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Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...

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Message par Ligeia Lun 28 Oct - 12:26

C'est suite aux recherches sur les Gog et Magog que l'idée d'un parallèle à faire entre ce qu'il est dit des "couleurs" dans les textes traditionnels et la symbolique des quatre chevaux de l'Apocalypse, s'est imposée, à tort ou à raison.  

Voici tout d'abord des extraits du chapitre "La race noire" tirés du livre "le Maître de l'Or" de Charles-André Gilis.
(disponible ici : https://www.leturbannoir.com/produit/le-maitre-de-lor-2/ )

Ce sera l'un des textes de référence sur le sujet.  

____________________________________________________


La question des races en général et celle de la race noire en particulier occupent peu de place dans l’œuvre de René Guénon, et cela se comprend sans peine : si elles concernent au premier chef le destin traditionnel de l’humanité, elles n’ont que peu d’incidence sur les moyens du redressement occidental qu’il appelait de ses vœux et qui demeurait, en toutes circonstances, au cœur de ses préoccupations. (...)

L’enseignement symbolique qui s’y rapporte est, à cet égard, tout à fait clair : les races, manifestées par des couleurs corporelles, sont fondamentalement au nombre de quatre. Elles se répartissent de manière toute naturelle, selon les directions de l’espace. A partir de là, elles sont mises en correspondance avec divers quaternaires, notamment les éléments, les âges de la vie, les tempéraments et les saisons. Or, aucune supériorité de nature ne peut être envisagée à ces différents points de vue : il n’y a à priori aucune raison d’affirmer une excellence du Nord sur le Sud, une supériorité d’une saison ou d’un tempérament quelconque sur l’ensemble des autres.

Dans une lettre adressée en 1937 à Gaston Georgel (1), René Guénon indiquait lui-même ces correspondances de la façon suivante :

[voir ce lien : https://www.index-rene-guenon.org/Access_book.php?sigle=C-GaGeo&page=1 lettre du 29 décembre 1937]

Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  Tablea10


Et il ajoutait : « Il n’y a aucune conséquence à tirer de là quant à une supériorité prétendue de telle ou telle race ; elles sont simplement différentes et ont leurs possibilités propres ; et chacune a ou a eu sa période de suprématie ou de prédominance, conformément aux lois cycliques ».

Il en découle que les excellences conduisant à considérer une hiérarchie qualitative des races sont uniquement d’ordre statutaire et par conséquent contingent : elles peuvent être modifiées selon les phases diverses d’un même cycle d’existence, résulter d’une faveur divine ou prendre fin à la suite d’une disgrâce ; et comme elles concernent le destin de l’humanité tout entière, elles relèvent nécessairement du Centre du monde en tant que celui-ci est détenteur de la double fonction symbolisée par la « main bénissante » et la « main de justice ».

************


(...)
On sait que la doctrine des quatre Age de l’humanité était liée dans l’antiquité gréco-latine au symbolisme des métaux : l’or, l’argent, l’airain et le fer. René Guénon a montré que ces Ages correspondaient aux quatre Yugas qui, dans la doctrine hindoue des cycles cosmiques, divisent un Manvantara, ou ère d’un Manu ou Législateur primordial.

Il écrivait à ce sujet, également en 1937 (2) :

  • « D’un Yuga à l’autre, la dégénérescence s’accompagne d’une décroissance de la durée, qui est d’ailleurs considérée comme influençant la longueur de la vie humaine ; et ce qui importe avant tout à cet égard, c’est le rapport qui existe entre les durées respectives de ces différentes périodes. Si la durée totale du Manvantara est représentée par 10, celle du Krita-Yuga ou Satya-Yuga le sera par 4, celle du Trêtâ-Yuga par 3, celle du Dwâpara-Yuga par 2, et celle du Kali-Yuga par 1 ; ces nombres sont aussi ceux des pieds du taureau symbolique de Dharma qui sont figurés comme reposant sur la terre pendant les mêmes périodes. La division du Manvantara s’effectue donc suivant la formule 10 = 4+3+2+1, qui est, en sens inverse, celle de la Tétrakys pythagoricienne : 1+2+3+4 = 10 ; cette dernière formule correspond à ce que le langage de l’hermétisme occidental appelle la « circulature du quadrant », et l’autre au problème inverse de la « quadrature du cercle », qui exprime précisément le rapport de la fin du cycle à son commencement, c'est-à-dire, l’intégration de son développement total »

2 – Formes traditionnelles et cycles cosmiques, p. 20.

************

(...)
Chaque époque se différencie des autres par sa qualité propre selon un processus descendant qui se reflète dans la prédominance successive de l’esprit de chaque caste, depuis la plus haute jusqu’à la plus basse.
Du point de vue initiatique, il convient de souligner que l’Age d’or ne correspond pas uniquement à la caste des Brâhmanes et à l’autorité spirituelle que ceux-ci ont le privilège de détenir, mais aussi, et même avant tout, à la « caste primordiale unique [Hamsa] qui existait dans le Krita-Yuga, et qui contenait les quatre varnas ultérieurs en principe et à l’état indifférencié, de la même façon que l’éther contient les quatre autres éléments » (3).
Cette caste unique était le support de la Tradition primordiale dont elle gardait le dépôt à l’origine de l’humanité. Initiatiquement, elle représente l’achèvement des Petits Mystères (4).

3 – Etudes sur l’Hindouisme, p. 78-79.
4 – Dans une autre lettre à Gaston Georgel, René Guénon fait correspondre le Paradis Terrestre à l’Age d’Or de notre Manvantara ; voir Etudes Traditionnelles, 1968, p. 235.


************

(...)
Pour ce qui concerne la fin du cycle, les sources traditionnelles apportent quelques nuances. Ainsi Hésiode mentionne une « race divine des héros », ce qui conduit à poser la question de savoir s’il faudrait envisager un cinquième âge qui s’ajouterait aux quatre autres. René Guénon lui-même a écarté cette idée en précisant que :

  • « "l’âge des héros" n’est aucun des quatre âges en lesquels se divise le Manvantara, ni un autre âge spécial qui viendrait s’ajouter à ceux-là, mais une simple subdivision [...], il semble bien qu’il se situe dans "l’âge de fer" même, dont il est peut-être comme la première phase, et où il représenterait encore une sorte de reflet des âges précédents » (5).

D’autre part, dans le songe de Nabuchodonosor tel qu’il est interprété par le prophète Daniel, la vision de la statue dont la tête est d’or fin, la poitrine et les bras d’argent, le ventre et les cuisses d’airain et les jambes de fer, comporte une cinquième partie, car les pieds sont faits d’un mélange de fer et d’argile qui symbolise les êtres impurs, inférieurs aux quatre caste traditionnelles, dont l’influence néfaste et subversive prévaut dans l’ultime période du cycle.

5 – Etudes traditionnelles, 1968, p. 241.

************

(...)
[Une autre observation de René Guénon] date de 1946 et figure, encore une fois, dans une lettre adressée à Gaston Georgel :

  • « Vous avez sans doute raison d’envisager, au début du Manvantara, une période en quelque sorte indifférenciée, en ce sens tout au moins que la tradition primordiale n’a bien qu’un berceau unique, la région hyperboréenne. C’est moins net pour les races, et je ne crois pas qu’on trouve nulle part d’indications bien précises à cet égard ; peut-être est-il possible cependant d’envisager une certaine correspondance entre la différenciation des races et celle des principales traditions dérivées de la tradition primordiale. Seulement une autre question se pose : l’origine des différentes races doit-elle être regardée comme simultanée ou comme successive ? En tout cas, elles apparaissent comme liées aux différents continents qui ont disparu dans les cataclysmes survenus successivement au cours du Manvantara (d’où leur correspondance, même géographique, avec les points cardinaux). » (6)

6 - Les quatre Ages de l’Humanité, 2e éd., p. 18-19.

