de démêler l’Histoire traditionnelle de notre Humanité, mais il ne faut jamais oublier que René Guenon lui-même n’a jamais apporté plus de précision pour résoudre ces questions, sans doute par manque de références traditionnelles sures :

Correspondance avec Gaston Georgel, lettre du 4 octobre 1945 :

[…] Je ne comprends pas bien comment vous envisagez le Kalpa : celui-ci est la durée totale d’un monde, et il ne peut donc être compris dans aucun cycle plus étendu ; il se divise en 14 Manvantaras, chacun de ceux-ci étant le cycle complet d’une humanité ; la considération des quatre âges s’applique à chaque Manvantara, mais je n’ai jamais vu nulle part qu’on puisse l’appliquer à l’ensemble du Kalpa. Quant à la tradition chrétienne, elle n’envisage rien au-delà du présent Manvantara ; ce qu’elle considère comme la « fin du monde », et qu’il vaudrait mieux appeler la fin d’un monde, n’est donc pas autre chose que celle de l’humanité actuelle ; je pense d’ailleurs que vous pourrez trouver dans mon nouveau livre quelques éclaircissements sur ce sujet. Il va de soi que, dans ces conditions, le Paradis terrestre correspond au Krita-Yuga ou « âge d’or » de notre Manvantara ; les hommes des premières époques ayant vécu sur des continents disparus depuis lors, il est fort peu vraisemblable que les restes « préhistoriques » qu’on découvre remontent aussi loin, et, en fait, on ne semble guère leur attribuer ordinairement que 15 ou 20000 ans, ce qui est encore relativement récent ; il en faudrait à peu près le triple, pour qu’ils datent de l’« âge d’or ».
[…] J’ai lu dernièrement « L’Évolution régressive » dont vous me parlez, et j’ai en effet l’intention d’en faire un compte rendu ; il y a là des vues très intéressantes, surtout contre le transformisme, mais aussi d’autres qui sont bien contestables ; en tout cas la somme des Manvantaras écoulés est extrêmement loin de donner les millions d’années qu’on assigne à tort ou à raison aux époques géologiques, car elle ne s’élève même pas tout à fait à un demi-million ! […]
[…] Selon la doctrine traditionnelle, l’âge de notre monde est inférieur à un demi-million d’années, d’où il s’ensuit que les chiffres fabuleux avancés par la science moderne pour la durée des périodes géologiques sont purement hypothétiques, sinon mêmes fantaisistes. Mais alors, que peut valoir cette science ? Nous pensons qu’elle a surtout un caractère utilitaire : la considération des périodes géologiques a permis de classer les terrains et de faciliter ainsi la prospection minière. Pourquoi en chercher davantage ? Ce qui intéresse la science actuelle, ce n’est pas tant la Vérité, que la « Puissance » et le « Succès matériel » ! […]

Correspondance avec Gaston Georgel, lettre du 23 septembre 1946 :

[…] La compétence du Dr Carton me paraît ne s’étendre qu’à un domaine bien limité ; je ne le connais d’ailleurs pas personnellement ».
[…] Vous avez sans doute raison d’envisager, au début du Manvantara, une période en quelque sorte indifférenciée, en ce sens tout au moins que la tradition primordiale n’a bien qu’un berceau unique, la région hyperboréenne. C’est moins net pour les races, et je ne crois pas qu’on trouve nulle part d’indications bien précises à cet égard ; peut-être est-il possible cependant d’envisager une certaine correspondance entre la différenciation des races et celle des principales traditions dérivées de la tradition primordiale. Seulement une autre question se pose : l’origine des différentes races doit-elle être regardée comme simultanée ou comme successive ? En tout cas, elles apparaissent comme liées aux différents continents qui ont disparu dans les cataclysmes survenus successivement au cours du Manvantara (d’où leur correspondance, même géographique, avec les points cardinaux).
[…] Quant à l’Adam de la Genèse, je ne crois pas qu’on puisse le rapporter au début du Kalpa, car la « perspective » biblique, si l’on peut dire, ne paraît envisager que notre seul Manvantara. En effet, s’il en était autrement, où se situeraient les Manvantaras autre que le premier dans la suite du récit, puisqu’on n’y voit nulle part reparaître un état correspondant au Paradis terrestre ? Il semble même que les premières phases du Manvantara ne soient vues qu’en « raccourci », et qu’il y ait une référence plus particulière et plus directe à la période atlantéenne ; cela peut résulter de ce que le nom d’Adam signifie « rouge », et aussi d’un certain nombre d’autres choses qui indiquent une forme de tradition proprement occidentale. Quoi qu’il en soit, le déluge de Noé, tout au moins dans son sens le plus immédiat et en quelque sorte « historique », ne peut se rapporter qu’à la disparition de l’Atlantide, puisqu’il n’est question d’aucun autre cataclysme après celui-là ; il ne doit donc pas être confondu avec le déluge même du Manvantara (où l’on voit celui qui va être le Manu de ce cycle prenant avec lui dans l’Arche les sept Rishis, qui représentent et résument en eux toute la sagesse des cycles antérieurs). D’ailleurs, il va de soi qu’un symbolisme tel que celui du déluge est toujours applicable à plusieurs niveaux différents ; mais, en tout cela, il s’agit surtout d’une question de « perspective » inhérente à chacune des différentes formes traditionnelles.

    J’ajoute encore que, corrélativement à la Genèse, l’Apocalypse ne décrit proprement que la fin de notre Manvantara, et non pas celle du Kalpa tout entier.
[…] Assurément la fantasmagorie des périodes géologiques est un des points faibles de l’« Évolution régressive », dont les auteurs, d’autre part, font preuve d’un littéralisme assez grossier dans leur interprétation de la Bible… – Pour ce qui est de l’absence de fossiles humains remontant au-delà d’une certaine époque (toute réserve faite sur la « chronologie » des préhistoriens aussi bien que sur celle des géologues), elle peut sans doute s’expliquer par bien des raisons diverses ; il y a même pour des temps moins anciens, bien d’autres choses qui ne se retrouvent pas non plus.



Quelques extraits des articles de la Gnose :




On admet le plus ordinairement que la Métropole Sacrée (symbolisée par la montagne dont nous avons parlé plus haut) est située en Asie depuis le commencement des temps dits historiques, qui coïncide avec la période connue sous le nom de Cycle de Ram, période que certains ont appelée l’Âge d’Or, ou encore le Règne de Saturne, nous verrons plus loin pourquoi. À partir de ce centre, la race blanche s’étendait au Nord, la race jaune à l’Orient, la race noire au Midi, et la race rouge à l’Occident.

Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière. Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).
Paraçou-Râma, ou Râma à la hache (que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche) est la sixième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel.
Lorsque le nom de Râma est employé sans épithète, il s’agit toujours de Râma-Chandra ou du second Râma (le premier étant Paraçou-Râma), c’est-à-dire de la septième manifestation de Vishnou ; il est d’ailleurs bien entendu que ce nom ne désigne nullement un individu, mais caractérise toute une époque. – Il y a encore un troisième Râma, qui est le frère de Krishna, Bala-Râma ou le fort Râma, appelé aussi Balabhadra ; ce dernier est regardé habituellement comme une manifestation de Shiva.

Il nous reste à parler maintenant de la signification des couleurs qui correspondent aux différentes castes ; mais nous ne donnerons ici sur ce sujet que les indications les plus essentielles, car il nous faudra y revenir dans la suite de notre étude. Tout d’abord, le blanc, couleur synthétique qui contient toutes les autres en puissance, comme l’Unité contient tous les nombres, est la couleur qui symbolise le Principe avant toute manifestation, dans son unité primordiale indifférenciée ; il représente le Père dans la Trinité chrétienne ; il correspond à la lettre א et au centre du cercle dans l’Archéomètre. Sa première manifestation, son affirmation extérieure (sur la circonférence), est le jaune, couleur du Verbe (la Parole sacrée) ou du Fils, qui occupe le sommet du Trigone de la Terre des Vivants : il symbolise la Lumière spirituelle, manifestée au sommet du Mérou sous la forme du Triangle d’or, forme qui est celle du פ watan, la lettre zodiacale correspondante, celle du Capricorne, domicile de Saturne, et porte des migrations ascendantes des âmes (par le pôle Nord), au solstice d’Hiver. C’est pourquoi le blanc est la couleur de l’Autorité spirituelle, la couleur sacrée des centres initiatiques qui conservent la Tradition dans toute son intégrité originelle ; il est donc celle des Brâhmanes, comme il fut celle des Druides à l’époque de Ram. Le jaune est la couleur des envoyés du centre principal chez les peuples appartenant à des races autres que celle qui est actuellement dépositaire de la Tradition ; il est aussi la couleur sacrée des centres secondaires que ces envoyés ont établis chez ces peuples.
Dans le Trigone de la Terre des Vivants (où l’on pénètre par la naissance initiatique), les deux autres couleurs sont le rouge, couleur du Saint-Esprit, et le bleu, couleur de la Vierge Céleste. Le rouge représente ici le Pouvoir administratif, qui, pour être régulier, doit procéder de l’Autorité spirituelle, comme le Saint-Esprit procède du Père ; il est donc la couleur des Kshatriyas, et il représente l’élément actif. Le bleu, d’autre part, représente l’élément plastique, c’est-à-dire, dans ce cas, matériel ; par suite, il est la couleur des Vaishyas. Enfin, le noir, qui n’est que la négation de la lumière, symbolise la caste des Coûdras, celle qui n’existe pas au point de vue spirituel, puisqu’elle ne participe pas à la Tradition, ou, pour employer un autre langage, n’est pas admise dans la Communion des Saints. Ce sont les Hyliques, qui, n’étant point marqués du sceau de l’initiation, seront jetés dans les Ténèbres Extérieures, selon l’Évangile, tandis que ceux qui ont reçu la Parole sacrée, ayant été baptisés d’eau et d’esprit (c’est-à-dire étant parvenus à l’état de Psychiques, puis à celui de Pneumatiques), pénétreront dans le Royaume des Cieux, où, comme il est dit dans l’Apocalypse, « ils se tiendront devant le Trône de l’Agneau, avec qui ils vivront et régneront dans les siècles des siècles ».