************

(...)
Ainsi, parmi les sujets abordés lors de la première conférence donnée au sein de l’Ordre, on relève avec intérêt le titre suivant repris dans un procès-verbal :
« La nécessité des sept races », tandis qu’un second compte-rendu énumère les races en question et leurs caractéristiques.

A cet égard, une distinction très nette apparaît entre les quatre premières races qui correspondent à des couleurs « pures » (7) et les trois dernières qui résultent de « mélanges » opérés entre les premières. A chacune de ces races correspond aussi une « grande année », ce qui fait, pour « la durée de l’humanité terrestre », un total de sept.
La cinquième race mérite une attention particulière, car c’est elle dont l’humanité actuelle fait partie ; elle prédomine durant tout le Kali-Yuga et prendra fin en même temps que lui (8 ).

7 – Rappelons qu’elles sont successivement blanche, jaune, noire et rouge.
8 – C’est-à-dire à la fin du XXème siècle selon les Cahiers.


C’est à la constitution de cette race que se rapporte la mention :
« Tradition (9) maintenue à l’état pur par les Egyptiens (10), mélangée avec la tradition noire en Inde et en Chaldée (11), avec la tradition blanche en Europe » ; ce que les commentaires de l’Archéomètre précisent :


  • « Suite à la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit sa suprématie ; sa tradition, à la réserve de quelques centres particuliers (tels que les Temples de l’Egypte et de l’Etrurie), passa aux mains des Druides Préramites, c’est-à-dire du Sacerdoce de la race blanche. Cependant la distinction ente les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète. »

9 – Il s’agit de la tradition propre à la race rouge, c’est-à-dire aux Atlantes.
10 – Qui apparaissent ainsi comme les continuateurs de la race rouge.
11 – La cinquième race dominante résulte, non pas de ce mélange, mais bien de la fusion d la race rouge avec la race blanche mentionnée en second lieu.


************

(...)
Ces considérations préliminaires étant faites, nous pouvons aborder la hiérarchie des races telle qu’elle est établie dans les commentaires de l’Archéomètre par référence à la doctrine des castes dans l’hindouisme.
Le passage dont il s’agit mérite d’être cité tout entier :


  • « À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire hiérarchique Universel (12) une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas , et ceux de race noire aux Shûdras. »

12 – Cette mention explicite de l’Empire universel mérite d’être soulignée.

************

(...)
La disgrâce actuelle de la race noire est elle-même nécessairement relative, aussi bien dans le temps que dans ses conséquences. Du reste, un troisième extrait des commentaires de l’Archéomètre prend un relief particulier à ce point de vue :

  • « La race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire que Râma(-Chandra) atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ). »


Ce passage renferme deux indications du plus grand intérêt.
Tout d’abord, la « disgrâce des Noirs » ne peut concerner, en tout état de cause, que la dernière partie du cycle actuel puisque, selon la tradition hindoue, Râma-Chandra n’est lui-même que le septième Avâtara de Vishnu ; d’autre part, « primitivement l’élément guerrier » aurait été représenté par la race noire, ce que confirmerait les Cahiers de l’Ordre du Temple, d’après lesquels elle serait la première manifestation de l’ « esprit du Kshatriya ».
Effectivement, si l’on rapproche l’indication donnée par René Guénon dans « Quelques remarques sur la doctrine des cycles cosmiques » - selon laquelle l’Age d’Or correspondrait à deux « grandes années » - de la succession des races telle qu’elle est décrite dans les Cahiers,  on s’aperçoit que la troisième « grande année » correspond au début de l’Age d’Argent (Trêtâ-Yuga) et à l’avènement de la caste des Kshatriyas, mais aussi à celui de la troisième race, autrement dit la race noire.
On peut donc se demander si le combat mené contre « Râvana, tyran de Lankâ » ne doit pas être compris comme l’épisode final d’une lutte conte les Kshatriyas révoltés.

************

(...)
Cela dit, l’enseignement le plus significatif que l’on puisse tirer des Cahiers découle, selon nous, d’un autre rapprochement. Rappelons ce que René Guénon écrivait dans son étude intitulée « Varna » (13) :

« ce mot [varna] signifie proprement « couleur », mais aussi, par extension, « qualité » en général, et c’est pourquoi il peut être pris pour désigner la nature individuelle ; M. Mees écarte très justement l’interprétation bizarre proposée par certains, qui veulent voir dans le sens de « couleur » la preuve que la distinction des varnas aurait été, à l’origine, basée sur des différences de race, ce dont il est tout à fait impossible de trouver nulle part la moindre confirmation. La vérité est que, si des couleurs sont effectivement attribuées aux varnas, c’est d’une façon purement symbolique ; et la « clef » de ce symbolisme est donnée par la correspondance avec les gunas, correspondance qui est notamment indiquée très explicitement dans ce texte du Vishnu-Purâna :


  • « Quand Brahmâ, conformément à son dessein, voulut produire le monde, des êtres en lesquels sattwa prévalait provinrent de sa bouche ; d’autres en lesquels rajas était prédominant provinrent de sa poitrine ; d’autres en lesquels rajas et tamas étaient forts l’un et l’autre provinrent de ses cuisses ; enfin, d’autres provinrent de ses pieds, ayant pour caractéristique principale tamas. De ces êtres furent composés les quatre varnas, les Brâhmanas, les Kshatriyas, les Vaishyas et les Shûdras, qui étaient provenus respectivement de sa bouche, de sa poitrine, de ses cuisses et de ses pieds ». Sattwa étant représenté par la couleur blanche, celle-ci est naturellement attribuée aux Brâhmanas ; de même, le rouge, couleur représentative de rajas, l’est aux Kshatriyas ; les Vaishyas, caractérisés par un mélange des deux gunas inférieurs, ont pour couleur symbolique le jaune ; enfin, le noir, couleur de tamas, est par suite celle qui convient aux Shûdras. »

13 – Etudes sur l’Hindouisme, p. 77-78.

Si l’on rapproche ce passage du symbolisme quaternaire utilisé à propos des races dans les Cahiers, et constamment repris ensuite par René Guénon, on voit se dégager une corrélation entre les couleurs représentatives des gunas et celles des races : le blanc correspond à la fois au Nord et à sattwa, le noir au Sud et à tamas. Le jaune n’est pas mentionné ici car il est représenté par le rouge qui, en tant que « couleur primordiale », synthétise et régit l’ensemble des couleurs situé symboliquement sur le diamètre équatorial (et par conséquent « solaire »).


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Message par Ligeia Lun 28 Oct - 12:49

Du texte de RG "Varna" ( http://classiques.uqac.ca/classiques/guenon_rene/Etudes_sur_hindouisme/Etudes_sur_hindouisme.pdf chap. VI) on peut déduire le tableau suivant :

Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  Tablea11

(note perso : M. Gilis établit expressément un lien entre le quaternaire des Gunas et celui des races :
« Si l’on rapproche ce passage du symbolisme quaternaire utilisé à propos des races dans les Cahiers, et constamment repris ensuite par René Guénon, on voit se dégager une corrélation entre les couleurs représentatives des gunas et celles des races », La race noire)  


Pour rappel sur les castes :


  • « On trouve ici l’énumération des quatre castes dont la distinction est le fondement de l’ordre social, et qui sont d’ailleurs susceptibles de subdivisions secondaires plus ou moins nombreuses : les Brâhmanas représentent essentiellement l’autorité spirituelle et intellectuelle ; les Kshatriyas, le pouvoir administratif, comportant à la fois les attributions judiciaires et militaires, et dont la fonction royale n’est que le degré le plus élevé ; les Vaishyas, l’ensemble des diverses fonctions économiques au sens le plus étendu de ce mot, comprenant les fonctions agricoles, industrielles, commerciales et financières ; quant aux Shûdras, ils accomplissent tous les travaux nécessaires pour assurer la subsistance purement matérielle de la collectivité. »

https://lapieceestjouee.blogspot.com/2018/05/sur-lincomprehension-occidentale-de.html


Dans ce texte (Varna), Guénon précise aussi :
« La vérité est que, si des couleurs sont effectivement attribuées aux varnas, c’est d’une façon purement symbolique ; et la « clef » de ce symbolisme est donnée par la correspondance avec les gunas, correspondance qui est notamment indiquée très explicitement dans ce texte du Vishnu-Purâna :


  • « Quand Brahmâ, conformément à son dessein, voulut produire le monde, des êtres en lesquels sattwa prévalait provinrent de sa bouche ; d’autres en lesquels rajas était prédominant provinrent de sa poitrine ; d’autres en lesquels rajas et tamas étaient forts l’un et l’autre provinrent de ses cuisses ; enfin, d’autres provinrent de ses pieds, ayant pour caractéristique principale tamas. De ces êtres furent composés les quatre varnas, les Brâhmanas, les Kshatriyas, les Vaishyas et les Shûdras, qui étaient provenus respectivement de sa bouche, de sa poitrine, de ses cuisses et de ses pieds ».
    Sattwa étant représenté par la couleur blanche, celle-ci est naturellement attribuée aux Brâhmanas ; de même, le rouge, couleur représentative de rajas, l’est aux Kshatriyas ; les Vaishyas, caractérisés par un mélange des deux gunas inférieurs, ont pour couleur symbolique le jaune ; enfin, le noir, couleur de tamas, est par suite celle qui convient aux Shûdras. »

[Remarque personnelle : On notera en passant qu'il s'agit là de la même symbolique que celle de la statue du songe de Nabuchodonosor en Daniel 2; 31-35...]

__________________________________________________________________

Sur les quatre chevaux, Apocalypse 6 nous dit :

« un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. »
« un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d'enlever la paix de la terre, afin que les hommes s'égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée. »
« un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. 6 Et j'entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait: Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l'huile et au vin. »
« un cheval d'une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre. »

On peut déjà y retrouver les fameuses 4 couleurs associées aux races et aux castes chez Gilis et RG.
La « couleur pâle » est souvent assimilée au jaune dans l’icônographie :

Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  4_cava10 Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  4_cava11


Je trouve également que les objets symboliques détenus par les différents cavaliers pourraient renvoyer aux castes :

Famine et bêtes sauvages pour les « paysans », les Shûdras.
Balance et « mesure de grains » pour les « marchands », caste des Vaishyas ;
Epée pour l’aspect guerrier des Kshatriyas ;
Couronne pour la caste sacerdotale des Brâhmanes (en plus du symbolisme associé à « l’arc »).

D'où ces questions :

Est-ce que les 4 couleurs des chevaux de l’Apocalypse pourraient renvoyer aux étapes de la descente au point de vue particulier de la tradition chrétienne aux 4 Ages ? Les différentes castes prenant le « pouvoir » à tour de rôle ?

Ou est ce plus général, symbolisant les traditions s’éteignant une à une et faisant place à d’autres dérivées (Hyperborée, Atlantide, ....) ?
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Message par Ligeia Lun 28 Oct - 20:22

Pourrait-on établir une correspondance entre les quatre Ages de notre Manvantara et ces quaternaires races/couleurs/castes ?

Un livre apporte beaucoup d'éclairage sur le sujet : "L'Archéomètre"  et particulièrement la partie allant des pages 41 à 51.
L'ouvrage est disponible ici : https://oeuvre-de-rene-guenon-libre.quebec/autres/autour%20de%20Rene%20Guenon/T.%20-%20L'Archeometre,%20pour%20la%20Revue%20La%20Gnose.pdf

Quelques extraits :

  1. « Toutes les traditions s’accordent à enseigner que l’humanité terrestre descend de quatre races primordiales, dont le mélange a formé un grand nombre de races secondaires ; nous laisserons momentanément de côté, pour la reprendre dans la suite, la question de savoir si ces quatre races ont eu une souche commune ou sont entièrement distinctes dans leurs origines. Nous rappellerons simplement que leurs traditions respectives ont pour symbole quatre fleuves issus d’une même source principielle, et coulant vers les quatre points cardinaux, le long des flancs d’une montagne sur laquelle repose le Livre de Vie qui contient la Doctrine Sacrée, et quelquefois certains autres symboles sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir. » page 41
    [à noter au passage l'allusion à Genèse 2-10 : "Un fleuve sortait d'Eden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre bras."]

  2. « On admet le plus ordinairement que la Métropole Sacrée (symbolisée par la montagne dont nous avons parlé plus haut) est située en Asie depuis le commencement des temps dits historiques, qui coïncide avec la période connue sous le nom de Cycle de Ram, période que certains ont appelée l’Âge d’Or, ou encore le Règne de Saturne, nous verrons plus loin pourquoi. À partir de ce centre, la race blanche s’étendait au Nord, la race jaune à l’Orient, la race noire au Midi, et la race rouge à l’Occident. »  page 42 [voir tableau numéro 2]

  3. « À tous ceux qui savent ce que fut le Cycle de Ram, il sera facile de comprendre, d’après ce qui précède, que, à cette époque, et à la suite d’événements dont le récit nous entraînerait trop loin de notre sujet, il fut établi dans l’Empire Synarchique Universel une loi assimilant les peuples et tribus de race blanche aux Brâhmanes, ceux de race rouge aux Kshatriyas, ceux de race jaune aux Vaishyas (88), et ceux de race noire aux Çoûdras. » page 47 [voir synthèse tableau numéro 1]

  4. « Il en fut sans doute ainsi en principe, sinon en vertu d’une loi expressément formulée dès le début, à partir du moment où, à la suite de la disparition de l’Atlantide, la race rouge perdit la suprématie, et où sa tradition (...) passa aux mains des Druides Préramites (...). Cependant, la distinction entre les deux races dut s’effacer par suite d’une fusion presque complète, fusion qui ne se produisit d’ailleurs qu’après une lutte dont on retrouve la trace dans l’histoire de Paraçou-Râma, mais qui était un fait accompli à l’époque de Ram (Çri-Râma ou Râma-Chandra).  (...) la race rouge ne représente pas primitivement l’élément guerrier, et elle ne prend ce rôle que par suite de la déchéance de la race noire, que Râma [-Chandra] atteignit jusque dans ses derniers refuges (guerre contre Râvana, tyran de Lankâ). » page 48

Il est précisé en note (page 48, notes 90 et 92) que "Paraçou-Râma, ou Râma à la hache (que l’on figure comme un Brâhmane armé de la hache de pierre des Hyperboréens ou peuples de race blanche) est la sixième manifestation de Vishnou dans le cycle actuel. Lorsque le nom de Râma est employé sans épithète, il s’agit toujours de Râma-Chandra ou du second Râma (le premier étant Paraçou-Râma), c’est-à-dire de la septième manifestation de Vishnou ; il est d’ailleurs bien entendu que ce nom ne désigne nullement un individu, mais caractérise toute une époque. – Il y a encore un troisième Râma, qui est le frère de Krishna, Bala-Râma ou le fort Râma, appelé aussi Balabhadra ; ce dernier est regardé habituellement comme une manifestation de Shiva."