En Chine, le jaune est la couleur attribuée d’abord à Fo-Hi, et ensuite à tous ses successeurs dans l’Empire du Milieu. Au Thibet, les couleurs sacrées visibles sont le jaune et le rouge ; c’est là un point sur lequel nous reviendrons plus tard. Quant aux Bouddhistes, si l’adoption de la couleur jaune leur donne une apparence extérieure de régularité, il n’en est pas moins vrai que, étant hérétiques, ils ne peuvent revendiquer aucune dérivation régulière des centres orthodoxes. – Ce qui vient d’être dit au sujet de la couleur jaune montre pourquoi elle ne peut pas symboliser les Vaishyas ; on va voir que ceux-ci ont pour couleur symbolique le bleu, même lorsqu’ils descendent des Dasyous jaunes. Ce nom de Dasyous est la dénomination commune donnée à tous les peuples qui occupaient l’Inde avant le Cycle de Ram, et dont les uns étaient de race jaune (assimilés aux Vaishyas), et les autres de race noire (assimilés aux Çoûdras).  
Ce n’est qu’après le schisme d’Irshou que le rouge devint l’emblème des révolutions, parce qu’il fut alors celui des Kshatriyas qui se révoltèrent contre l’autorité des Brâhmanes, et qui, au Bélier de Ram (devenu l’Agneau de Lam), voulurent substituer le Taureau, qu’ils placèrent en tête de leur alphabet désarchéométré. – On sait que le rouge correspond à la lettre ו (vav) et au signe du Taureau, tandis que le bleu correspond à la lettre י (iod) et au signe de la Vierge.

Nous arrivons maintenant aux correspondances avec les divers alphabets et les nombres ; cette étude est extrêmement importante, car elle donne la clef de toute l’herméneutique ; aussi sera-t-elle l’objet de la plus grande partie de ce travail. Le plus important des alphabets que nous aurons à considérer ici pour le moment est l’alphabet watan. Cet alphabet, qui fut l’écriture primitive des Atlantes et de la race rouge, dont la tradition fut transmise à l’Égypte et à l’Inde après la catastrophe où disparut l’Atlantide, est la traduction exacte de l’alphabet astral. Il comprend trois lettres constitutives (correspondant aux trois personnes de la Trinité, ou aux trois premières Séphiroth, qui sont les trois premiers nombres d’où sont sortis tous les autres), sept planétaires et douze zodiacales, soit en tout vingt-deux caractères correspondant aux vingt-deux lettres de la seconde langue dont parle le Phil Inc. C’est cet alphabet, dont Moïse avait eu connaissance dans les Temples d’Égypte, qui devint le premier alphabet hébraïque, mais qui se modifia ensuite au cours des siècles, pour se perdre complètement à la captivité de Babylone. L’alphabet primitif des Atlantes a été conservé dans l’Inde, et c’est par les Brahmes qu’il est venu jusqu’à nous ; quant à la langue atlante elle-même, elle avait dû se diviser en plusieurs dialectes, qui devinrent peut-être même avec le temps des langues indépendantes, et c’est l’une de ces langues qui passa en Égypte ; cette langue égyptienne fut l’origine de la langue hébraïque, d’après Fabre d’Olivet.

Dans l’Archéomètre, le point de départ de l’année est situé à Noël et au solstice d’Hiver, et les planètes sont placées au 15e degré de leurs maisons diurnes et nocturnes ; chacune des douze maisons correspond à l’espace occupé par un signe zodiacal, espace qui est par conséquent de 30 degrés. Ce n’est que plus tard que l’année commença en mars (dans le signe du Bélier), à l’équinoxe de Printemps, lorsque Krishna, pour mettre fin à l’anarchie dont l’Empire Universel des Patriarches était alors ébranlé (schisme d’Irshou et début du Kali-Youga), inversa toute l’Archéométrie primordiale ; c’est de cette époque que date, sous sa forme actuelle, la Trimourti des Brahmes. Krishna donna satisfaction aux Naturalistes en subversant la Trinité du Principe, celle du Verbe, IPhO, celle de Jésus-Roi, IShWa-Ra, au profit du deuxième trigone, MaRiaH, qu’il lut avec la planétaire lunaire BRaHMâ, tandis que IShWa devenait ShIVa, le Transformateur, et, lu dans l’autre sens, VIShnou, le Conservateur de l’Univers.

Ce déplacement de l’origine de l’année, avec toutes ses conséquences, caractérise la modification apportée dans l’exposé de la Tradition (les Livres Sacrés), au début du Kali-Youga (rôle de Krishna).

Toutes les traditions s’accordent à enseigner que l’humanité terrestre descend de quatre races primordiales, dont le mélange a formé un grand nombre de races secondaires ; nous laisserons momentanément de côté, pour la reprendre dans la suite, la question de savoir si ces quatre races ont eu une souche commune ou sont entièrement distinctes dans leurs origines. Nous rappellerons simplement que leurs traditions respectives ont pour symbole quatre fleuves issus d’une même source principielle, et coulant vers les quatre points cardinaux, le long des flancs d’une montagne sur laquelle repose le Livre de Vie qui contient la Doctrine Sacrée, et quelquefois certains autres symboles sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir. On peut dire, en employant une expression biblique, que cette montagne sainte est celle sur laquelle s’est arrêtée, à une époque que nous laissons indéterminée, l’Arche de la Tradition, dans laquelle est contenu le Palladium de l’Empire Synarchique Universel. Nous ne chercherons pas davantage, pour le moment, si ces races sont apparues sur la Terre simultanément ou s’y sont formées successivement, ni quelles sont les régions et les conditions dans lesquelles elles ont pu prendre naissance. Pour en venir plus rapidement au but que nous nous proposons actuellement, nous négligerons beaucoup de détails, que nous pourrons ensuite développer amplement. Tout ce que nous dirons, c’est que ces quatre races sont distinguées par une couleur qui est attribuée à chacune d’elles, et qui est symbolique en même temps qu’elle se rapporte à la couleur de peau propre à cette race, d’après les différences corporelles déterminées dans les hommes par leurs tempéraments respectifs ; il est donc permis de supposer que, dans bien des cas, les hommes ont dû se grouper d’après leurs affinités plus encore que d’après leurs origines. Tout le monde sait que l’on distingue les races blanche, jaune, noire et rouge, et Fabre d’Olivet a montré, dans son Histoire philosophique du Genre humain (qu’il avait présentée d’abord comme une étude de l’État social de l’Homme), que chaque race a eu à son tour une civilisation prédominante. Il en est résulté naturellement, à diverses reprises, des déplacements des centres des Universités principales ou particulières dans lesquelles se conservaient les traditions. On admet le plus ordinairement que la Métropole Sacrée (symbolisée par la montagne dont nous avons parlé plus haut) est située en Asie depuis le commencement des temps dits historiques, qui coïncide avec la période connue sous le nom de Cycle de Ram, période que certains ont appelée l’Âge d’Or, ou encore le Règne de Saturne, nous verrons plus loin pourquoi. À partir de ce centre, la race blanche s’étendait au Nord, la race jaune à l’Orient, la race noire au Midi, et la race rouge à l’Occident. L’Université centrale était toujours située dans une région appartenant à la race dominante, qui donnait à cette région le nom de Terre du Principe, Asiah, et celui de Terre Sainte par excellence, ou de Terre Noble, Âryavarta ; de là partaient les instructeurs chargés de donner des lois aux divers peuples suivant les caractères spéciaux de ceux-ci, et aussi des envoyés auxquels étaient confiées d’autres missions. Les hommes de la race dominante s’appelaient Âryas, nobles, et, dans d’autres langues, Anakim ou Giborim, forts, puissants, et on leur donnait un grand nombre d’épithètes différentes ; mais tout ce qui se rapporte à eux ne doit pas être considéré comme se rapportant toujours à la même race, puisque chaque race a dominé dans certains temps ou dans certains pays.
Cette dénomination n’exprime qu’une qualité, qui a été possédée à tour de rôle par les diverses races ; elle ne peut donc pas servir à désigner une race déterminée, comme l’ont cru à tort les ethnologistes modernes, qui l’ont d’ailleurs appliquée à une race tout hypothétique (voir plus loin).
C’est une erreur de croire, comme le font beaucoup d’orientalistes, que ce nom d’Âryavarta a toujours désigné l’Inde, et qu’il n’a pas été employé précédemment pour qualifier d’autres contrées ; il est vrai que cela nous reporte à des époques complètement ignorées des historiens modernes.

Ainsi, nous ne chercherons point quelle fut la situation géographique de l’Âryavarta à telle ou telle époque , mais nous dirons que, indépendamment du partage général de la Terre entre les quatre races, il se forma fréquemment entre celles-ci des sortes d’associations, constituant des sociétés en apparence hétérogènes, mais strictement organisées par une législation qui, à l’origine, interdisait toujours l’union de ces éléments différents, pour des raisons d’ordre et de sélection (s’il est permis d’employer ici une expression aussi moderne). Parfois, c’était toute une nation, comme le peuple hébreu, à qui son législateur, pour les mêmes raisons, interdisait les unions avec les peuples étrangers, et ce peuple se subdivisait lui-même en un certain nombre de tribus nettement séparées. Comme chaque race ou chaque tribu formait une classe sociale exerçant une catégorie de fonctions déterminées, de même que, dans un corps vivant, chaque organe exerce sa fonction propre, il est naturel que les hommes, au début de chaque organisation, se soient groupés d’après les affinités de leurs natures individuelles. Peu à peu, les différences entre ces groupements se sont accentuées et fixées, de manière à prendre le caractère de distinctions ethniques, qu’elles n’avaient pas tout d’abord ; c’est là une origine très vraisemblable, sinon pour les races primordiales, du moins pour les races secondaires qui se sont formées ultérieurement.