Or dans son livre, CA Gilis mentionne aussi Ravana :  

  • « on s’aperçoit que la troisième « grande année » correspond au début de l’Age d’Argent (Trêtâ-Yuga) et à l’avènement de la caste des Kshatriyas, mais aussi à celui de la troisième race, autrement dit la race noire. On peut donc se demander si le combat mené contre « Râvana, tyran de Lankâ » ne doit pas être compris comme l’épisode final d’une lutte contre les Kshatriyas révoltés. »

Et dans le document sur les Gog et Magog, nous avons établi les points suivants concernant Ravana :

  1. "Ravana (autres noms Dasamuka, Dasakhanta) est le roi-démon qui règne sur la Cité d'Or de l'ile Lanka (Sri Lanka actuel). Il est violent et vulgaire doté de 10 têtes et de 20 bras.
    Il a reçu l'immortalité de la part de Brahma en le priant pendant 10 000 ans mais avec arrogance il précisa qu'il ne la demandait pas contre les coups des hommes ou des bêtes sauvages car il ne craignait pas ces créatures. Il possède aussi un pouvoir de séduction sur les femmes; Cet amour des femmes lui sera fatal lorsqu'il enlèvera Sita, la femme de Rama
    Il avait réussi à capturer Indra et à exiler les dieux du ciel."

  2. Dans le Râmâyana, il est dit aussi que Vishnu s'incarne en Râma pour lutter contre le démon Ravana qui fait partie des Asuras et que c'est au terme d'un grand conflit, avec l'assistance des singes et des ours de la forêt, Râma défit les Râkshasa (génies malfaisants), tua Râvana et ramena la paix.


J’en conclus deux choses :

- que le « Cycle de Ram » renvoie à une époque nettement plus restreinte que le Manvantara et qui ne commencerait qu’après la fin de l’Atlantide (chute de la race rouge) ;
- que les Asuras correspondaient à la race noire et que c’est leur « chute » (lors du combat contre Râma-Chandra) qui a entraîné la déchéance de la race noire.

On obtiendrait donc :

Epoque de Paraçou-Râma : correspondant à l’Hyperborée, défaite de Ravana entraînant déchéance race noire. Passage à la race rouge (Atlantide).
Epoque de Râma-Chandra (cycle de Ram) : correspondant à l’Atlantide, déluge de Noé et déchéance race rouge. Passage à la race blanche/rouge (Druides), la 5ème race...

______________________________

A titre indicatif je remets le schéma sur les cycles cosmiques, complété avec les "races", qui permettra de mieux visualiser :

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Message par Sowl Mar 29 Oct - 1:36

Salam

Comme tu viens de le dire Ligeia, le symbolisme des quatre chevaux de l'Apocalypse a certainement un rapport avec les « varnas » et, de facto, avec les gunas ainsi qu'avec les différents quaternaires que nous connaissons, dont celui des races.

Ligeia a écrit:
Est-ce que les 4 couleurs des chevaux de l’Apocalypse pourraient renvoyer aux étapes de la descente au point de vue particulier de la tradition chrétienne aux 4 Ages ? Les différentes castes prenant le « pouvoir » à tour de rôle ?

Ou est-ce plus général, symbolisant les traditions s’éteignant une à une et faisant place à d’autres dérivées (Hyperborée, Atlantide, ....) ?

Je ne saurais répondre à ces questions de façon satisfaisante... J'aimerais toutefois partagé ici une interprétation très intéressante de l’épisode des quatre chevaux. Celle-ci n'est certes pas aussi profonde que celle que tu viens de présenter et son language est plutôt « religieux ». Je crois cependant qu'elle est susceptible d'ouvrir des pistes de réponse à tes questions. Il me semble que, même si l'auteur de ladite interprétation n'en a pas conscience, celle-ci aurait un rapport avec une manifestation « à rebours » des pouvoirs représentés par les quatre castes (l'ambiance « maléfique » du passage de l'Apocalypse où il est question des quatre chevaux pourrait peut-être justifier cette interprétation).

Voici l'interprétation que je traduis en français de l'anglais (les notes en crochets sont de moi) :

Les « quatre cavaliers » des quatre premiers sceaux sont des symboles qui représentent des tendances spécifiques de la Tribulation [L'auteur assimile cette Tribulation aux septs années du règne de l'Antéchrist mais on peut aussi l'assimiler à la dernière phase du Kali-Yuga (1310-2030 environ)]. Ces quatre cavaliers, donc, qui sont les tendances consécutives qui accompagnent la montée au pouvoir de l'Antichrist et de son royaume satanique, représentent des « modèles » [anglais patterns] d'activité qui vont se réaliser pleinement durant la première moitié de la Tribulation de sept ans. [...]

Le cheval blanc symbolise la tendance à l’agression militaire et à l’expansion par l'Antéchrist et ses forces. Étant, chez les Romains, la couleur de la victoire, le blanc est approprié pour représenter les conquêtes de l'Antéchrist, le souverain à venir de la « nouvelle Rome » [L'auteur ajoute en note que le « royaume » de l'AC peut être assimilé à la quatrième bête de la vision de Daniel (2-43) qui est clairement la civilisation moderne occidentale]. Ceci est la première tendance « tribulationnelle » majeure où l'expansion initiale de l'AC est accomplie à l'aide de stratégies militaires extérieures d'une part et, d'autre part, par la tromperie et le subterfuge (symbolisées par l’arc; cf Daniel 11:21-45). [On peut peut-être assimiler cette « tendance » à la manifestation d'une autorité spirituelle dévoyée (1310 marquant la destruction de l'Ordre du Temple) et expansionniste (intensification de l'évangélisme, colonialisme) prônant une doctrine de plus en plus détournée de la Vérité et coupée de sa source (protestantisme).] Il est important de comprendre que le cavalier sur le cheval blanc n'est pas le Christ, mais bien l'Antéchrist [pas une manifestation « bénéfique » mais bien « maléfique »]. Comme son nom l'implique, l'AC est un « pseudo-Christ » à bien des égards, un « faussaire » délibérément diabolique qui va en égarer beaucoup. Que sa représentation et la tendance qu'il représente au début de la Tribulation ait une certaine ressemblance avec le Christ conquérant est donc assez facilement compréhensible. [...] On lui donne, de plus, un arc, arme dont les connotation bibliques sont souvent ignobles (cf. Ezékiel 39:1-3). [...] Pour renforcer cela, on peut encore dire qu'aucun des éléments positifs que l'on retrouve dans la description du Verbe - ses yeux enflammés, sa robe blanche, ses noms majestueux, etc. - ne sont présents dans cette première description de l'AC conquérant. Tout comme ce symbole donne tout d'abord une impression de majesté, ainsi en sera-t-il de l'AC qui demandera et recevra l'adoration d'un monde intoxiqué mais qui, au final, ne fera que mener ceux qui le suivent à une perdition totale.