Lire également le chapitre XXIV de symboles de la science sacrée en intégralité : Le sanglier et l’ours :

On a pu noter, dans ce que nous avons dit tout à l’heure, l’union des deux symbolismes « polaire » et « solaire » ; mais, en ce qui concerne proprement le sanglier, c’est l’aspect « polaire » qui importe surtout ; et cela résulte d’ailleurs du fait que le sanglier représentait anciennement la constellation qui, plus tard, est devenue la Grande Ourse3. Il y a, dans cette substitution de noms, une des marques de ce que les Celtes symbolisaient précisément par la lutte du sanglier et de l’ours, c’est-à-dire la révolte des représentants du pouvoir temporel contre la suprématie de l’autorité spirituelle, avec les vicissitudes diverses qui s’ensuivirent au cours des époques historiques successives. Les premières manifestations de cette révolte, en effet, remontent beaucoup plus loin que l’histoire ordinairement connue, et même plus loin que le début du Kali-Yuga, dans lequel elle devait prendre sa plus grande extension ; c’est pourquoi le nom de bor a pu être transféré du sanglier à l’ours, et la « Borée » elle-même, la « terre du sanglier », a pu par suite devenir à un certain moment la « terre de l’ours », pendant une période de prédominance des Kshatriyas à laquelle, suivant la tradition hindoue, mit fin Parashu-Râma2.  
[2] Nous avons déjà eu l’occasion de signaler, à ce propos, que Fabre d’Olivet et ceux qui l’ont suivi, comme Saint-Yves d’Alveydre, paraissent avoir fait une assez étrange confusion entre Parashu-Râma et Râma-Chandra, c’est- à-dire entre les sixième et septième avatâras de Vishnu.

Bonne soirée à toutes et tous, la paix sur vous.

Arunachala

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Message par Ligeia Sam 2 Nov - 22:45

Bonsoir Arunachala,

Je te remercie de toutes tes recherches pour enrichir notre approche mais j'ai déjà étudié ces textes (ainsi que ceux mentionnés dans le sujet sur les races et les castes) pour parvenir justement à cette interprétation que j'ai partagée ici.

Ce qui m'intéresserait serait de savoir si au travers de ces lectures tu es parvenu aux mêmes conclusions que moi ou si non, de m'indiquer les points sur lesquels tu es en désaccord... Smile
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Message par Arunachala Dim 3 Nov - 9:29

Bonjour Ligeia, les précisions concernent uniquement les dates de manifestation des différents Avâtaras de vishnu et de la place à leur octroyer dans notre Manvantara.
Vous disiez:

L'époque de Paraçou-Râma correspondrait, elle, à l ’Hyperborée (race blanche). Puis, la défaite de Ravana (contre Rama-Chandra) entraînera la déchéance de la race noire --> passage à la race rouge (Atlantide).

L'Hyperborée correspond à l'époque primordiale et au Paradis terrestre et Parashu-Rama est la manifestation de Vishnu à l'époque du Dwapara yuga lors de la chute de l'Atlantide donc à l'âge d'airain.
Ensuite, la déchéance de la race noire a lieu plus tard, après la chute de l'Atlantide, lors de la manifestation de Rama-Chandra, toujours à l'époque du Dwapara yuga.

Comme je vous le disais:

Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga.
La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga.

Bonne journée à vous.

Arunachala

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Message par Alfihar Dim 3 Nov - 13:29

Bonjour,
Vous citez en provenance de la Gnose ceci:
"Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga.
La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga."
Je ne retrouve pas cette référence dans l'archéomètre. Pouvez vous m'indiquer votre source?

Selon R. Guénon ce qu'il confirme dans l'archéomètre Bouddha n'est pas le 9e Avatara :
"On traduit habituellement ce mot Mlechhas par « Barbares », mais il n’a pas, comme cette dernière expression, un sens défavorable ; la racine verbale mlechh signifie simplement « parler d’une façon inintelligible » (pour celui qui emploie ce mot), c’est-à-dire parler une langue étrangère. D’après la tradition brahmanique, la neuvième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel devait être un Mlechha-Avatâra, une descente parmi les peuples occidentaux ; ceci s’oppose à la prétention des
Bouddhistes, qui ont voulu voir cette manifestation en Çakya-Mouni."
Confirmé dans son chapitre sur Hermès dans Formes traditionnelles et cycles cosmiques :
« Peut-être faut-il voir là l’origine de la méprise que commettent certains en considérant Buddha comme le neuvième avatâra de Vishnu ; il s’agirait en réalité d’une manifestation en rapport avec le principe désigné comme le Budha planétaire»
Budha correspond à Mercure donc à Hermès donc à Idris (Henoch) et il a été assimilé au Buddha historique. Ceci est confirmé par M. Gilis dans son étude "Bouddhisme et christianisme" où il précise que le 9e Avatara est le Christ historique et le 10e le Christ glorieux.

Merci
Alfihar
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Message par Arunachala Dim 3 Nov - 13:55

Bonjour à vous, les extraits d'articles de la Gnose d'où l'on peut déduire l'affirmation suivante sont ceux-ci que j'avais déjà indiqué lors de l'intervention précédente:

Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière.

Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).

Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière. Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).
Paraçou-Râma, ou Râma à la hache (que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche) est la sixième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel.
Lorsque le nom de Râma est employé sans épithète, il s’agit toujours de Râma-Chandra ou du second Râma (le premier étant Paraçou-Râma), c’est-à-dire de la septième manifestation de Vishnou ; il est d’ailleurs bien entendu que ce nom ne désigne nullement un individu, mais caractérise toute une époque. – Il y a encore un troisième Râma, qui est le frère de Krishna, Bala-Râma ou le fort Râma, appelé aussi Balabhadra ; ce dernier est regardé habituellement comme une manifestation de Shiva.

Avec toutes ces indications et la connaissance des différentes manifestations de Vishnu au cours de notre Manvantara, nous pouvons en déduire formellement ce qui suit sans aucun risque d'erreur:

Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga.
La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga.

Bonne journée à vous.

Arunachala

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Message par Alfihar Dim 3 Nov - 14:14

Auriez-vous un lien vers cette partie de la Gnose qui n'apparaît pas dans l'archéomètre ?
Est ce René Guénon qui aurait écrit cela ?
Merci
Alfihar
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Message par Ligeia Dim 3 Nov - 14:50

@Arunachala :
Je me permets de "mettre en forme" votre texte afin que les citations y apparaissent plus clairement et j'ai supprimé tout le paragraphe qui était en doublon :

Arunachala a écrit:Bonjour à vous, les extraits d'articles de la Gnose d'où l'on peut déduire l'affirmation suivante sont ceux-ci que j'avais déjà indiqué lors de l'intervention précédente:

Citations issues de l'Archéomètre :


  • Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière.

    Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).

    Paraçou-Râma, ou Râma à la hache (que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche) est la sixième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel.
    Lorsque le nom de Râma est employé sans épithète, il s’agit toujours de Râma-Chandra ou du second Râma (le premier étant Paraçou-Râma), c’est-à-dire de la septième manifestation de Vishnou ; il est d’ailleurs bien entendu que ce nom ne désigne nullement un individu, mais caractérise toute une époque. – Il y a encore un troisième Râma, qui est le frère de Krishna, Bala-Râma ou le fort Râma, appelé aussi Balabhadra ; ce dernier est regardé habituellement comme une manifestation de Shiva.



Avec toutes ces indications et la connaissance des différentes manifestations de Vishnu au cours de notre Manvantara, nous pouvons en déduire formellement ce qui suit sans aucun risque d'erreur:

Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga.
La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga.

Bonne journée à vous.

Vous dites :
"Il résulte de ces textes que c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga."

Je ne suis pas d'accord car si en effet, Paraçou Râma lutta en premier contre la caste royale en révolte (les Kshatriyas), c'est en revanche la race noire qui détenait ce pouvoir royal à l'origine. Donc cette lutte originelle a eu lieu bien avant l'âge d'airain et coïncidait avec le Treta Yuga.

"La fusion entre les 2 races blanche et rouge fût un fait accompli à l’époque de Çri-Râma ou Râma-Chandra (7ème avatara de Vishnu) donc plus tard mais toujours dans le Dwapara yuga puisque Krishna (le 8ème avatara de Vishnu) mourut 36 ans avant le début du Kali yuga, et la race noire déchut donc dans la 2ème partie du Dwapara yuga."

Je n'arrive pas aux même conclusions : l'ère de Râma-Chandra voit la déchéance de la race noire et par conséquent, l'instauration de la suprématie de la rouge. Cela s'accomplit donc au dernier tiers du Treta-Yuga.
Si l'époque de Râma-Chandra sétire jusqu'à celle du 8ème avatara (donc quasiment au début du Kali Yuga) alors oui, elle a "vu" l'arrivée de la 5ème race (le mélange rouge-blanc) puisque celle-ci commence à la moitié du Dwapara. Mais cela n'est en aucun cas incompatible avec la déchéance noire dans le Treta.

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Message par Ligeia Dim 3 Nov - 14:57

Il serait d'ailleurs intéressant d'établir les concordances (s'il est possible de les découvrir !) entre le schéma du Manvantara et les manifestations successives des avataras... Idea
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Message par Arunachala Dim 3 Nov - 17:38

Bonsoir Ligeia, je ne vais pas discuter indéfiniment avec vous sur nos différents points de vue, mais je tiens à vous rappeler que René Guenon lui-même n’a jamais apporté plus de précision pour résoudre ces questions, sans doute par manque de références traditionnelles sures :

Extrait de la Gnose :

Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra).