Le cheval roux représente la tendance à la discorde civile, aux troubles sociaux, à la rupture de la loi et de l'ordre, à la disparition de la sagesse, à l'augmentation des crimes, à la persécution politique ainsi qu'aux révolutions. Cette deuxième tendance « tribulationnelle » est à la fois un résultat direct et indirect des activités de Satan au travers de l'AC. [...] La rupture universelle de l’harmonie sociale engendrée par l’ouverture de ce second sceau aura un effet domino; chaque dégénération sociétale aura comme effet de renforcer et d’accélérer la tendance générale. Le rouge étant la couleur du sang, celle-ci symbolise bien le cavalier qui représente la tendance au conflit interne violent (c’est-à-dire, le massacre « sanglant » et l’épée par laquelle il est accompli dans Apocalypse 4:6). Comme l’histoire du monde l’atteste, les conquêtes de territoires étrangers sont souvent moins sanglantes que la violence qui accompagne les révolutions internes. Il faut ici mettre l’emphase sur le fait que le cheval roux n’est pas la « guerre » dans le sens d’un conflit entre deux nations séparées (ce qui correspond plus au premier sceau) mais bien la violence inouïe qui accompagne les conflits internes. Tout comme c’était le cas pour la première tendance vers la conquête militaire représentée par le premier cavalier, la tension sociale ainsi que les inclinations révolutionnaires ont toujours été avec nous. C’est cependant l’intensité sans précédent de cette tendance qui nous est communiquée ici, intensité qui, encore une fois, résulte de la perte de la tempérance et des efforts accrus du malin. L’endurcissement des cœurs de la population mondiale, alors que « à cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira. » (Mat 24 :12-13), fera en sorte que, durant la Tribulation, on sera témoin des traits les plus vils de l’homme. [...] En effet, une partie significative des conquêtes de l’AC seront accomplies à travers de telles révolutions (cf. Daniel 11 :21-24), et, d’un autre côté, une portion non négligeable de son pouvoir proviendra de cette « réorganisation » sociétale et de l’établissement d’un nouveau système social dont le seul objectif est d’affermir sa prise sur le monde et de rendre ceux qui le suivent encore plus dépendant de lui. Finalement, le fait que ce second cavalier enlèvera la paix de sur le terre indique que la période précédant immédiatement la Tribulation en sera une de paix relative, ce qui fera en sorte que l’extraordinaire épreuve que sera la Tribulation sera encore plus difficile à endurer. [On peut peut-être rapprocher ce qui vient d’être dit de l’aspect « ténébreux » des kshatriyas c’est-à-dire l’esprit de révolte qui va aller jusqu’à s’étendre de manière générale. On peut dire, d’ailleurs, que la rupture de l’ordre « par excellence » n’est autre que la révolte des kshatriyas. On trouve l’épitome de ceci dans les révolutions françaises du 18ème siècle et dans la personne de Napoléon 1er qui est l’exemple le plus frappant de cette manifestation à rebours du pouvoir royal. Guénon disait d’ailleurs à son sujet : « En Europe, un cas de sacre certainement nul, mais pour des raisons tout à fait différentes, est celui de Napoléon : il prit la couronne des mains du Pape et se la posa lui-même sur la tête empêchant ainsi l’accomplissement du rite ! » On voit aujourd'hui à quelle point cet esprit s'est répandu avec les révoltes qui surviennent sans cesse un peu partout dans le monde.]

Le cheval noir symbolise la tendance au contrôle économique extrême, à la pénurie et à la contrainte. Tout comme dans le cas du second cavalier, une portion considérable de ces difficultés économiques seront le résultat des guerres agressives et des conflits internes représentés par les deux premiers sceaux. Cette interférence qui s’étendra dans tous les secteurs économiques sera l’un des moyens clé qui sera employé par l’AC afin de renforcer son pouvoir mais aussi afin de réserver la plus grande partie de la production pour l’usage exclusif de ceux qui le suivent [en rapport avec la « marque de la bête » cf. Apocalypse 13 -18]. Étant la couleur associée avec la privation et le manque, le noir est approprié pour symboliser cette tendance représenté par le troisième cavalier. Les valeurs mentionnées dans le texte de l’Apocalypse sont extrêmes. Celles-ci indiquent que la personne normale vivant durant ces temps devra utiliser tout son salaire pour sa subsistance. [...] On doit donc comprendre que ces paroles prophétiques font allusion à un contrôle des salaires, un contrôle des prix ainsi qu’à une limitation radicale de la consommation de ceux qui ne seront pas du côté de l’AC. [...] On peut donc considérer la balance qui est entre les mains du troisième cavalier comme une arme de contrôle économique qui équivaut, dans ce cas, à l’arc du premier et à l’épée du deuxième. Ce système arbitraire et artificiel de rationnement et de contrôle des prix sera sans doute initialement séduisant pour beaucoup mais il amènera rapidement une privation extrême qui touchera tout le monde sauf les riches et les alliés privilégiés de l’AC. [On peut facilement voir dans ce qui précède une manifestation « à rebours » du pouvoir représenté par les vaishyas. On peut la constater dans les révolutions industrielles du 19ème siècle ainsi que dans les premiers régimes communistes. Ce qui est curieux, toutefois, c’est que le cheval en question est noir alors que la couleur associée aux vaishyas est le jaune.]

Le cheval pâle, quant à lui, symbolise une tendance qui se concrétisera dans une augmentation monumentale de la mortalité. La référence à « Hadès », l’endroit réservé à ceux qui meurent dans l’incroyance, suivant de près et immédiatement après la Mort, est un symbole clair de l’intensification sans précédent de la mortalité durant la Tribulation. Cette mortalité accrue sera le résultat de plusieurs facteurs dont font partie particulièrement la guerre, la révolte et la privation qui sont les tendances symbolisées respectivement par les trois premiers cavaliers. Étant la couleur de la putréfaction et de la pourriture, le vert [ou jaune] pâle se présente naturellement pour symboliser la mort et sa corruption. [...]  


Pour conclure ce message déjà long, je souhaite attirer l’attention sur un dernier élément digne d’intérêt. L’auteur du texte commente ensuite le verset 8 du chapitre 6 de l’Apocalypse où il est dit que l’on donna pouvoir aux quatre cavaliers sur « la quatrième partie de la terre ». Celui-ci s’appuie ensuite sur la géographie biblique en expliquant qu’habituellement, la terre y est divisée selon les quatre quadrants (Nord, Sud, Est, Ouest cf. Jerémie 49:36, Ezékiel 37:9, Daniel 7:2, Matthieu 24:31, etc.) Il cite ensuite Ezékiel 5:5 pour démontrer qu’habituellement, dans cette désignation, c’est Jérusalem qui est au centre. Cela l’amène donc à identifier cette « quatrième partie de la terre » à l’endroit même où l’influence de l’AC s’est tout d’abord fait sentir, c’est-à-dire le Nord ou l’Europe. Cela est d’ailleurs cohérent avec Daniel 11 où l’AC est associé au « royaume du nord » dans sa lutte avec le « royaume du sud ». Il identifie aussi l’Ouest à la Babylone de l’Apocalypse puisque c’est la seule région qui n’est pas expressément mentionné dans la révélation de Jean. Celle-ci apparaît d’ailleurs comme « séparé » et distincte dans un sens tout en étant sous le contrôle de la bête.

Il ressort de tout cela que l’interprétation de l’auteur n’exclue nullement celle de Ligeia et, tout en étant beaucoup plus restreinte dans sa portée que cette dernière, elle permet peut-être, cependant, d’apporter des éléments de réponse aux questions soulevés.

Dieu est plus Savant

L'interprétation est tirée de : https://ichthys.com/Tribulation-Part2B.htm

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Message par Ligeia Mar 29 Oct - 15:11

Salam Sowl !

Cette approche est intéressante, merci pour le partage. Je crois en effet que la symbolique des 4 chevaux peut s'entendre à plusieurs niveaux, selon le point de vue particulier envisagé et tu as raison de dire que celle de cet auteur est limité à l'exotérisme.  

Je ne suis pas trop d'accord quand il prétend que "le cavalier sur le cheval blanc n'est pas le Christ, mais bien l'Antéchrist" et surtout quand il voit dans l'arc une "arme dont les connotation bibliques sont souvent ignobles" en opposition avec toute la symbolique que démontre Coomaraswamy dans son étude (voir les différentes parties ici :  http://dinul-qayyim.over-blog.com/tag/a.%20k.%20coomaraswamy/ )

Le cheval blanc a toujours été un attribut d'Agni et du dernier Avatara :

  • « (...) que ce soit un peu plus tôt ou un peu plus tard, ce développement descendant que les occidentaux modernes appellent « progrès » trouvera sa limite, et alors l’« âge noir » prendra fin ; alors paraîtra le Kalkin-avatâra, celui qui est monté sur le cheval blanc, qui porte sur sa tête un triple diadème, signe de souveraineté dans les trois mondes, et qui tient dans sa main un glaive flamboyant comme la queue d’une comète ; alors le monde du désordre et de l’erreur sera détruit, et, par la puissance purificatrice et régénératrice d’Agni, toutes choses seront rétablies et restaurées dans l’intégralité de leur état primordial, la fin du cycle présent étant en même temps le commencement du cycle futur. » (Etudes sur l’hindouisme)

Et encore plus précisément ici :

  • « Signalons aussi, à ce propos, que la dernière manifestation, le Kalkin-avatâra, « Celui qui est monté sur le cheval blanc », et qui doit venir a la fin de ce cycle, est décrite dans les Purânas en des termes rigoureusement identiques a ceux qui se trouvent dans l’Apocalypse, où ils sont rapportés à la « seconde venue » du Christ. » (Le symbolisme du poisson)

Donc je pense que l'auteur a raison sur ce point : DANS LES FAITS, l'AC singera bien l'action du Christ.
Là où je ne le suis plus, c'est quand il pense que le texte de l'Apocalypse "raconte" cette parodie alors que pour moi, la révélation de Jean ne peut que renvoyer qu'à la véritable signification métaphysique.