1/Il est dit expressément que la race rouge perdit sa suprématie à la suite de la disparition de l’Atlantide qui passa aux mains des Druides Préramites. Cela eut lieu au milieu du Dwapara yuga et correspond au déluge biblique de Noé.
2/Il est dit que la distinction entre les 2 races (Blanche et Rouge, celle des Druides Préramites et celle des Atlantes) dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète et que cette fusion ne se produisit qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Rama, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra).
3/ La fusion ne se produisant qu’après la lutte de Paraçou-Rama contre les Kshatriyas révoltés, à la suite de la disparition de l’Atlantide, cela ne peut avoir lieu dans le Treta yuga mais bien dans le Dwapara yuga.
4/Le cycle de Ram débute avec la suprématie des Druides Préramites, donc à l’époque de la disparition de l’Atlantide. Je vous invite à relire en totalité la mission des Juifs de St Yves d’Alveydre où le cycle de Ram est expressément retracé. La mise au point de René Guenon concerne la confusion de ST Yves d’Alveydre entre les 2 Avâtaras de Vishnu, et c’est pourquoi il confirme que c’est bien Parashu-Rama qui mit fin à la période de prédominance des Kshatriyas révoltés.
Lire également le chapitre XXIV de symboles de la science sacrée en intégralité : Le sanglier et l’ours :

On a pu noter, dans ce que nous avons dit tout à l’heure, l’union des deux symbolismes « polaire » et « solaire » ; mais, en ce qui concerne proprement le sanglier, c’est l’aspect « polaire » qui importe surtout ; et cela résulte d’ailleurs du fait que le sanglier représentait anciennement la constellation qui, plus tard, est devenue la Grande Ourse. Il y a, dans cette substitution de noms, une des marques de ce que les Celtes symbolisaient précisément par la lutte du sanglier et de l’ours, c’est-à-dire la révolte des représentants du pouvoir temporel contre la suprématie de l’autorité spirituelle, avec les vicissitudes diverses qui s’ensuivirent au cours des époques historiques successives. Les premières manifestations de cette révolte, en effet, remontent beaucoup plus loin que l’histoire ordinairement connue, et même plus loin que le début du Kali-Yuga, dans lequel elle devait prendre sa plus grande extension ; c’est pourquoi le nom de bor a pu être transféré du sanglier à l’ours, et la « Borée » elle-même, la « terre du sanglier », a pu par suite devenir à un certain moment la « terre de l’ours », pendant une période de prédominance des Kshatriyas à laquelle, suivant la tradition hindoue, mit fin Parashu-Râma2.  
[2] Nous avons déjà eu l’occasion de signaler, à ce propos, que Fabre d’Olivet et ceux qui l’ont suivi, comme Saint-Yves d’Alveydre, paraissent avoir fait une assez étrange confusion entre Parashu-Râma et Râma-Chandra, c’est- à-dire entre les sixième et septième avatâras de Vishnu.



Extrait de la Gnose :

Nous devons maintenant revenir au fait, posé par nous dès le début, que les hommes sont divisés en quatre races, de même qu’ils sont répartis en quatre castes, et peut-être pour les mêmes raisons, c’est-à-dire par suite des conditions auxquelles sont soumises les individualités terrestres. À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. Nous pouvons dire tout de suite que ce fut là, dans l’Inde, l’origine des castes telles qu’elles y existent encore aujourd’hui, du moins pour tous ceux qui se rattachent à la Tradition orthodoxe et régulière. Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).

5/La déchéance de la race noire ne va pas forcément de paire avec l’avènement de la race rouge au milieu du Treta yuga, la preuve en est dans la continuation et la vitalité des traditions des races blanche et jaune pendant toute la période de suprématie de la race rouge. La race noire a bien pu perdurer elle aussi et déchoir ultérieurement. L’épopée de Rama Chandra est relatée dans le Ramayana, et il se manifesta après Parashu-Rama, donc après la disparition de l’Atlantide. Il faut se méfier de toute systémisation dans l’interprétation des symboles de la science sacrée. Seule la métaphysique qui traite des Principes universels n’est pas source d’erreurs lorsqu’on en a saisi la réalité intuitivement. Par contre lorsque nous descendons au niveau des applications, domaines des sciences cosmologiques, de la multiplicité par excellence, la plus grande prudence est de rigueur.

En espérant avoir répondu à vos interrogations, et n’ayant nullement la prétention de vous convaincre ou de faire étalage d’érudition, ne possédant pas la science infuse et la réponse à toutes les questions, je vous souhaite une excellente soirée ainsi qu’à Alfihar.

Pour les articles parus dans la Gnose concernant l’Archéomètre que j’ai cité dans mes articles, demandé par Alfihar voici le lien pour en prendre connaissance :
https://www.index-rene-guenon.org/

Arunachala

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Message par Ligeia Sam 9 Nov - 16:43

Bonjour Arunachala,

Nous sommes d'accord, l'important n'est pas de savoir qui a raison ou pas, mais bien de tenter de rechercher la Vérité.

Arunachala a écrit:Bonsoir Ligeia, je ne vais pas discuter indéfiniment avec vous sur nos différents points de vue, mais je tiens à vous rappeler que René Guenon lui-même n’a jamais apporté plus de précision pour résoudre ces questions, sans doute par manque de références traditionnelles sures

Je ne crois pas que Guénon manquait "de références traditionnelles sures" dans le sens où il n'était pas un "chercheur" qui puisait dans des "références" mais il était lui-même la référence ; d'ailleurs, ce qu'il expose ne l'avait pas été précédemment et telle était sa fonction. 
Soit il est resté volontairement "imprécis" ce qui est possible, soit, ce qui est plus probable, c'est notre compréhension qui est limitée.

Arunachala a écrit:
1/Il est dit expressément que la race rouge perdit sa suprématie à la suite de la disparition de l’Atlantide qui passa aux mains des Druides Préramites. Cela eut lieu au milieu du Dwapara yuga et correspond au déluge biblique de Noé.

Sur cela nous sommes du même avis.
Notre divergence vient seulement quand vous en déduisez que, je vous cite : "c’est Paraçou-Râma (6ème Avatara de Vishnu) qui lutta le premier contre les kshatriyas révoltés à la suite de la disparition de l’Atlantide, donc au milieu du Dwapara yuga."

J'ai rappelé que si, en effet, Paraçou Râma lutta en premier contre les Kshatriyas, c'est en revanche la race noire qui détenait ce pouvoir royal à cette époque là, dans le Treta Yuga. Pouvoir qui est passé ensuite à la race rouge dans le Dwapara.
La révolte des Kshatriyas "originelle" est mentionnée dans ce passage : "la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire que Râma [Chandra] atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ)."
C'est bien contre la race noire, élément guerrier de cette période, que Râma Chandra lutta, amenant ainsi l'époque de la prééminence de la race rouge atlantéenne.
 
L'époque de Paraçou-Râma fait référence de son côté à la tradition primordiale boréenne et à la race blanche ; l'attribut de Paraçou-Râma est d'ailleurs "un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche".

Sur la correspondance entre les races, les Ages et notre Manvantara, c'est dans le livre de M. Gilis "Le Maître de l'Or" que de nombreuses explications sont apportées ainsi ce passage par exemple :


  • "Ainsi, parmi les sujets abordés lors de la première conférence donnée au sein de l’Ordre, on relève avec intérêt le titre suivant repris dans un procès-verbal :
    « La nécessité des sept races », tandis qu’un second compte-rendu énumère les races en question et leurs caractéristiques. A cet égard, une distinction très nette apparaît entre les quatre premières races qui correspondent à des couleurs « pures » (7) et les trois dernières qui résultent de « mélanges » opérés entre les premières. A chacune de ces races correspond aussi une « grande année », ce qui fait, pour « la durée de l’humanité terrestre », un total de sept.
    La cinquième race mérite une attention particulière, car c’est elle dont l’humanité actuelle fait partie ; elle prédomine durant tout le Kali-Yuga et prendra fin en même temps que lui.
    7 – Rappelons qu’elles sont successivement blanche, jaune, noire et rouge.
    Effectivement, si l’on rapproche l’indication donnée par René Guénon dans « Quelques remarques sur la doctrine des cycles cosmiques » - selon laquelle l’Age d’Or correspondrait à deux « grandes années » - de la succession des races telle qu’elle est décrite dans les Cahiers,  on s’aperçoit que la troisième « grande année » correspond au début de l’Age d’Argent (Trêtâ-Yuga) et à l’avènement de la caste des Kshatriyas, mais aussi à celui de la troisième race, autrement dit la race noire. On peut donc se demander si le combat mené contre « Râvana, tyran de Lankâ » ne doit pas être compris comme l’épisode final d’une lutte conte les Kshatriyas révoltés."

Ce qui est parfaitement conforme avec les données déjà "récoltées" pour l'établissement du schéma des 4 âges.

Je peux tout-à-fait me tromper, mais pour l'instant dans les données traditionnelles que nous évoquons, je ne vois rien qui aille en ce sens.
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Message par Arunachala Sam 9 Nov - 18:56

Bonsoir Ligeia, personnellement, je ne me réfère qu'à René Guenon, les textes Traditionnels révélés et les Maîtres spirituels reconnus au sein des diverses Traditions. Ne jouons pas sur les mots concernant l'état spirituel de René Guenon, nous savons pertinemment qu'il n'était pas un chercheur et lorsque je dis:

"je tiens à vous rappeler que René Guenon lui-même n’a jamais apporté plus de précision pour résoudre ces questions, sans doute par manque de références traditionnelles sures", C'est que la Tradition elle même n'apporte pas de certitude exacte concernant ces points précis.

Rappelez-vous les diverses correspondances de René Guenon et de Gaston Georgel, et vous verrez qu'il s’appuie toujours sur la Tradition:

Exemple: Correspondance avec Gaston Georgel, René Guénon, non publié, 1937-1950:

[…] Vous avez sans doute raison d’envisager, au début du Manvantara, une période en quelque sorte indifférenciée, en ce sens tout au moins que la tradition primordiale n’a bien qu’un berceau unique, la région hyperboréenne. C’est moins net pour les races, et je ne crois pas qu’on trouve nulle part d’indications bien précises à cet égard ; peut-être est-il possible cependant d’envisager une certaine correspondance entre la différenciation des races et celle des principales traditions dérivées de la tradition primordiale. Seulement une autre question se pose : l’origine des différentes races doit-elle être regardée comme simultanée ou comme successive ? En tout cas, elles apparaissent comme liées aux différents continents qui ont disparu dans les cataclysmes survenus successivement au cours du Manvantara (d’où leur correspondance, même géographique, avec les points cardinaux).

Ensuite, dans ce texte que vous proposez, il y a une contradiction formelle:

« La nécessité des sept races », tandis qu’un second compte-rendu énumère les races en question et leurs caractéristiques. A cet égard, une distinction très nette apparaît entre les quatre premières races qui correspondent à des couleurs « pures » (7) et les trois dernières qui résultent de « mélanges » opérés entre les premières. A chacune de ces races correspond aussi une « grande année », ce qui fait, pour « la durée de l’humanité terrestre », un total de sept.
La cinquième race mérite une attention particulière, car c’est elle dont l’humanité actuelle fait partie ; elle prédomine durant tout le Kali-Yuga et prendra fin en même temps que lui.


Nous savons que le Manvantara se divise en 5 grandes années et non en 7. En plus il est dit que la 5ème race qui est celle dont l'humanité actuelle fait partie prédomine durant tout le Kali-Yuga et prendra fin en même temps que lui, donc clôturera ce cycle. Dans ces conditions, où placez-vous les 2 dernières.