_________________________

Sur le verset 8 d'Apocalypse 6 :

Je pense qu'il est fort possible que l'apparition de l'Antéchrist soit liée à la France ainsi que Nostradamus le mentionne :
"Puis le grand Empire de l'Antéchrist commencera dans la Arda et Zerfas" (voir sur le sujet https://lagrandeparodie.forumactif.com/t732-arda-et-zerfas-arets-ha-tserphath )

Pareil chez AK Emmerich quand elle dit :

  1. "Je vis l'Église de saint Pierre qu'un petit homme portait sur ses épaules. Il avait quelque chose de juif dans les traits du visage. La chose semblait très dangereuse. Marie se tenait debout sur l'Église du côté du Nord et étendait son manteau pour la protéger."
  2. "Je vis un grand orage venir du Nord. Il s'avançait en demi-cercle vers la ville à la haute tour et il s'étendit aussi vers le couchant. Je vis au loin des combats et des raies de sang dans le ciel au-dessus de plusieurs endroits, et je vis approcher des malheurs et des misères infinies pour l'Église.
    J'ai vu sur cette ville (Rome) de terribles menaces venant du Nord."
  3. "Je vis le sacrifice d'Isaac sur le mont Calvaire. Le derrière de l'autel était tourné au Nord : les patriarches plaçaient toujours ainsi l'autel parce que le mal était venu du Nord."


Il est d'ailleurs aussi mentionné dans certaines prédictions que la France serait la première à chuter ; mais aussi la plus prompte à s'en relever....
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Message par Alfihar Mar 29 Oct - 16:30

Bonjour à tous,
En cherchant sur Rama et le cycle de Ram je me suis rendu compte qu'il existe deux Rama:

- un Rama biblique, fils de Koush, petit fils de Cham, arrière petit fils de Noé, il est le frère de Nimrod dont on connait le lien avec la tradition atlantéenne par l'article de R. Guénon sur Seth dans "symboles de la science sacrée", cela le lierait à la race rouge.
- le Rama hindou, 7ème avatara de Vishnou or il est dit de lui qu'il est noir de peau (d'ailleurs il porte un arc), qu'il serait lié au Treta Yuga donc à l'age d'argent.
y-a-t-il un simple lien phonétique ou est-ce encore la preuve de connaissances issues de la tradition primordiale et qui auraient été conservées par l'Hindouisme d'un côté et le Judaïsme (veant de la tradition atlantéenne de l'autre).

Le Rama biblique est situé dans la zone intermédiaire entre l'Afrique, l'Arabie et l'Inde. D'ailleurs il existe une montagne à cheval sur l'Arabie, l'Afghanistan et le Pakistan donc l'Inde qui s'appelle Hindou Kouch (comme le père de Rama) et qui est le résultat de la collision géologique entre l'Eurasie et la plaque Indienne.
Le Rama Hindou a combattu le fameux démon Ravana qui avait obtenu d'être préservé de toutes les attaques de Devas ou d'Asuras par les Dieux mais qui ne demanda pas à être préservé des humains tellement il les méprisait. C'est pourquoi Vishnou s'est incarné en Rama car seul un humain pouvait le détruire (comme seul Jésus pourra détruire l'AC).
Ce Rama est né dans une ville fondée par le Manu, Ayadhya qui représente un centre traditionnel majeur. Ravana a enlevé Sita femme de Rama incarnation de la déesse de la fécondité Lakshmi elle même femme de Vishnou. Elle est détenue à Lanka autre nom du Sri Lanka (Sri qui serait l'autre nom de Lakshmi) or c'est sur cette île que serait tombé Adam lors de sa chute marquant la fin de l'âge d'or !

Voici Sita, Rama (peau bleu ici) et Lakshmana :
Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  Sita_r10

Lakshmana est le frère de Rama, il l'a suivi dans son exil, qui a un frère jumeau Shatrughna. Ils ont un autre frère Bharata qui a remplacé Rama pendant son exil. Selon certains textes les 4 frères seraient chacun pour 1/4 des incarnations de Vishnou.

René Guénon a évoqué dans l'archéomètre la femme de Rama et ce nom de Sri qu'il met en lien avec le mot Christ :


  • "La racine du mot grec Χριστός se retrouve dans le sanscrit Çri, qui exprime une idée d’excellence (çreyas), dont la consécration de l’individu par l’onction sacerdotale ou royale est le signe sensible. Le mot Çri se place devant certains noms propres comme une sorte de titre, assez analogue à l’hébreu קדש ,que l’on traduit par « saint », et qui implique également l’idée de consécration ; d’autre part, משיח ,Messie, signifie littéralement « oint », comme Χριστός. Employé seul, Çri est plus particulièrement une désignation de Vishnou ; de même, sa forme féminine Çrî est un des noms de Lakshmî, la Shaktî ou Énergie productrice de Vishnou. – Il ne faut pas oublier que la lettre grecque χ, initiale de Χριστός, équivaut phonétiquement, non pas à k, mais au ch doux allemand."


Toujours dans l'archéomètre R. Guénon évoque les Titans (donc les Asuras si nos déductions sont exactes) et les Aryas:

  • "Les hommes de la race dominante s’appelaient Âryas, nobles (64) , et, dans d’autres langues, Anakim (65) ou Giborim (66), forts, puissants, et on leur donnait un grand nombre d’épithètes différentes (67); mais tout ce qui se rapporte à eux ne doit pas être considéré comme se rapportant toujours à la même race, puisque chaque race a dominé dans certains temps ou dans certains pays."
    64 Cette dénomination n’exprime qu’une qualité, qui a été possédée à tour de rôle par les diverses races ; elle ne peut donc pas servir à désigner une race déterminée, comme l’ont cru à tort les ethnologistes modernes, qui l’ont d’ailleurs appliquée à une race tout hypothétique (voir plus loin). – Il ne faut pas confondre ce mot Ârya avec arya, laboureur (en latin arator), dont l’a initial est bref.
    65 Ce mot se retrouve avec une signification analogue dans le grec Ἄναξ, chef ou prince (mot employé par Homère) ; par contre, en hébreu, אנש ,qui signifie proprement l’homme dans son individualité corporelle, est employé dans le langage courant avec une acception quelque peu méprisante, pour désigner un homme du vulgaire (par opposition à איש ,qui signifie l’homme
    intellectuel, et qui sert à désigner un homme remarquable à un titre quelconque).
    66 Dans la Genèse, au chapitre VI, cette dénomination de גברים est appliquée aux descendants des אלהים בני ou Fils des Dieux, dont il sera d’ailleurs question plus tard ; pas plus que celle de Titans dans d’autres traditions, elle ne désigne, comme certains l’ont cru, des Géants au sens matériel et vulgaire du mot.
    67 Le mot Héros n’est que la forme grecque (Ἥρως) du mot Ârya, de même que Herr en est la forme germanique ; les Héros sont aussi considérés comme Fils des Dieux."


Donc les Asuras pourraient bien être des Aryas déviants.