Lorsque René Guenon lui-même donne une référence sure comme dans ces articles:

Symboles de la Science sacrée, René Guénon, chapitre XXIV - Le Sanglier et l’Ourse

Chez les Grecs, la révolte des Kshatriyas était figurée par la chasse du sanglier de Calydon, qui représente d’ailleurs manifestement une version dans laquelle les Kshatriyas eux-mêmes expriment leur prétention de s’attribuer une victoire définitive, puisque le sanglier y est tué par eux ; et Athénée rapporte, suivant des auteurs plus anciens, que ce sanglier de Calydon était blanc, ce qui l’identifie bien au Shwêta-varâha de la tradition hindoue. Ce qui n’est pas moins significatif à notre point de vue, c’est que le premier coup fut porté par Atalante, qui, dit-on, avait été nourrie par une ourse ; et ce nom d’Atalante pourrait indiquer que la révolte eut son commencement, soit dans l’Atlantide même, soit tout au moins parmi les héritiers de sa tradition.

I Des considérations que nous venons d’exposer, une conclusion paraît se dégager quant au rôle respectif des deux courants qui contribuèrent à former la tradition celtique ; à l’origine, l’autorité spirituelle et le pouvoir temporel n’étaient pas séparés comme deux fonctions différenciées, mais unis dans leur principe commun, et l’on retrouve encore un vestige de cette union dans le nom même des druides (dru-vid, « force-sagesse », ces deux termes étant symbolisés par le chêne et le gui) ; à ce titre, et aussi en tant que représentant plus particulièrement l’autorité spirituelle, à laquelle est réservée la partie supérieure de la doctrine, ils étaient les véritables héritiers de la tradition primordiale, et le symbole essentiellement « boréen », celui du sanglier, leur appartenait en propre. Quant aux chevaliers, ayant pour symbole l’ours (ou l’ourse d’Atalante), on peut penser que la partie de la tradition qui leur était plus spécialement destinée comportait surtout les éléments procédant de la tradition atlante ; et cette distinction pourrait même peut-être aider à expliquer certains points plus ou moins énigmatiques de l’histoire ultérieure des traditions occidentales.

En effet, il suffirait en réalité de dire « Borée », mot strictement équivalent au sanscrit Varâha, ou plutôt, quand il s’agit d’une terre, à son dérivé féminin Vârâhî : c’est la « terre du sanglier », qui devint aussi la « terre de l’ours » à une certaine époque, pendant la période de prédominance des Kshatriyas à laquelle mit fin Parashu-Râma.


Indiquez-moi ce qui vous laisse dans le doute, car pour moi, rien n'est plus explicite.

Maintenant, si vous avez des références plus sures que les indications laissées par René Guenon lui-même, la Boussole Infaillible, je vous laisse élaborer toutes les théories que vous voudrez, mais je ne les cautionnerai certes pas.

Je vous souhaite une excellente soirée, et j'ose espérer que vous ne me tiendrez pas rigueur de ces mises au point qui n'ont rien de personnel, mais seule la Vérité motive mes réponses. D'ailleurs, il y a longtemps que mon ego, s'il n'est pas tout à fait mort, est du moins suffisamment maitrisé.

Pour terminer, je vous cite cette réponse faite par Râmana Maharshi à un interlocuteur quelque peu insistant lui posant des questions sur la Création et ses modalités de manifestation:

"Les livres disent beaucoup de choses. Mais y a-t-il création? Ce n'est que s'il y a création que nous avons à expliquer comment elle s'est produite.Sans connaître toutes les théories sur le sujet, nous savons que nous existons. Pourquoi ne pas connaître le "Je" et à partir de là, voir s'il y a création ou pas.

Arunachala

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Message par Ligeia Dim 10 Nov - 11:36

Bonjour Arunachala,

D'accord, je ne "jouerai plus sur les mots" car je vois que cela était clair pour vous mais comme ce n'était peut-être pas le cas pour ceux qui nous liraient, je préférais m'en assurer.
Je ne peux avoir de références plus "sures" que celles des textes de R. Guénon ! Shocked Ce sont juste nos interprétations individuelles qui divergent....

Là où par contre nous risquons de ne pas nous entendre, c'est si vous ne tenez pas M. Gilis comme un Maître digne de ce nom. En est-il de même pour M. Vâlsan ?
Qui considérez-vous comme véritables maîtres spirituels à part Guénon et Ibn Arabî ?


Pour les "sept races", je n'en sais pas plus que ce qui est dit ; c'est un point qui a été soulevé dans les comptes-rendus des Cahiers de l'Ordre du Temple : d'une part la "nécessité des sept races" lors d'un premier procès-verbal et d'autre part, leur énumération et caractéristiques lors d'un second. Que la cinquième race soit celle qui prédomine durant tout le Kali-Yuga et prendra fin avec lui n'est pas remis en cause. Il ne faut pas oublier cependant qu'il y a la fin du Kali Yuga mais également la fin du Manvantara... Est ce que Guénon s'est distancé par la suite de cette interprétation dans les Cahiers ? Je ne sais pas...  


En tous cas, j'entends bien et comprends votre point de vue, même s'il est différend du mien. De même, je sais bien que du temps de l'Atlantide, il y a eu une révolte des Kshatriyas, la race rouge de cette époque, à cheval entre l'âge d'argent et l'âge d'airain. Cette révolte a marqué la déchéance de cette race, faisant place à la 5ème.

Procédons par étape si vous le voulez bien :

Ce qui, je pense, peut être tenu pour "acquis", c'est l'ordre d'apparition des 4 races émis par Guénon dans une correspondance avec G. Georgel justement : race blanche, race jaune, race noire, race rouge. Etes-vous d'accord sur cela ?

Second point : comprenez-vous comme moi de cette phrase de l'Archéomètre :  "la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire que Râma [Chandra] atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ)" que c'est Râma Chandra qui marque la déchéance de la race noire et instaure la prédominance de la race rouge ?

https://oeuvre-de-rene-guenon-libre.quebec/autres/autour%20de%20Rene%20Guenon/T.%20-%20L'Archeometre,%20pour%20la%20Revue%20La%20Gnose.pdf (page 48)
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Message par Arunachala Dim 10 Nov - 17:58

Bonjour Ligeia, je vais essayer de faire bref et concis car le temps me manque malheureusement.
Tout d’abord, mon unique référence est René Guenon, les Autorités traditionnelles sur lesquelles il s’appuie telles que Ibn Arabi, Shankarâchârya, Dante etc… et les Ecritures Sacrées des diverses Traditions.

Concernant les « continuateurs » de l’œuvre de René Guenon, quelles que soient leurs Traditions, leurs états spirituels, et leurs fonctions, je ne prends en considération l’exposition de leur enseignement que s’il ne contredit pas la Doctrine exposée par René Guenon lui-même et cela dans les moindres détails.

Personnellement, je me réfère avant tout à l’œuvre écrite par le Maître de son vivant, comme il nous a encouragé à le faire lui-même, c’est-à-dire tous les livres dont il suivit l’édition ainsi que tous les articles signés de sa main quel que soit le pseudonyme emprunté. Ensuite, les correspondances reconnues authentiques avec diverses personnes peuvent nous éclairer sur des points insuffisamment développés dans son œuvre.

Maintenant, les articles parus dans la Gnose sur l’Archéomètre sont un travail collectif, auquel René Guenon prit une part non négligeable, notamment dans les notes, mais il n’en est pas l’unique rédacteur, et de ce fait, tout ce qui y est dit et n’est pas confirmé dans l’œuvre ultérieure ne peut être frappé du sceau de l’infaillibilité.
 
Quant à ces conférences de l'Ordre du Temple Rénové, données de 1908 à 1810, s’il y participa, pour des raisons qui lui sont propres, principalement pour « recruter » des individualités intellectuellement aptes à appréhender et assimiler la Doctrine Traditionnelle selon certains, nous voyons que certains thèmes abordés ne seront jamais repris dans les articles ultérieurs, et surtout les conceptions concernant les cycles, leur durée et les races ne seront jamais reprises telles quelles mais exposées dûment rectifiées dans différents articles selon les données traditionnelles.

Maintenant, concernant vos 2 interrogations :

1/Concernant l’ordre d’apparition des 4 races, je ne peux que vous renvoyer à la réponse faite par René Guenon à Gaston Georgel :

[…] Vous avez sans doute raison d’envisager, au début du Manvantara, une période en quelque sorte indifférenciée, en ce sens tout au moins que la tradition primordiale n’a bien qu’un berceau unique, la région hyperboréenne. C’est moins net pour les races, et je ne crois pas qu’on trouve nulle part d’indications bien précises à cet égard ; peut-être est-il possible cependant d’envisager une certaine correspondance entre la différenciation des races et celle des principales traditions dérivées de la tradition primordiale. Seulement une autre question se pose : l’origine des différentes races doit-elle être regardée comme simultanée ou comme successive ? En tout cas, elles apparaissent comme liées aux différents continents qui ont disparu dans les cataclysmes survenus successivement au cours du Manvantara (d’où leur correspondance, même géographique, avec les points cardinaux).

2/Concernant le texte suivant :

Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Égypte et de l’Étrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra). C’est donc plutôt symboliquement que la couleur blanche est attribuée à la caste sacerdotale, et la couleur rouge à la caste royale ; d’ailleurs, la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ).

Vous en déduisez que c’est Râma Chandra qui marque la déchéance de la race noire et instaure la prédominance de la race rouge, et c’est là que je ne vous suis plus.

Il n’y a qu’à lire sans chercher à interpréter, c’est bien Râma Chandra qui marque la déchéance de la race noire mais il n’est dit à aucun endroit qu’il instaure la prédominance de la race rouge, il est dit que la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, ce qui est tout différent, la prédominance de la race rouge et la représentation de l’élément guerrier à la place de la race noire déchue sont deux choses différentes.

Comme je vous le disais :

La déchéance de la race noire ne va pas forcément de paire avec l’avènement de la race rouge au milieu du Treta yuga, la preuve en est dans la continuation et la vitalité des traditions des races blanche et jaune pendant toute la période de suprématie de la race rouge. La race noire a bien pu perdurer elle aussi et déchoir ultérieurement. L’épopée de Rama Chandra est relatée dans le Ramayana, et il se manifesta après Parashu-Rama, donc après la disparition de l’Atlantide.

Maintenant, dans le texte ci-dessus ainsi que dans celui-ci :

Symboles de la Science sacrée, René Guénon, chapitre XXIV - Le Sanglier et l’Ourse

Chez les Grecs, la révolte des Kshatriyas était figurée par la chasse du sanglier de Calydon, qui représente d’ailleurs manifestement une version dans laquelle les Kshatriyas eux-mêmes expriment leur prétention de s’attribuer une victoire définitive, puisque le sanglier y est tué par eux ; et Athénée rapporte, suivant des auteurs plus anciens, que ce sanglier de Calydon était blanc, ce qui l’identifie bien au Shwêta-varâha de la tradition hindoue. Ce qui n’est pas moins significatif à notre point de vue, c’est que le premier coup fut porté par Atalante, qui, dit-on, avait été nourrie par une ourse ; et ce nom d’Atalante pourrait indiquer que la révolte eut son commencement, soit dans l’Atlantide même, soit tout au moins parmi les héritiers de sa tradition.

René Guenon indique que la révolte des kshatriyas eut son commencement, soit dans l’Atlantide même, soit tout au moins parmi les héritiers de sa tradition. Et dans le texte de l’archéomètre il dit textuellement à la suite de la disparition de l’Atlantide. Je pense qu’après ça, il ne reste plus aucune ambiguïté pour situer ces évènements, et concernant la déchéance de la race noire sanctionnée par Râma Chandra 7ème Avatâra de Vishnu qui vient après Parashu-Râma 6ème Avatâra de Vishnu qui mit fin à la révolte des kshatriyas à la suite de la disparition de l’Atlantide, nous pouvons également affirmer qu’il se situe dans le Dwapara Yuga ou âge d’airain puisque Krishna 8ème Avatâra de Vishnu meurt 36 ans avant le début du Kali-Yuga.

En présence d’indications aussi précises de la part de René Guenon, je ne comprends pas vos réticences à les prendre en compte, ou alors vous préférez vous appuyer sur d’autres sources, auquel cas vous ne devriez pas annoncer votre soutien indéfectible à l’œuvre de René Guenon, la Boussole infaillible qui guide nos pas en cette fin de cycle au combien périlleux.

Je vous souhaite une excellente soirée Ligeia, que la paix soit sur vous et vos proches.

PS : Je pense avoir suffisamment argumenté ma prise de position sur ce sujet, et je n’y reviendrai donc plus, afin d’éviter d’indéfinies redites qui ne font qu’alourdir le sujet.

Arunachala

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Message par Ligeia Lun 11 Nov - 13:01

Bonjour à vous !

Je partage votre rappel sur l'origine des articles parus sur l'Archéomètre et les Cahiers...

Sur le reste, merci d'avoir pris le temps de m'expliquer votre approche, je comprends mieux le point sur lequel nous divergeons et que vous avez bien résumé : "La déchéance de la race noire ne va pas forcément de paire avec l’avènement de la race rouge au milieu du Treta yuga", enchaînement dont je suis, personnellement, convaincue mais que je ne peux pas "prouver" et encore moins si je dois me "passer" des précisions apportées par l'oeuvre de M. Gilis.    

Donc je tombe d'accord avec vous sur le fait d'arrêter là notre "joute" (façon de parler !) qui, tout aussi intéressante qu'elle puisse être, ne mènera au final nulle part.

Remerciements à vous pour avoir néanmoins tenter de m'expliquer votre interprétation que je respecte même si je ne la partage pas. Smile

Que Dieu nous fasse "croître en Sa science" si tel est Son dessein.
La paix soit sur vous aussi.
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Message par Ligeia Mer 20 Nov - 9:51

Petit complément trouvé au fil de mes lectures et qui apporte une précision définitive sur un point de divergence :  

Arunachala, tu disais :

  • « René Guenon indique que la révolte des kshatriyas eut son commencement, soit dans l’Atlantide même, soit tout au moins parmi les héritiers de sa tradition. Et dans le texte de l’archéomètre il dit textuellement à la suite de la disparition de l’Atlantide. Je pense qu’après ça, il ne reste plus aucune ambiguïté pour situer ces évènements »

Or, voici ce que Guénon précise dans la lettre du 5 sept. 1935 à Coomaraswamy :

« D’autre part tout indique que les deux pouvoirs n’ont pas été séparés à l’origine, mais seulement à partir d’une certaine période. Cependant il semble bien qu’on doive envisager une révolte “pré-historique” des Kshatriyas ; autrement, comment comprendre le rôle de Parashu-Râma ? »

https://www.index-rene-guenon.org/Access_book.php?sigle=C-AKC&page=2

Cette révolte "pré-historique" des Kshatriyas ne peut renvoyer qu’à une période antérieure à la prééminence « officielle » de la race rouge donc au moins AVANT l’Atlantide.
Et le fait que Guénon la "lie" à l'histoire de Parashu-Râma semble même faire référence au Krita-Yuga, au-delà des "temps dits historiques"...
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Message par Arunachala Jeu 21 Nov - 11:32

Bonjour Ligeia, décidément vous tenez absolument à accréditer votre « thèse », même si elle va à l’encontre de l’évidence. Vouloir ramener la manifestation de Parashurâma au krita- yuga, je n’ai jamais vu cela énoncé nulle part. D’autant plus qu’il faudrait ramener également la manifestation des 5 avatâras précédents dans le même krita-yuga. Selon les données de la Tradition Hindoue, les seuls avatâras mis en relation explicite avec des moments précis du cycle sont les suivants :
1/ Matsya en début du Manvantara.
2/ Narasimha à la jonction du Krita et du Tretâ yuga.
3/ Parashurâma à la jonction du Tretâ et du Dwâpara yuga.
4/ Krishna à la jonction du Dwâpara et du Kali yuga.
5/ Kalki à la fin du Manvantara.
Ensuite, nous devons placer les autres approximativement par rapport à ceux-là en fonction de l’ordre de leur manifestation.

Petit rappel concernant les deux avatâras de vishnu, Parashuräma et Râmachandra :

Dans la liste traditionnelle des dix avatâras de Vishnu, le sixième, Parashurāma, « Rāma à la hache », ouvre la série des avatâras héroïques. Il précède immédiatement l'incarnation du Grand Rāma. Fils du brâhmane Jamadagni, sa mission consista à délivrer le monde de l'oppression des guerriers kshatriya. Le roi Kārtavīrya, de la dynastie des Haihaya sur la rivière Narmadā, ayant accepté son hospitalité pour lui dérober la vache « qui trait les désirs », il le tua avec l'arme dont l'avait nanti Śiva (d'où son titre de Rāma à la hache). Ensuite, en représailles de l'assassinat de son père, Jamadagni, par le fils de ce roi, il extermina en vingt et une fois la race mâle des kshatriyas, laquelle se reconstitua d'ailleurs par le mariage de leurs veuves avec des brāhmanes. Parashurāma accomplit encore différents exploits avant de se retirer sur le mont Mahendra pour y pratiquer une dure ascèse. Selon la tradition, il y vivrait encore. L'iconographie le représente le plus souvent brandissant une hache, mais aussi portant une épée ou même un arc avec ses flèches.

Au cours du dwāparayuga, le « troisième âge », qui vit s'accentuer la désagrégation du monde par l'aggravation des maux et la manifestation des vices, car il ne restait plus que la moitié du dharma originel, les dieux supplièrent Viṣhṇu de les débarrasser des démons. Le chef des Rāksasa, Rāvana, ayant obtenu de Brahman de n'être tué ni par un dieu ni par un démon, Viṣhṇu consentit à accomplir sa septième incarnation dans Rāma ou Rāmachandra, « Rāma (aussi gracieux que) la lune », héros du Rāmāyaṇa. La tradition rattache Rāma à la lignée royale du Soleil (Sūryavamça), dont l'empire se trouvait dans la région du Koçala et du Videha ; il appartiendrait à un temps plus reculé encore que celui de la guerre des Dix Rois chantée dans le Mahābhārata. Ses origines, mythiques, le représentent comme un « héros victorieux, pourfendeur de démons, dont le règne marque une sorte d'âge d'or ». Sa légende, que des bardes transmirent par tradition orale en s'appuyant sur un « texte longtemps flottant », avant d'être fixée par Vālmīki, le fait apparaître comme un kshatriya aux exploits chevaleresques, incarnant le respect absolu du dharma.

Dans la mesure où les avatâra sont des incarnations de Vishnu qui appartiennent au passé des hindous — sauf Kalki, celui de l'avenir —, il est normal que l'on ait cherché à les « dater » les uns par rapport aux autres. Certaines de ces dates sont couramment attestées. Ainsi Râma Jâmadagnya, dit Parashurâma, serait apparu à la jonction entre le Tretâ et le Dwâpara: c'est ce qu'affirme Mahābhārata I (2, 3), dans le chapitre qui donne une sorte de résumé de toute l'épopée, et cette date est importante parce qu'elle entraîne celle de la guerre des Pândava et des Kaurava (ibid. 13) à la jonction du Dvâpara et du Kali, qui est aussi l'époque de l'apparition de Krishna sur terre. Cette dernière date est certainement la plus abondamment attestée, aussi bien dans l'épopée que dans les grands purâna de la bhakti visnuite. Il ne semble pas y avoir d'exception, tant pour l’avatâra lui-même que pour la guerre des Bhârata à laquelle il prend part. Le système qui place Jâmadagnya (Parashurâma) et Krihsna respectivement aux deux sandhyâs qui précèdent notre âge est complété par la « date » de Narasimha — à la jonction du Krita et du Tretâ — et par celle de Kalki qui viendra à la fin du Kaliyuga.

Sur les 4 Âges, les différentes traditions et la Genèse  Captur10


Maintenant, lorsque vous dites :

Cette révolte "pré-historique" des Kshatriyas ne peut renvoyer qu’à une période antérieure à la prééminence « officielle » de la race rouge donc au moins AVANT l’Atlantide.
Et le fait que Guénon la "lie" à l'histoire de Parashu-Râma semble même faire référence au Krita-Yuga, au-delà des "temps dits historiques"...

Vos « déductions » ne sont fondées sur rien, ce ne sont que suppositions sur suppositions, ce n’est que votre interprétation individuelle pour tenter d’accréditer votre « thèse », et elle est en contradiction avec les données de la tradition hindoue et les références de René Guenon.