Pour ce qui est de l'interprétation apocalyptique notamment des cavaliers je pense également que ce cheval blanc reste lié au dernier avatara donc au Christ.
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Message par Sowl Mar 29 Oct - 21:59

Salam

Ligeia a écrit:Là où je ne le suis plus, c'est quand il pense que le texte de l'Apocalypse "raconte" cette parodie alors que pour moi, la révélation de Jean ne peut que renvoyer qu'à la véritable signification métaphysique.

Je crois qu'il serait plus sage de dire que les deux significations y sont contenues sans s'exclure mutuellement... Voulais-tu dire que la signification métaphysique est le sens premier du texte de l'Apocalypse? Je suis tout à fait d'accord et c'est d'ailleurs le cas pour tout texte sacré. Or on ne peut dire que l'Apocalypse de saint Jean ne traite pas directement de notre fin de cycle donc ,a fortiori, du « règne » momentané de l'AC...

Pour ce qui en des quatre cavaliers, je crois qu'il est incontestable que leur apparition dans le texte est de « mauvaise augure » lorsque l'on considère ce qu'il est dit de chacun; On dit du deuxième : « Celui qui le montait reçut le pouvoir d’ôter la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres, et on lui donna une grande épée. », le troisième énonce des prix extrêmes pour des denrées élémentaires et le quatrième, qui est suivi par l'Enfer, est expressément appelé la Mort...  Seul le premier cavalier n'apparaît pas immédiatement avoir un caractère « maléfique » mais on peut se demander pourquoi celui-ci serait différent des trois autres. Que pensez-vous de cela?

C'est aussi pour cela que l'interprétation de l'auteur sur l'arc me paraissait plausible. Celui-ci précise d'ailleurs que les connotations bibliques de l'arc seulement sont « ignobles ». Il est certain qu'affirmer que l'arc est, dans tout les cas, un symbole « maléfique » serait ridicule. Il cite à ce sujet Ezékiel 39 où il est dit : « 1 Et toi, fils de l’homme, prophétise contre Gog et dis : Ainsi parle le Seigneur Yahweh : Voici que je viens à toi, Gog, prince souverain de Mosoch et de Thubal.
2 Je t’emmènerai, je te conduirai et je te ferai monter des confins du septentrion, et je t’amènerai sur les montagnes d’Israël.
3 Là j’abattrai ton arc de ta main gauche, et je ferai tomber tes flèches de ta main droite. »

Mes connaissances de la Bible ne sont pas assez bonnes toutefois pour savoir s'il dit vrai lorsqu'il dit que l'arc a une connotation négative dans l'Écriture. Mais le caractère manifestement « maléfique » des trois derniers cavaliers peut peut-être permettre une telle interprétation du symbole dans ce cas particulier.

Wa 'Llahu A'lam

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Message par Ligeia Mer 30 Oct - 13:22

Salam Sowl,

Sur les 4 chevaux, je dois préciser que je ne suis pas d'accord plus particulièrement sur son interprétation du cavalier au cheval blanc.
Sur ce point, il a tout à fait tort de dire que celui-ci n'est pas le Christ mais l'AC ; or s'il y a bien une chose dont on peut être sur, c'est que le "cheval/cavalier blanc" renvoie à l'Agni et au Kalkin-avatâra, les textes de RG sont formels sur ce point et la symbolique dans les traditions islamique, hindoue et catholique est identique.

On pourrait juste se demander si cela renvoie spécifiquement au Mahdî ou au Christ. Mais cela n'aurait pas grande importance finalement ainsi que le laisse entrevoir cette parole de Ibn Arabî : "Le Sceau de la Sainteté muhammadienne et le Coran sont des « frères », tout comme le Mahdi et l'Épée sont des « frères »." ou ce que Gilis rappelle : "La fonction du Mahdi est inséparable de celle de ce troisième Sceau ; du reste, un hadith précise expressément qu'« il n'est d'autre Mahdî que Jésus fils de Marie « (lâ Mahdî illa Aïssâ ibn Maryam)".

Sur les autres chevaux, je suis plus hésitante c'est vrai.

Le cheval roux semble "néfaste", mais il est bien dit que Jésus reviendrait apporter non pas la paix mais la guerre :
"Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. 35 Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère; 36 et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison." (Matthieu 10-34)

L'épée du cavalier rouge symbolise le pouvoir de la Parole divine et ce symbolisme est aussi toujours associé au Verbe :

  1. "Il avait en sa main droite sept étoiles, et de sa bouche sortait une épée à deux tranchants et bien affilée ; son visage était aussi brillant que le soleil dans sa force." Apocalypse 1-16
  2. "Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. (...) et il était revêtu d'un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu. De sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations; il les paîtra avec une verge de fer; et il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant."  Apocalypse 19;11-15

Guénon précise à ce sujet :
" Il s’agit de « celui qui était monté sur le cheval blanc », le Kalki-avatâra de la tradition hindoue. L’épée sortant de la bouche ne peut évidemment avoir d’autre sens que celui-là, et cela d’autant plus que l’être qui est ainsi décrit dans ces deux passages n’est autre que le Verbe lui-même ou une de ses manifestations ; quant au double tranchant de l’épée, il représente un double pouvoir créateur et destructeur de la parole, et ceci nous ramène précisément au vajra. Celui-ci, en effet, symbolise aussi une force qui, bien qu’unique en son essence, se manifeste sous deux aspects contraires en apparence, mais complémentaires en réalité"

Cela est parfaitement conforme à ce qu'il est dit aussi du Mahdî et de "L'Epée de l'Islam" ( voir ici : https://lapieceestjouee.blogspot.com/2017/05/rene-guenon-sayful-islam-lepee-de-lislam.html ).
Le Mahdî peut aussi être envisager comme celui qui ôtera la paix de la Terre.... Mais de quelle "paix" parle t'on ?  Suspect

Le troisième cavalier me laisse plus perplexe dans son interprétation.... Neutral
Mais que ce soit par l'Epée ou par la Balance (2ème et 3ème cavaliers), on peut noter que ces deux symbles sont aussi associés au Mahdî :
"La fonction du Mahdi comporte explicitement les deux attributs fondamentaux du « Roi de Justice » représentés par la Balance et par l'Épée." (CA Gilis, Le dernier des Califes)


Quant au dernier, il renvoie selon moi aux Gog et Magog et à Shiva : principe destructeur si on l'envisage au point de vue de la manifestation terrestre (dont il signifie la fin) mais surtout régénérateur et transformateur ; en ce sens malgré l'aspect "négatif", c'est aussi la Miséricorde divine qui s'applique car elle fait toujours suite à la "Rigueur".

Pour Ezéchiel... :

En 24; 26-27 : "Et toi, fils de l'homme, le jour où je leur enlèverai ce qui fait leur force, leur joie et leur gloire, les délices de leurs yeux et l'objet de leur amour, leurs fils et leurs filles, 26 ce jour-là un fuyard viendra vers toi pour l'annoncer à tes oreilles. 27 En ce jour, ta bouche s'ouvrira avec le fuyard, et tu parleras, tu ne seras plus muet; tu seras pour eux un signe, et ils sauront que je suis l'Eternel."

Ce "fuyard" chargé de "punir" Israël et de répandre la Parole comme un signe pour les nations, ne te fais pas penser à quelqu'un ?
Ne pourrait-il pas être celui dont il est dit dans les hadiths : « Un différent éclatera à la mort d’un Calife et un homme s’enfuira alors de Médine pour rejoindre la Mecque. » et « A la mort du roi les gens s'interrogeront sur sa mort puis trois héritiers se disputeront le trône à ce moment-là l'imam mahdi qui n'aura rien à voir avec les héritiers sera à Médine et s'enfuira vers la Mecque » ? Idea

Pour Ezéchiel 39, il est question des Gog et Magog, et non de l'Antéchrist. Je ne pense vraiment pas qu'on puisse rapprocher cet "arc" utilisé par les GM, de l'arc symbolique du cavalier au cheval blanc.

Et Dieu sait mieux.... sunny
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Message par Sowl Mer 30 Oct - 14:17

Salam Ligeia

Tu soulèves des points intéressants. Je n'étais pas non plus d'accord avec l'interprétation de l'auteur quant au cavalier du premier cheval. Tout ce que soulignais, c'est le caractère apparemment « néfaste » de ceux-ci.

Mais il ne faut pas toutefois oublier que, comme Guénon le dit, « suivant saint Hippolyte, « le Messie et l’Antéchrist ont tous deux pour emblème le lion », qui est encore un symbole solaire ; et la même remarque pourrait être faite pour le serpent et pour beaucoup d’autres symboles. »

Le rapprochement que tu as fait entre le quatrième cavalier et Gog et Magog est fort plausible! Je reste dubitatif sur le cas des trois autres...

Wa 'Llahu 'Alam

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Message par Ligeia Mer 29 Juil - 13:37

Un passage extrait de la correspondance de Guénon avec Di Giorgio :

  • "La désignation d’Agni "triforme" peut avoir plusieurs significations; il est possible que, dans le cas dont il s’agit, elle se rapporte au feu céleste, au feu terrestre et au feu vital. Les trois couleurs dont vous parlez sont plus habituellement rapportées aux gunas qu’aux éléments: sattwa, blanc ; rajas, rouge (c’est même le sens propre de la racine rauj); tamas, noir (obscurité)."


Un des niveaux d'interprétations possible nous avait fait envisager les couleurs des 4 chevaux comme des aspects différents du Christ de la seconde venue (un seul cavalier mais plusieurs montures...). Les 3 feux d'Agni correspondent aux 3 mondes : le monde céleste c'est le feu de l'éclair donc blanc, le monde intermédiaire c'est le feu rouge subtil, l'aspect lumineux et le monde terrestre, c'est le noir lié à l'aspect chaleur du feu.

Je n'avais jamais entendu parler de "l'Agni triforme" et ne sais pas trop d'où cela provient ; mais cela ne pourrait-il pas être une "piste" au moins sur les trois premiers chevaux et leur couleur ? Trois des "particularisations" d'Agni ? study

Le quatrième, le cheval de couleur pâle, se référant toujours, pour moi, aux Gog et Magog.

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Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...  Empty Re: Recherches sur les "races", les castes et les couleurs...

Message par Ligeia Lun 31 Aoû - 20:43

René Guénon dans "Er-Rûh" :  


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« Dans certaines formules ésotériques, le nom d’Er-Rûh est associé à ceux de quatre anges par rapport auxquels il est, dans l’ordre céleste, ce qu’est, dans l’ordre terrestre, le Prophète par rapport aux quatre premiers Kholafâ »

Le texte complet ici : https://lagrandeparodie.forumactif.com/t1254-er-ruh

Cela ressemble aux quatre chevaux de l'Apocalypse.... study
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Message par Saturn Mer 16 Déc - 16:18

Alors je vais essayer de dissiper ce malentendu à propos du cheval blanc.

C'est très simple, il y a deux chevaux blancs dans l'Apocalypse et vous ne parlez pas du même. Cette confusion est fréquente.


Il y a le cheval blanc des 4 cavaliers:

"Je regardai et je vis apparaître un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée et il partit en vainqueur et pour remporter la victoire." Apocalypse 6:2


Et il y a le cheval blanc monté par Jésus qui apparaît bien plus tard pour tuer l'AC:

"Ensuite, je vis le ciel ouvert, et voici qu'un cheval blanc apparut. Celui qui le montait s'appelle «Fidèle et Véritable», il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu et il y avait de nombreuses couronnes sur sa tête. Il portait un nom écrit, que personne d'autre que lui ne connaît. Il était habillé d'un vêtement trempé de sang. Son nom est «la Parole de Dieu». Les armées célestes le suivaient, montées sur des chevaux blancs et habillées d'un fin lin, blanc et pur. De sa bouche sortait une épée aiguë [à deux tranchants] pour frapper les nations. Il les dirigera avec un sceptre de fer et il écrasera lui-même le raisin dans la cuve à vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Il portait sur son vêtement et sur sa cuisse un nom écrit: «Roi des rois et Seigneur des seigneurs»." Apocalypse 19:11-16

On voit bien que les deux descriptions n'ont rien à voir; le premier a un arc, le second une épée et un sceptre; le premier a une couronne, le second en a de nombreuses.

D'ailleurs on peut encore faire une précision, c'est que la couronne du premier est désignée par "στεφανος [stephanos]" et les nombreuses couronnes de Jésus sont désignées par "διαδηματα [diademata]"; c'est donc plus des diadèmes que des couronnes dans le second cas.

Et cela fait une différence, parce que dans la Bible les couronnes sont associées à un pouvoir temporel passager qui est donné "une couronne lui fut donnée"; comme pour la bête "et il lui fut donné le pouvoir de combattre les saints", sous-entendu, un pouvoir passager, c'est très important.

Tandis que le diadème est un pouvoir intrinsèque qui n'est pas donné mais acquis définitivement par sa valeur propre.

Ca serait un peu comme comparer un président, un ministre, un élu, a qui on donne pouvoir temporairement par élection (couronne); et un prince de sang royal qui a intrinsèquement de par sa naissance et sa nature un pouvoir royal (diadème).

Cette question a été abordée par les Pères de l'Eglise notamment, et ils fixent souvent le nombre de diadèmes à 3 (pouvoir sur les 3 mondes), bien que les manuscrits n'indiquent aucun nombre mais dit "πολλά [polla]" (plusieurs).

Donc Sowl a raison car le premier cheval blanc est une falsification du second vrai cheval blanc qui vient ensuite.
Par contre l'identifier à l'AC est vraiment incertain et ça fait lourd débat entre les exégètes. Je pense personnellement qu'il faut le distinguer de l'AC qui est la seconde bête avec des cornes d'agneau mais qui parle comme un dragon. Ce cheval blanc serait donc plutôt comme une préfiguration de l'AC.

Les 4 cavaliers ont bel et bien une connotation maléfique, et tous les 4.
Mais ils peuvent être quatre fléaux liés aux varnas.

D'ailleurs j'ai remarqué des confusions dans le sujet "La prostituée et la bête", il faut bien distinguer plusieurs entités et ça n'est pas si simple que ça en a l'air; il y a le dragon, la première bête, la seconde bête (qui est l'AC) et même une image de la première bête. Mais j'y posterai un commentaire histoire de rendre les choses plus claires afin qu'on puisse arriver à quelques conclusions tous ensemble Smile

Saturn

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Message par Ligeia Mer 16 Déc - 18:41

Tout doux Saturn....
Crois-tu vraiment que nous ignorions les deux références et/ou que nous les confondions ?

Je ne m’attache pas particulièrement à la « forme » mais attention au "ton" employé qui pourrait rapidement devenir déplaisant, même si involontaire je veux bien le croire pour l’instant.

Tu es le bienvenu ici pour partager mais tu n'as aucune autorité pour trancher quoi que ce soit, qu’il s’agisse de « dissiper des malentendus », de « rendre les choses plus claires » ou de dissiper « des confusions ». Rolling Eyes

J’étudierai ton approche et je relirai certains textes voir si je trouve quelque chose de plus explicite pour nous éclairer.




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Message par Saturn Mer 16 Déc - 21:58

Ah bah on s'est effectivement mal compris, je pensais que vous ne parliez de la même chose. J'ai dû mal lire.
Quand à "l'autorité" je n'aspire même pas à en avoir... ce que tu dis ne me correspond donc pas le moins du monde...
J'essaierai d'être plus judicieux dans le choix de mes mots.

Saturn

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