Lorsque René Guenon précise dans la lettre du 05 septembre 1935 à Coomaraswamy :

« D’autre part tout indique que les deux pouvoirs n’ont pas été séparés à l’origine, mais seulement à partir d’une certaine période. Cependant il semble bien qu’on doive envisager une révolte “pré-historique” des Kshatriyas ; autrement, comment comprendre le rôle de Parashu-Râma ? »

Il connaissait parfaitement la doctrine des Avatâras, et n’avait aucune complaisance pour les thèses officielles des anthropologues, archéologues, géologues etc… et de toutes les supposées dates mises en avant par la science officielle ainsi que leur classement. Alors lorsqu’il écrit « pré-historique » avec un tiret, cela ne renvoi nullement à la soi-disant « préhistoire » de l’humanité, mais simplement à la période qui précède le « cycle historique de Râm » relaté dans « la mission des juifs » de St Yves d’Alveydre et qui correspond à Râmachandra et l’épopée du Rāmāyaṇa.


Je vous livre ces dernières informations en espérant que vous repreniez vos investigations sans aucun a priori ni préjugé quelconque, appuyez-vous sur René Guenon et les données traditionnelles sans chercher à interpréter quoi que ce soit, prenez du recul, concentrez-vous et méditez longuement sur le rôle de l’ego et son emprise sur nous, la façon dont il nous pousse imperceptiblement à prendre des positions injustifiées, tout ça pour assurer sa suprématie. Malheureusement, si nous ne l’avons pas vaincu dès ici-bas, la deuxième mort, celle de l’âme sera alors redoutable.
J’espère sincèrement que vous recherchez la Vérité, et que l’entêtement et l’acharnement que vous mettez à justifier votre thèse contre toute évidence sont motivés par de justes raisons et non par mauvaise foi.

Que la paix soit sur vous et vos proches.

Arunachala

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Message par Tara1973 Jeu 21 Nov - 14:46

Bonjour
je viens de lire un article d'un chercheur indien affirmant que le cycle du Kali Yuga se terminerait en 2025
Est ce que cela pourrait avoir du sens ?
Merci
Tara

Tara1973

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Message par Ligeia Jeu 21 Nov - 14:51


@Tara : Bonjour Tara,
Difficile d'avancer des dates précises et je ne connais pas le cheminement qui lui fait annoncer cette année 2025 ; les données traditionnelles semblent renvoyer à la date de 2030, plus ou moins deux ans donc c'est proche de ce qu'annonce cette personne... Wink


@Arunachala,

Quelques précision tout d'abord si vous souhaitez continuer à intervenir sur mon forum :

Je trouve votre "ton" particulièrement discourtois et arrogant. Je ne sais quelle est votre "ancienneté" dans l'étude des textes traditionnels (sans doute d'ailleurs moins récente que la mienne, je le reconnais bien volontiers, pour autant, est-ce un critère déterminant quant à la valeur de notre "compréhension" ?) mais cela ne vous donne pas le droit de vous montrer aussi condescendant.
Si mon ignorance et mes limitations vous navrent, eh bien.... passez votre chemin ; vous n'êtes en rien responsable de mes "égarements" !

Arunachala a écrit:Vos « déductions » ne sont fondées sur rien, ce ne sont que suppositions sur suppositions, ce n’est que votre interprétation individuelle pour tenter d’accréditer votre « thèse »
 

"Accréditer votre « thèse »" : malgré la formulation un peu hautaine, je suis d'accord... : si je pense que mon approche est conforme, pourquoi diantre ne pourrais-je pas l'étayer avec les arguments/références qui me semblent aller en ce sens ? C'est le contraire qui me semblerait quelque peu.... illogique !  Shocked  

Quant à mes "suppositions" et " interprétations individuelles", il est évident que ce que je partage ne relève en effet que de mon interprétation (ce que je précise assez souvent je pense) et cette approche est mienne avec toutes les restrictions que cela comporte et les possibilités d'erreurs. Auriez-vous préféré que je les expose comme LA Vérité ?
Mais de même en est-il des vôtres, il me semble... A moins que vous prétendiez que votre analyse à vous soit le strict reflet de la vérité métaphysique dont vous seriez le "porte-parole" ?

Seul Guénon pouvait prétendre à cela.... Vous et moi ne dépassons pas l'ordre individuel.


Arunachala a écrit:Alors lorsqu’il écrit « pré-historique » avec un tiret, cela ne renvoi nullement à la soi-disant « préhistoire » de l’humanité, mais simplement à la période qui précède le « cycle historique de Râm » relaté dans « la mission des juifs » de St Yves d’Alveydre et qui correspond à Râmachandra et l’épopée du Rāmāyaṇa.

Procédé malhonnête et je vous interdis de me faire dire ce que je n'ai pas dit. Où donc aurais-je fait cette confusion grossière entre "préhistoire" et déroulement du Manvantara ????  Evil or Very Mad

Arunachala a écrit:méditez longuement sur le rôle de l’ego et son emprise sur nous, la façon dont il nous pousse imperceptiblement à prendre des positions injustifiées, tout ça pour assurer sa suprématie. (...) J’espère sincèrement que vous recherchez la Vérité, et que l’entêtement et l’acharnement que vous mettez à justifier votre thèse contre toute évidence sont motivés par de justes raisons et non par mauvaise foi.

Je suis plus que patiente avec vous, allant jusqu'à me passer des apports complémentaires et éclairants d'autres auteurs traditionnels que vous "n'agréez" pas.
Non pas d'ailleurs que votre opinion changera quoi que ce soit à la valeur que je leur accorde car leurs écrits sont en toute conformité avec ceux de RG.
Mais il me semble en cela avoir montré que seule la recherche de la Vérité m'importe justement et non le fait "d'avoir raison" ou une manifestation de mon égo comme vous le supposez gratuitement.

Voilà pour les considérations "personnelles".
Je répondrai aux points "doctrinaux" plus tard.
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Message par Arunachala Jeu 21 Nov - 15:42

Bonne journée à vous Ligeia et bonne continuation.
Vous avez entièrement raison, c'est votre forum et vous pouvez y dire ce que bon vous semble.
A priori j'ai heurté votre sensibilité et je vous prie de m'en excuser.
Je ne prétends pas détenir la Vérité car elle n'appartient qu'à Dieu et ce serait très présomptueux de ma part.
Je ne vous importunerai donc plus et je vous souhaite de fructueuses et très enrichissantes recherches qui vous mèneront je l'espère là où vous le désirez.
Que la paix soit sur vous et vos proches.

Arunachala

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Message par Ligeia Ven 22 Nov - 7:28

Je prends note Arunachala et estime que cela est plus sage en effet.
Pour autant je n’esquiverai pas la réponse sur les points doctrinaux que je tiens à faire paraître.

Arunachala a écrit: Vouloir ramener la manifestation de Parashurâma au krita- yuga, je n’ai jamais vu cela énoncé nulle part.

Vous citez l’article concernant Rama du site  https://www.universalis.fr/encyclopedie/rama/  (ce qu’il aurait été plus correct de signaler soit dit en passant...).
Or si Parashu-Râma est bien le « Rāma à la hache », il est dommage que vous n’ayez pas mentionné la suite de sa description, précisée dans l’Archéomètre :
« Paraçou-Râma, ou Râma à la hache que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche » ce que RG détaillera dans « Symboles de la Science sacrée » :

  • « la hache de pierre de Parashu-Râma et le marteau de pierre de Thor sont bien une seule et même arme, et nous ajouterons que cette arme est le symbole de la foudre. On voit aussi par là que ce symbolisme des « pierres de foudre » est d’origine hyperboréenne, c’est-à-dire qu’il se rattache à la plus ancienne des traditions de l’humanité actuelle ; à celle qui est vraiment la tradition primitive pour le présent Manvantara. »

D’ailleurs votre article ne rattache aucunement Parashu-Râma à l’âge d’airain. Il affirme juste que c’est Râma-Chandra qui l’est. Point sur lequel je ne suis pas d’accord non plus puisque l'ère de Râma-Chandra voit la déchéance de la race noire (guerre contre Ravana) qui a lieu aux deux tiers du Treta.
Cela était même l’un des rares points sur lequel nous étions d’accord et vous disiez :  

Arunachala a écrit: Il n’y a qu’à lire sans chercher à interpréter, c’est bien Râma Chandra qui marque la déchéance de la race noire

Pourquoi en ce cas retrouve t’on dans votre schéma, l’époque de Râma-Chandra « à cheval » sur la race rouge et le mélange rouge-blanc ?
A titre indicatif et sans valeur décisive bien entendu, l’article sur Râma-Chandra de wikipédia mentionne aussi son règne durant le Treta : « La tradition hindouiste prétend qu'il aurait apporté le bonheur et la paix durant le Trêta-Yuga. »

Arunachala a écrit: Alors lorsqu’il écrit « pré-historique » avec un tiret, cela ne renvoi nullement à la soi-disant « préhistoire » de l’humanité, mais simplement à la période qui précède le « cycle historique de Râm » relaté dans « la mission des juifs » de St Yves d’Alveydre et qui correspond à Râmachandra et l’épopée du Rāmāyana.

Sauf que RG précise bien dans « Symboles de la Science sacrée » que « Fabre d’Olivet et ceux qui l’ont suivi, comme Saint-Yves d’Alveydre, paraissent avoir fait une assez étrange confusion entre Parashu-Râma et Râma-Chandra, c’est-à-dire entre les sixième et septième avatâras de Vishnu » !

Et justement, sur ce sujet, deux extraits de l’Archéomètre :

  • « On admet le plus ordinairement que la Métropole Sacrée (...) est située en Asie depuis le commencement des temps dits historiques, qui coïncide avec la période connue sous le nom de Cycle de Ram (...). À partir de ce centre, la race blanche s’étendait au Nord, la race jaune à l’Orient, la race noire au Midi, et la race rouge à l’Occident. »

Et :

  • «À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas, et ceux de race noire aux Çoûdras. »

Nous ne serions sans doute pas d’accord sur ce que signifie exactement ce « cycle de Ram » mais en tous cas, il marque bien la distinction des races et leur extériorisation.
Or dans votre tableau, vous insérez l’ère de Râma [-Chandra] dans l’âge d’airain... Je pense qu’il est impossible que la distinction des races ait eu lieu à cette époque.  

Encore une fois et puisque vous ne le faites pas, je précise que "votre" répartition des Avataras en rapport avec les âges, est tirée mots pour mots du livre de Mme Biardeau ici :
https://www.persee.fr/doc/befeo_0336-1519_1976_num_63_1_3888

Avec tout le respect que je dois à cette personne, tout agrégée de philosophie qu’elle soit, ayant étudié les « systèmes philosophiques brahmaniques » (???), je suis en droit d'émettre des doutes sur son « autorité traditionnelle ».
Voilà les textes que vous "m'opposez" alors même que vous me rabâchez de ne me baser que sur RG et que vous ne voulez pas reconnaître la légitimité et la régularité des enseignements de Messieurs Valsan et Gilis ?! Shocked

Restons-en là en effet.
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Message par Alfihar Sam 19 Déc - 16:14

Pour revenir sur cette question des races et des peuples, Denys Roman a évoqué les mythes fondateurs celtiques :

  • "Parmi un grand nombre de considérations des plus intéressantes, nous avons remarqué plus particulièrement ce qui a trait aux « Tuatha dé Danann », ce peuple « préhistorique » mystérieux qui en Irlande, avait vaincu les « Fomore » et qui fut lui-même supplanté par une autre race, celle de « Mileadh » ; les Tuatha se retirèrent alors, selon certains textes, dans l’ile d’Avallon (où les fées transporteront plus tard le roi Arthur),  ̶   et, selon d’autres textes, dans des palais souterrains où ils demeurent inaccessibles. Mme Le Roux rappelle que le mot thuat signifie « nord », et que les « Tuatha Dé Danann (tribus de la déesse Dana) étaient dans la tradition ancienne, d’origine nordique », elle mentionne également l’équivalence du mot irlandais « Tuatha » avec le mot gaulois « Toutatis » surnom de Jupiter : ce dernier nom est plus connu dans le langage courant des historiens sous la forme « Teutatès ». En terminant ses notes, l’auteur rappelle la correspondance entre les points cardinaux et les notions de « gauche » et de « droite » ; « Malgré certaines apparences, la tradition celtique est donc en parfait accord avec la tradition primordiale qui fait venir la lumière de l’est et la nuit de l’ouest ».

http://denysroman.fr/e-t-n-416-novembre-decembre-1969-1ere-partie/

Les tuatha dé danann et les fomores (ou fomoires) sont particulièrement intéressants. Les 1ers semblent correspondre à un courant hyperboréen mais les seconds sont qualifiés de géants de la mer. Comme pour les djinns ils ne sont pas forcément maléfiques mais ils ont des pouvoirs et sont parfois décrits comme monstrueux (un œil, un bras, une jambe). Le caractère monstrueux est souvent le signe d'une mauvaise utilisation de pouvoirs donc d'une dégénérescence. Un œil = borgne une jambe = boiteux soit c tout ce qui disqualifie un être pour l'initiation et qui correspond à la description d'un être contrefait comme le dajjal.
Ces fomore ont affronté les 5 peuples qui se sont succédés après le déluge sur la terre sacrée d'Erin (Eire), ils semblent incarner les forces contraires et démoniaques qu'il faut vaincre pour régner. Les tuatha dé danann ont quitté les 4 îles du nord sur le conseil de la déesse Dana qui est une divinité primordiale liée à l'eau et à la fécondité. Cette déesse correspond à la déesse primordiale hindoue Danu également liée à l'eau mère des Danavas qui sont des géants asuras...

Les tuatha ont ramené de leurs terres hyperboréennes "quatre possessions les plus précieuses au monde : de Gorias, la lance magique qui trouve toujours sa cible , de Findias, l’invincible épée du roi Nuada, à laquelle nul ne peut échapper ou survivre ; de Falias, la Lia Fail ou pierre magique du couronnement, qui crie lorsque le roi légitime la touche –Lebor Gabala Erenn, Livre des Invasions de l’Irlande) et de Murias, le chaudron magique qui nourrit tout homme sans jamais se vider, propriété du dieu protecteur Dagda." (wiki) (ces objets sont en lien avec certains aspects du Graal, la lance, l'épée qui ressemble à Excalibur et R. Guénon évoque la fameuse pierre dans son chapitre sur la pierre angulaire).
Cela leur permet de vaincre les fomores.
La déesse Dana, du moins son principe, aurait perduré après la christianisation dans le culte de Anna, Anne la mère de Marie très populaire dans le monde celtique.
Ces fomores peuvent être liés et s'unir au tuatha donc ils ne sont pas tous maléfiques. Les tuatha sont à la fois une race mais aussi des "dieux". On sait que dans les mythes les anges, les djinns sont qualifiés de dieux. Le plus connu des dieux tuatha est Lug dont R. Guénon a parlé dans symbole de la science sacrée, il est le dieu de la lumière antagoniste du fomore Balor qui incarne l'obscurité (Tolkien scène serait inspiré pour Sauron). Ces fomores ressemblent aux cyclopes, géants à l'œil unique, souterrains et forgerons. On retrouve cet aspect maléfique de la forge et de la métallurgie (à l'exception des kabires), d'ailleurs Héphaïstos est difforme et boiteux.

Pour poursuivre sur les liens avec cette race hyperboréenne, celle ci est vaincu par un dernier peuple correspondant à la race humaine actuelle et se réfugie dans un monde appelé le sidh qui est un monde parallèle où les humains ne peuvent que venir exceptionnellement et qui ressemble au paradis terrestre. Ce qui est décrit ici ressemble à la résorption d'un centre dans le centre suprême. Ce sidh est qualifié de terre des vivants ce qui a déjà été évoqué par R. Guénon comme une image du Centre.

Selon les légendes celtiques 5 peuples mythiques se sont succédé avant les hommes :
- les cesaires sont les 1ers à arriver 50 jours avant le déluge ce qui semble être une durée symbolique et cyclique qui doit correspondre à l'âge d'or

- les Partholoniens enfants de Partholon considéré comme le démiurge universel, ils seraient venus après le déluge, d'hispanie. Mais Hispania en latin vient de hispalis "pays de l'ouest" de même racine que Hesperia en grec que l'on retrouve dans Hespérides qui sont des filles d'Atlas, ce qui désigne clairement une origine atlantéenne. De plus ils sont arrivés le 1er mai qui est devenu la fête de Beltaine (assimilable à Belen le Apollon celtique) or tous les peuples ayant un calendrier printanier sont liés à la tradition atlantéenne (la fondation de Rome se fait un 21 avril). On dit que ce peuple vient de la terre des morts qui désigne l'Ouest et dont nous avons parlé avec la terre verte et le cas américain. Ce peuple a instauré le druidisme et donc semble sacerdotale au départ.
Partholon a vaincu un fomoire Cichol signifiant sans pied et que l'on rapproche du Vrita hindou vaincu par Indra.
Cette race meure intégralement suite à une épidémie envoyée par Dieu. Chez Hésiode, la race d'argent, identique à celle de Partholon, est détruite par la colère de Zeus.

- les Némédiens fils de Némed appelés le "peuple cerf" (est ce une référence au fameux dieu cerf celtique cernunnos évoqué dans l'article sur les cornes de R. Guénon) qui combattent les fomoires et finissent par être chassés. Une légende dit qu'ils descendent de Noé. Ceux ci devaient en signe de leur soumission livrés aux Fomoires 2/3 de leurs nouveaux nés de l'année lors de la fameuse fête de Samhain (30 oct qui a donné halloween marquant la fin de l'année et son début) ce qui ressemble au tribut du par les Athéniens au roi crétois Minos et son monstrueux fils le Minotaure.

- les Fir Bolg ou "homme foudre" ou "homme feu" sont clairement des kshatriyas, ils ont instauré la royauté mais aussi forgerons ce qui montre une forme de dégénérescence. Eux aussi viendraient de la terre des morts mais certains récits les disent descendants des Némédiens qui auraient migré à l'Est. Ils se sont alliés et mariés aux Fomoires.

- les Tuatha de Danan comme dit plus haut sont le peuple des dieux venu du Nord eux aussi débarqués le 1er mai. Cela marque la fin de l'âge de bronze

- les Milésiens sont les derniers envahisseurs et les seules à être considérés comme des humains, ils viennent de la terre des morts et avec l'aide de la déesse Ériu ou Érin qui donna son nom à l'Irlande (Érin Eire) battent les Tuatha de Danan avec qui ils opèrent un partage : le monde au dessus du sol pour les Milésiens celui d'en dessous pour les Tuatha de Danan. C'est le début de l'âge de fer.

Pour terminer sur une dernière remarque la fête de Beltane marque également la 1ere lune du Taureau marquant la floraison et indiquant d'autant plus l'origine atlantéenne.
On semble retrouver la doctrine des cycles mais intégrée dans une perspective atlantéenne post déluge.

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Message par Ligeia Lun 21 Déc - 11:55

Merci pour vos apport Alfihar ! Quelque chose m'échappe donc j'attends un peu en essayant d'y réfléchir.... Wink
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Message par Alfihar Lun 21 Déc - 13:27

Afin de ne pas provoquer de confusion.
J'utilise préhumain comme précédent l'humanité actuelle dans le sens de celle du Kali Yuga. Donc cela peut correspondre à des races, blanche et rouge en l'occurrence, à l'exception des Fomoires qui sont manifestement des djinns ou ce qui se rapproche le plus des Titans.
Cependant ces races sont idéalisées et semblent correspondre aussi à des courants traditionnels venant de l'hyperborée et de l'Atlantide. Il est difficile de démêler les deux.
De plus la perspective celtique pose problème car elle mélange la doctrine des 4 âges à une histoire post diluvienne du peuplement de l'Irlande.
Ce qui complique cette affaire c'est que Érin pourrait à la base ne pas correspondre à l'Irlande comme tant de lieux qui ont pris un nom traditionnel dans un passé plus récent comme des reflets des lieux primordiaux (Syrie, Tula...).
Donc cela ne correspond pas à des manvantara précédents et à d'autres humanités.
Comme pour l'Ancien testament on parle à la fois de tout le manvantara mais on se concentre essentiellement sur le Kali Yuga. Seul l'hindouisme offre une vision globale du cycle et des 10 avatars.
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